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Alors que la parodie de justice se poursuit, Julian Assange ne peut comparaitre à une audience du tribunal pour raisons de santé

mercredi 3 juin 2020 par Thomas Scripps

Lundi matin, au tribunal de Westminster, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a manqué sa troisième audience consécutive pour raisons de santé.
Ses avocats ont déclaré au tribunal qu’il était trop malade pour assister à l’audience par liaison vidéo depuis la prison de Belmarsh et qu’il souffrait d’un « problème respiratoire ». La partenaire de Julian Assange, Stella Morris, a expliqué plus tard que le médecin de Julian Assange lui avait conseillé de ne pas se rendre dans la salle de vidéoconférence afin de minimiser ses risques d’exposition à la COVID-19.

Assange souffre d’une affection pulmonaire chronique et son état de santé est ruiné par des années de torture psychologique et de négligence médicale. Il est maintenant effectivement jugé par contumace, alors qu’il souffre d’une contraction potentiellement fatale de COVID-19.

La pandémie de la COVID-19 est utilisée pour entraver davantage la capacité d’Assange à mener sa défense contre les accusations d’espionnage portées par le gouvernement des États-Unis et assorties d’une peine de 170 ans de prison. Depuis la mise en place par la santé publique du confinement dans les prisons britanniques en mars, Assange n’a pas pu rencontrer ses avocats en personne et ses communications téléphoniques déjà minimales se sont trouvées encore plus perturbées.

La juge Vanessa Baraitser qui préside le tribunal de district ne se soucie aucunement de cela. Elle poursuit les procédures judiciaires, et a ordonné à la défense et à l’accusation de terminer leurs évaluations psychiatriques d’Assange d’ici le 31 juillet, bien que les médecins n’aient pas accès à lui.

Baraitser n’a pas confirmé quand et où se tiendra la prochaine étape de l’audience d’extradition d’Assange, censée commencer le 7 septembre. Il s’agit là d’un autre obstacle à la présentation de reportages justes et précis. Depuis le confinement, seul un petit nombre de journalistes ont pu accéder à la salle d’audience. La grande majorité d’entre eux ont été contraints de participer à une conférence téléphonique régulièrement inaudible, la journée de lundi n’ayant pas fait exception.

L’ambassadeur de WikiLeaks, Joseph Farrell, a déclaré à l’issue de la procédure de lundi : « Il est ridicule que nous ne sachions toujours pas quand et où se tiendra le reste de l’audience. Ce retard est une punition en soi. Il est peu probable que Julian puisse avoir accès à son équipe juridique, car la prison de Belmarsh reste totalement fermée. Et pour ajouter l’insulte à l’injure, le tribunal est incapable de fournir aux journalistes les niveaux d’accès les plus élémentaires. »

Mercredi dernier en Australie, plusieurs politiciens, journalistes, défenseurs des droits de la personne et avocats ont écrit à la ministre des Affaires étrangères Marise Payne, l’exhortant à intervenir et à demander la libération sous caution d’Assange, qui est citoyen australien. Leurs demandes sont tombées dans l’oreille d’une sourde.

Malgré tous les efforts des tribunaux et de l’establishment politique pour isoler, faire taire et éliminer Assange, les questions politiques fondamentales soulevées par son cas apparaissent dans les protestations croissantes à travers le monde.

Avec ses rapports sur les guerres illégales en Irak et en Afghanistan, la torture à Guantanamo Bay, l’espionnage d’État illégal et les intrigues diplomatiques brutales, WikiLeaks a levé le voile sur la violence de l’impérialisme mondial et son anéantissement des droits démocratiques. Ces questions sont maintenant confrontées par des centaines de milliers d’Américains qui protestent contre l’assassinat de George Floyd et les vagues continues de violence policière et d’agitation fasciste dirigées depuis la Maison-Blanche.

Les vidéos de policiers et de gardes nationaux lourdement armés qui infligent des gestes de violence gratuits contre des manifestants pacifiques ressemblent à des scènes venant d’un pays occupé. Dans une vidéo diffusée sur les médias sociaux, on peut voir des groupes de policiers et de soldats de la Garde nationale en train d’avancer dans une rue résidentielle derrière une voiture blindée en criant aux gens de rentrer chez eux. Lorsqu’un agent voit la caméra en train de filmer, il hurle : « Light’em up ! » et une rafale de balles de peinture est tirée contre la personne qui filme.

« Light’em up ! » (Tirez-leur dessus !) est la phrase entendue à bord d’un hélicoptère de combat américain Apache en Irak dans la tristement célèbre vidéo « Collateral Murder » publiée par WikiLeaks en 2010, avant que des civils irakiens comprenant des enfants, des journalistes de Reuters et des premiers intervenants ne soient assassinés.


Voir en ligne : https://www.wsws.org/fr/articles/20...

   

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