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Nicolas Maduro écrit au peuple des États-Unis d’Amérique

jeudi 9 avril 2020 par Nicolas Maduro Morost

Depuis quelques semaines le monde est paralysé, tentant de contrôler une pandémie qui sans aucun doute est le plus grand défi que nous avons eu à affronter ensemble comme société et comme communauté internationale.
À l’égal du peuple des États-Unis, l’affronter est notre priorité.

Heureusement, au Venezuela nous avons eu certains atouts. Nous avons pris très tôt des mesures de confinement et de dépistage élargi, en nous appuyant sur notre système de santé public et privé, qui compte avec des médecins généralistes dans tout le pays. Nous avons pu compter aussi sur l’inestimable organisation communautaire pour aider à élever la conscience sociale et apporter du soutien aux plus vulnérables.
Également, la solidarité de Cuba, de la Chine, de la Russie ainsi que le soutien de l’Organisation mondiale de la santé nous ont permis d’obtenir le matériel médical nécessaire, malgré les sanctions illégales de Donald Trump.

En vous témoignant ma solidarité face à cet important défi historique, notre consternation et notre douleur face aux conséquences de la pandémie aux États- Unis, je suis aussi obligé à vous alerter sur le fait que, tandis que le monde se concentre dans l’attention de l’émergence du CIVID-19, le gouvernement de Trump, instrumentalisant une fois de plus les institutions pour atteindre ses objectifs électoraux et se fondant sur des infamies sous prétexte de la lutte contre la drogue, a ordonné le plus grand déploiement militaire des États Unis en notre région depuis 30 ans, dans le but de menacer le Venezuela et de mener notre région à une guerre coûteuse, sanglante et de durée indéterminée.

Précédant cette manœuvre fallacieuse, le 26 mars dernier, William Barr, un Procureur général à l’indépendance douteuse (qui a recommandé l’invasion de 1999 à Panama contre Noriega et a aidé à couvrir les irrégularités du scandale Iran-Contra) a présenté, sans aucune preuve à l’appui, des accusations de trafic de drogue vers les États-Unis contre moi-même et contre des hauts fonctionnaires de l’État vénézuélien, malgré l’information du Département de défense montrant que le Venezuela n’est pas un pays de transit primaire de drogues vers les États-Unis, tandis que des pays alliés de Washington comme la Colombie et le Honduras le sont.

Il est clair que l’administration Trump fait un écran de fumée pour occulter la gestion improvisée et erratique de la pandémie aux États-Unis. Au départ Donald Trump ne lui a pas accordé d’importance et l’a niée, comme il l’a fait avec le changement climatique. Aujourd’hui la crise s’aggrave simplement parce que, malgré les ressources sur lesquelles il peut compter, il n’est pas disposé à transformer le système de santé en un système qui donne la priorité au plein soin de la population plutôt qu’aux bénéfices de la médecine privée, des compagnies d’assurance et des compagnies pharmaceutiques.

Au Venezuela, nous ne voulons pas d’un conflit armé dans notre région. Nous voulons des relations fraternelles, de coopération, d’échanges et de respect.

Nous ne pouvons accepter les menaces bellicistes, ni le blocus, ni l’intention d’instaurer une tutelle internationale qui viole notre souveraineté et méconnaît les progrès accomplis cette dernière année dans un dialogue politique sincère entre le gouvernement et une grande partie de l’opposition vénézuélienne, qui veut des solutions politiques et non des guerres pour le pétrole.

Pour toutes ces raisons, je fais un appel au peuple des États-Unis pour qu’il mette un frein à cette folie, qu’il rende responsables ses gouvernants et les oblige à concentrer leur attention et leurs ressources dans l’attention urgente de la pandémie. Je demande, avec la cessation des menaces militaires, la fin des sanctions illégales et du blocus qui restreint l’accès au matériel humanitaire aujourd’hui si nécessaire au Venezuela. Je leur demande, le cœur sur la main, de ne pas permettre que leur pays soit entraîné une nouvelle fois dans une autre guerre interminable, un autre Vietnam ou un autre Irak, mais cette fois-ci plus proche de leur maison.

Nous ne sommes pas si différents qu’ils veulent nous le faire croire par leurs infamies. Nous sommes des peuples qui cherchent une société plus juste, plus libre et plus compatissante. Ne laissons pas que les intérêts particuliers de minorités aveuglées par l’ambition nous séparent. Comme l’a dit une fois notre leader Hugo Chávez, nous partageons un même rêve. Le rêve de Martin Luther King est aussi le rêve du Venezuela et de son gouvernement révolutionnaire. Je vous invite à lutter ensemble pour réaliser ce rêve.

Non à la guerre des États-Unis contre le Venezuela.
Plus de sanctions criminelles.

Nous voulons la paix.

   

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