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Le droit à la parole, ou la grande escroquerie française

samedi 9 mars 2019 par Francis Arzalier (ANC)

Nos "élites" de France se pavanent aux yeux du monde en se prétendant vertueux défenseurs de la "démocratie" et du suffrage universel, institutions menacées selon eux par de méchants "populistes", siégeant indifféremment à Moscou, à Budapest, à Rome, où à Caracas.

Une "démocratie" qui fait tous les 5 ans élire dans notre pays un monarque par une minorité des électeurs, qui légifère ensuite grâce une Assemblée Nationale composée aux trois quart de députés à sa botte, face à un maigre contingent représentant des oppositions impuissantes : ce qui n’empêche pas les médias de notre hexagone de dénoncer à grands cris offusqués comme despotes le Vénézuélien Maduro ou le Russe Poutine : ils ont pourtant, eux, obtenu de confortables majorités dans les urnes, et les conservent dans les sondages.

Faut Il aussi rappeler que même le mourant contesté Bouteflika reste encore aujourd’hui plus populaire en Algérie que Macron de Dunkerque à Marseille ?
Que la presse d’opposition est influente à Alger, quand les télévisions à Paris font assaut de flagornerie comme jamais auparavant, peuplées qu’elles sont de partisans rétribués plus que de journalistes véritables ?

Que les manifestants à Oran ou en Kabylie ont eu moins d’éborgnés ou de mutilés par les forces de l’ordre que ceux de Paris ou Toulouse ?

Cette image " humaniste " dont ils se gargarisent en fabriquant l’opinion n’est qu’une caricature de démocratie politique, au seul service des privilégiés de la fortune : chaque jour de nouveaux faits le prouvent davantage.

Depuis des mois maintenant, le Président-Monarque, acharné à reconquérir une opinion qui lui échappe, mène en toutes régions de France une vaste campagne électorale, sous le vocable hypocrite de " grand débat national". Des meetings destinés un jour aux élus locaux, l’autre aux jeunes ou aux Vieux, admis à poser des questions permettant au chef du Parti En Marche de développer ses choix, sachant que lui seul est habilité à décider du sort qui leur sera donné ensuite.

Curieux "dialogue", qui ressemble fort à ce que l’on nommait sous la IVeme République des "meetings contradictoires", ou quelques opposants triés sur le volet étaient admis à exprimer leurs vœux pour servir de faire-valoir aux décisions prises d’avance.

Un aspect de ce grand cirque itinérant à été peu souligné et mérite de l’être.Alors que nos journalistes en faisaient des tonnes sur quelques vitrines brisées dans les beaux quartiers parisiens, et le manque à gagner des enseignes de luxe en temps de Gilets Jaunes, ils ont peu évoqué les millions d’euros dépensés pour le grand cirque électoral du candidat Macron,avant l’ouverture officielle des prochaines élections européennes.

Des sommes pourtant considérables, engagées par la Présidence et les Ministres, mais aussi par les collectivités locales, Régions, Départements, Communes, chargées de mettre à disposition salles et équipements, et parfois de rembourser les déplacements des invités. Des sommes issues des finances publiques, au seul service d’un candidat et son parti.

Nous n’en sauront pas les montants, ils sont en tout cas importants, et indus, au détriment souvent des services dus aux contribuables. Qui dira par exemple le coût de la reproduction informatique décidée par Macron des centaines de milliers de contributions écrites au "grand débat", qui, pour la plupart, ne font que répéter les revendications publiées depuis longtemps par les syndicats, partis et associations ? Alors que les services publics d’Archives en France n’ont souvent pas les moyens de scanner les documents d’état civil ?

Tout cela alors que la période électorale officielle des Européennes n’est pas ouverte, et que le Gouvernement se targue de limiter aux termes de la loi le temps de parole attribué dans les médias à chaque parti présentant des candidats. Sauf que cette répartition annoncée sera établie en fonction de la proportion de députés au sein de l’Assemblée nationale, dont on sait à quel point elle est une déformation caricaturale de ce que pensent les Français.

Les temps de parole prévus sont les suivants, ne riez pas :

-* En Marche ( liste avec PRG et MODEM ), 57minutes.

  • Rassemblement national ( avec Debout la France ), 2minutes !
    .
  • Républicains, 35 minutes.
  • Communistes.(PCF), environ 5 minutes !
  • Et la France Insoumise un peu moins !!!

Comment pourrait on croire dans ces condition que le scrutin européen de mai 2019 puisse apporter quelque amélioration au sort des salariés de France, écrasés par leurs angoisses quotidiennes et soumis au matraquage médiatique, organisé par les partisans du Capital, Macron, sa Cour et ses alliés de l’Union Européenne ?

Ce qui n’est pas une raison suffisante pour nous désintéresser de cet événement électoral.

Ce doit être pour nous une bataille à mener parmi d’autres, dans la rue, les entreprises, et dans les urnes, à chaque fois que cela peut être utile à éclairer les enjeux, bien obscurcis pour l’instant par l’appareil idéologique et répressif de l’État macronien.

Sur la manipulation des médias  : lire :"les chiens de garde à l’œuvre face à Monique Pinçon-Charlot"

   

Messages

  • 1. Le droit à la parole, ou la grande escroquerie française
    10 mars 2019, 07:14 - par Jean pierre de Lacruz


    Ce doit être pour nous une bataille à mener parmi d’autres, dans la rue, les entreprises, et dans les " "urnes ", à chaque fois que cela peut être utile à éclairer les enjeux...
    Ne reconnaissant pas la fausse démocratie de notre " systeme électoral ", les urnes se serra sans moi.
    Je n’y ai personne pour me representer et ce depuis 1980.
    de la Cruz dit Nocturne.

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