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Les critères de l’UE, le trop d’État, le pilotage par l’aval par le capital et Lactalis impunissable...

samedi 13 janvier 2018

Par Canaille le Rouge. Un remake du scandale du ... contaminé ; Là ce n’est pas de sang mais de lait pour bébé dont il est question.

Ils se plient et se contorsionnent en excuses. Peut-être.

Ils trouveront un lampiste cariste, une assistante mal-avisée, des opérateurs coupables pour les jeter en pâture via les média qu’ils participent à contrôler pour détourner la colère populaire.

Un directeur de produit sera muté et, si bien noté, promu avant déroulement de carrière boosté.

Mais ce qui est en cause, outre l’esprit de lucre le plus sordide de l’agro-industrie, de la grande distrib, c’est aussi voir avant tout la responsabilité d’état liée au concept de souveraineté : qui doit contrôler l’état sanitaire des produits de grandes consommations, en l’occurrence ce qu’on appelle la parapharmacie  ?

Qui pour satisfaire les lobbies capitalistes a supprimé ou privatisé (ce qui revient au même) tous les outils publics de contrôle sanitaire en amont ?

Qui outre la privatisation de tout ce qui relève du public casse la DGCCRF, les douanes les inspecteurs sanitaires et sociaux ...comme l’inspection du travail pour mettre notre pays dans les clous des exigences des chefs d’états de l’UE orchestrées par la commission européenne ?

Tous ceux qui depuis 50 ans nous disaient que la concurrence libre et non faussée ferait baisser les prix,, assurerait la qualité, ferait faire des économies face "aux coûts de ces inutiles fonctionnaires", qui va leur demander des comptes ?

Tous les tenants de ce Marché Commun - UE qui ainsi, par leur choix, ces démembreurs de services et fonctions publiques et parce qu’au service du capital, se sont installés dans les rangs historique de la droite,

Issue des ordonnances de 45, cette fonction publique qui savaient contenir et si besoin réprimer le risque pris sur le dos de la population, qui savait inventer, produire plus et mieux à moindre coût a été laminée par la vague libérale soutenue par celles et ceux qui ont souscrit à ses mirages.

Quand canaille le Rouge parle de retourner la table, abolir le capital comme rapport social d’exploitation, au risque de paraître rabâcher, il ne fait que mettre chacun devant ses responsabilités.

Croire aux chimères d’un capital maîtrisable, à la vertu au sein de ses rouages, c’est comme si un 26 décembre un adulte de trente ans persistait à penser que le père Noël est une réalité.

La grande distribution a certes une grande responsabilité dans le scandale du lait infantile mais le sieur Besnier doit être qualifier pour ce qu’il est : un criminel

Voici pour le prouver à partir des éléments diffusés par la presse nationale un florilège des pratiques sur 20 années de ce qu’on peut appeler un serial truand de l’agro alimentaire précédé de l’avis de la fédération CGT de l’Agro alimentaire :

La fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf) CGT a estimé vendredi que le scandale du lait infantile contaminé par la salmonelle était de "l’entière responsabilité de la stratégie" du groupe Lactalis, dénonçant notamment un "objectif de profits à court terme".

"Le scandale du lait infantile contaminé par la salmonelle est de l’entière responsabilité de la stratégie" de Lactalis, a jugé la CGT dans un communiqué, estimant que "par son incurie persistante et son objectif de profits à court terme", le groupe "scie la branche, instable et branlante, sur laquelle sont assis des milliers de salariés".

"Les salaires et la reconnaissance des qualifications au rabais, les conditions de travail déplorables, les licenciements à tout va, les externalisations et les précarisations, sont des réalités sociales qui sont les causes de ce désastre industriel", a ajouté le syndicat.

Lactalis, florilège

pour donner la dimension du scandale : Il touche désormais 65 pays.

Depuis quand Lactalis, qui a commercialisé des produits qui mettaient en danger la santé de très jeunes enfants, savait-elle ?

Ce que nous dit Foodwatch :

Des millions de boîtes et au moins 7000 tonnes de lait Lactalis sont concernées par un risque de contamination par des salmonelles, d’après le Ministère de la Santé.

Douze ans plus tard, foodwatch constate que le groupe Lactalis n’a manifestement pas rempli ses obligations, pourtant claires tant dans la règlementation européenne que française : il est responsable de s’assurer de la sécurité des produits qu’il commercialise. Ceux-ci ne doivent d’aucune façon constituer un risque pour la santé des consommateurs.

D’après Lactalis, la cause probable de la contamination de ses produits est survenue sur l’une de ses tours de séchage entre le 1 et le 6 mai 2017. Mais le fabricant reconnaît qu’une alerte positive à la salmonelle avait également été détectée en juillet et novembre derniers. Alors depuis combien de temps Lactalis savait-elle qu’elle exposait les bébés à un risque ?

Ce florilège de la presse :

Selon les échos, le patron de Lactalis a refusé, le 9 décembre, la demande du directeur de cabinet du ministre de l’économie de procéder au retrait des produits contaminés. Bruno le maire, qui avait donné vingt-deux heures au PDG pour s’exécuter, a donc été contraint de prendre un arrêté pour faire retirer de la vente 600 lots de lait infantile.

Si le chiffre d’affaires du groupe reste confidentiel, son internationalisation ces dernières années atteste d’une santé financière prospère, hissant la petite laiterie de Laval au premier rang mondial des produits laitiers, devant Nestlé.

Depuis qu’il a repris le flambeau du groupe à la suite de la mort brutale de son père, Emmanuel Besnier a multiplié les achats à l’étranger, en Russie, en Égypte, en Pologne, en Italie, etc. Depuis 2014, il a encore mis la main sur le laitier turc ak gida, et les indiens Tirumala Milk products et Anik. Le lait lactel, les yaourts la laitière, le roquefort société, la mozzarella Galbani, le beurre Président, la crème Bridel, ou encore le camembert Graindorge… c’est lui.

Les ventes sont avant tout réalisées par les fromages, à hauteur de 36% soit 6,3 milliards d’euros grâce aux marques président, rouy, lepetit, lanquetot, bridélight, galbani, rondelé, munster les petits amis et chaussée aux moines et les AOC Pochât, Istara, Beulet, Salakis, Lanquetot, Société, Boule d’or, Lou Pérac, Le Roitelet, Raguin, Le Pont de la Pierre.

Le lait de consommation représente quant à lui 25% du chiffre d’affaires soit 4,3 milliards d’euros, essentiellement avec lactel.

Les ventes des yaourts et desserts lactés forment 14% du chiffre d’affaires soit 3,4 milliards d’euros, via sa coentreprise avec Nestlé baptisée Lactalis Nestlé Ultra frais (La Laitière, Yoco, Flanby, Sveltesse, Viennois, Yaourt à la grecque, Kremly, B’a, Bercail, Chambourcy). Les beurres et crèmes (Président, Bridélice, Bridélight, Primevère, Le Marin) réalisent de leur côté 11% des ventes, 1,9 milliard.

Les laits en poudre et ingrédients laitiers pèsent 7% des ventes, soit 1,2 milliard d’euros. Les laits infantiles sont donc le plus petit pôle du groupe.

La division lait en poudre est donc minoritaire pour Lactalis. De plus, la crise du lait contaminée pourrait être d’autant mieux gérée par le groupe qu’il n’en est pas à son premier raté. Avant le bras de fer avec les éleveurs, le groupe faisait partie de ceux qui ont participé au « cartel des yaourts ». " Après trois ans d’enquête, l’Autorité de la concurrence s’apprête, selon nos informations, à sanctionner une petite dizaine de fabricants de yaourts, crèmes fraîches, fromages frais et autres crèmes dessert, dont Novandie, Senoble et Lactalis

le Figaro février 2015 et les Échos :

Avec Yoplait, ces trois sociétés constituaient le cœur du présumé cartel, auquel se greffaient notamment Laïta, Les Maîtres laitiers du Cotentin et Alsace Lait. Après trois ans d’enquête, l’Autorité de la concurrence a sanctionné des producteurs accusés d’entente sur les prix. Lactalis, qui a écopé de la plus forte amende, va faire appel.

Neuf fabricants de produits laitiers frais, dont Senagral (Senoble), Novandis (Andros), Lactalis, ont été condamnés à des amendes d’un montant total de 192,7 millions d’euros pour une entente sur leurs prix de gros et les appels d’offres sur les marques distributeurs (MDD), a annoncé jeudi l’Autorité de la concurrence. Les pratiques incriminées portent sur une période allant de 2007 à 2011.

« C’est une des affaires les plus importantes que nous ayons eu à juger en termes de volumes et de gravité. Il s’agit d’un cartel très organisé ", a-t-elle commenté. La pièce principale remise à l’Autorité est un carnet tenu et remis par Yoplait sur les jours et les lieux des rencontres auxquels cette société participait avec neuf autres entreprises et sur le détail de leurs propositions de tarifs aux enseignes de la distribution

Par Ailleurs, Emmanuel Besnier avait engagé un bras de fer avec le groupe Leclerc qui refusait ses hausses de prix et avait décidé de ne plus livrer ses produits au géant de la grande distribution. Le groupe est donc un habitué des crises. La réputation du groupe auprès de l’opinion publique pourrait toutefois pâtir de l’affaire du lait contaminé.

Petits retours en arrière, Florilège tiré des grand titre de la presse parisienne (Figaro Huma Le Monde Le Parisien l’Obs etc..) :

LE GROUPE BESNIER (actuellement Lactalis) avait érigé jusqu’en 1998 la « falsification » du lait de consommation dans ses différentes usines françaises en « mode de fabrication permanent », selon un rapport de gendarmerie. « L’ampleur des falsifications constatées et reconnues atteste que ce procédé d’adultération du lait de consommation est érigé comme un mode de fabrication permanent », écrivent les gendarmes dans un document en date de juillet 1998.

Selon les pièces de l’enquête, Besnier, premier producteur de lait français et européen dont le siège est à Laval, aurait produit, de janvier 1997 à mars 1998, dans quatre de ses usines quelque 682 millions de litres de lait falsifié, qui ont ensuite été commercialisés. Le groupe Lactalis, nouvelle raison sociale de Besnier depuis janvier 1999, revendique une production annuelle de lait de consommation d’un milliard de litres.

En 2000, Lactalis a été condamné pour « fraude sur le lait et publicité mensongère » : l’industriel coupait son lait avec de l’eau.

Décembre 2012 :

Vendu depuis les années 1980 par Lactalis en Bretagne, le lait frais pasteurisé était en fait un lait longue conservation UHT, révèle le Canard Enchaîné. Contacté la veille de la parution, soir, le groupe Lactalis n’a pas souhaité commenté la teneur de l’article. Selon l’hebdomadaire qui relate l’affaire dans son édition de mercredi, le géant du lait "a fait passer des millions de litres de lait stérilisé pour du bon lait frais pasteurisé" qui peut se vendre "jusqu’à deux fois plus cher", assure-t-il.

Lors de la crise entre les éleveurs et les producteurs laitiers, qui avait couru durant toute la période estivale, le quadragénaire, présenté par Forbes comme étant la huitième fortune française, n’avait pas fait la moindre apparition. Ni auprès des syndicats agricoles, ni auprès des pouvoirs publics.

Une loi à même été voté pour endiguer cette culture de l’opacité, en obligeant le groupe, dont le siège est à Laval, à publier ses résultats, sous peine de sanctions financières. « Lactalis préfère payer les amendes que de respecter la loi »,

Jeudi 27 octobre2016 ,

" le groupe Lactalis obtient en référé l’interdiction de la rediffusion d’une partie de l’émission Envoyé Spécial sur France 2. Scandale trop peu médiatisé, 7 de Table vous raconte l’histoire du pot de terre contre le pot de lait (ou le pot de vin ?) Dans un communiqué, le géant laitier indique qu’il portera plainte contre la chaîne France 2 après la diffusion mi-octobre d’un « reportage mettant gravement en cause le groupe Lactalis et son président Emmanuel Besnier », pour « mettre un terme à ces attaques injustifiées et à la diffusion d’une émission uniquement à charge ». Le référé ainsi obtenu en à peine deux semaines a fait « injonction à France 2, sous astreinte, de cesser immédiatement la diffusion des passages relatifs à la vie privée du président du groupe Lactalis, reconnaissant ainsi que ces images et commentaires n’ont aucun lien avec la situation des producteurs de lait qui constituait le sujet de ce reportage ». source : Ici

janvier 2017 (le Figaro)

Lactalis a décidé de se séparer de plusieurs éleveurs laitiers. Le numéro un mondial des produits laitiers leur a envoyé un courrier le 13 janvier dernier pour leur signifier la fin de leur collaboration. En cause, leurs témoignages dans le reportage « Sérieusement ? Lactalis : le beurre et l’argent du beurre ? », diffusé dans l’émission Envoyé spécial sur France 2 le 13 octobre dernier.

Dans la lettre reçue par plusieurs producteurs, dont Le Figaro a obtenu une copie, l’industriel indique : « S’il vous appartient d’être en désaccord avec notre politique d’approvisionnement lait, celle-ci reste cependant de notre ressort et ne peut en toute hypothèse faire l’objet d’un tel dénigrement. Au regard du contexte général ayant entouré vos déclarations, nous avons pris la décision de mettre un terme à nos relations ». Lactalis ajoute que cet arrêt prendra effet le 31 janvier 2018. « Je ne pensais pas qu’ils oseraient le faire », explique l’un des producteurs qui souhaite rester anonyme.

Le très secret laitier de Laval n’est pas coté en bourse. Le groupe au 75.000 employés dans 85 pays, dont 15.000 en France ne publie pas ses comptes, même au greffe du tribunal de commerce. Besnier préfère payer des amendes plutôt que de dévoiler ses marges.

Le Groupe est critiqué pour son goût du secret, notamment sur ses coûts de revient. Impossible donc de connaître le poids exact de chacune de ses filiales et métiers et notamment celui des laits infantiles.

Le groupe justifie sa discrétion par les contraintes de la concurrence internationale et du « marché mondial » du lait. Tout au plus peut-on connaître son chiffre d’affaires annuel de 17,3 milliards d’euros est réalisé à 58% en Europe, 21% en Amérique, 14% en Océanie, et 7% en Afrique.

65 pays touchés au 4 janvier. Combien de gosses en danger parce que monsieur Besnier à refusé de communiquer à refuser de perdre 7000 tonnes (certains disent 11 000 tonnes) de non pas nourriture mais gisement de profits ?

Quel dégâts sociaux industriels pour la filière, ses emplois, ceux des salariés de Besnier, les producteurs de lait, pour une marque qui va prendre de plein fouet les conséquences.


Voir en ligne : http://amers-cap.com/2018/01/les-cr...

   

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