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Sauver la nation - Retour sur les traces des premiers dirigeants du PCC à l’étranger pendant leur jeunesse.

mercredi 5 mai 2021 par french.china.org

Alors que le Parti communiste chinois (PCC) célèbre cette année son centenaire, les traces laissées par des fondateurs et des premiers dirigeants du PCC à travers le monde dans leur quête d’une nouvelle Chine ont attiré l’attention des historiens et des universitaires.

A partir de l’année 1919, des milliers de jeunes Chinois sont arrivés en Europe occidentale et dans d’autres régions d’Asie pour étudier tout en travaillant. Certains, inspirés par le marxisme, y créèrent les premiers groupes du PCC dans les pays où ils se trouvaient et devinrent des pionniers de la renaissance de la Chine dans les décennies qui suivirent.

Montargis, France : un début d’embryon pour le PCC

Dans le centre-ville de Montargis, une petite ville située à environ 100 km au sud de Paris, une plaque posée dans le jardin Durzy affiche une photo de groupe en noir et blanc d’une douzaine d’étudiants chinois. Ils font partie de ceux qui participèrent au "mouvement Travail-Etudes", dans le cadre duquel des milliers de jeunes chinois progressistes furent envoyés en France, où ils travaillèrent dans des usines de Paris, Lyon et Montargis pour payer leurs études.


Parmi ces jeunes envoyés à Montargis se trouvait un jeune homme du nom de Deng Xiaoping (Photo ci-contre), qui devint plus tard le dirigeant de la Chine et l’architecte en chef de la réforme et de l’ouverture du pays.

Du 6 au 10 juillet 1920, ces jeunes Chinois se réunirent dans le jardin pour discuter des moyens de "transformer la Chine et le monde", et l’idée de fonder un parti communiste en Chine surgit.

Selon Jean-Louis Rizzo, professeur d’histoire à la retraite de Sciences Po, une université de recherche basée à Paris, Cai Hesen, l’un des membres fondateurs du PCC et un ami de Mao Zedong, était d’une importance particulière parmi ces étudiants.

"Les idées tirées de ces discussions furent envoyées à un ami de Cai, qui était resté en Chine. Et cet ami, c’était Mao", a confié M. Rizzo à Xinhua.

"Ils ont échangé des lettres entre eux, se disant qu’ils étaient d’accord avec cette théorie ... Les idées de Montargis ont alors constitué un peu le ferment, l’embryon du PCC", a-t-il noté.

A des centaines de mètres du jardin Durzy se trouve une maison vieille d’environ 300 ans. Dans les années 1920, certaines pièces de la maison furent louées aux jeunes Chinois. Le bâtiment a depuis été transformé en musée.

Au premier étage du musée, une présentation sur Deng Xiaoping raconte aux visiteurs comment il arriva en France en octobre 1920, alors qu’il venait d’avoir 16 ans. Le futur dirigeant chinois s’installa à Montargis et y travailla comme ouvrier dans l’usine de caoutchouc Hutchinson en février 1922, lorsqu’il connut un tournant majeur de sa vie.

À la suite de rencontres et de discussions avec ses pairs, Deng Xiaoping fut attiré par le marxisme et développa une meilleure compréhension du monde et de la Chine.
Dès lors, il devint un fervent partisan du communisme.

Göttingen, Allemagne : une patrie temporaire pour un des futurs maréchaux de l’armée chinoise.

La bibliothèque de Göttingen, une ville historique du centre de l’Allemagne, abrite une série de documents qui retracent la vie des étudiants chinois il y a une centaine d’années.

Parmi ces étudiants se trouvait Zhu De, l’un des principaux fondateurs de la République populaire de Chine et le premier des dix maréchaux de l’Armée populaire de libération (APL).

Parmi ces documents, une carte d’enregistrement jaunie par le temps porte l’écriture de Zhu De, montrant qu’il se déclarait "Chinois", "de la province du Sichuan," étudiant "la sociologie, au département de philosophie" et résidant "Planckstrasse 3".

Zhu De est né en 1886 et fut diplômé de l’Académie militaire du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. Il rejoint la Révolution de 1911 qui renversa la dynastie Qing et participa aux guerres suivantes contre les seigneurs de guerre qui se multipliaient alors en Chine, avant de venir en Europe.

"Il n’était déjà plus jeune et avait passé de nombreuses années dans l’armée. Il voulait élargir sa vision ici, dans un pays occidental industrialisé", a expliqué Rolf Kohlstedt, historien aux Archives de la ville de Göttingen.

Sur une autre carte, le rapport d’enregistrement du ménage de Zhu De à la police locale. Sur une photo de portrait portant un cachet, on voit le futur maréchal, alors un homme de 36 ans en costume et aux yeux brillants. Sur la carte, il avait déclaré qu’avant d’emménager à Göttingen, il était à "Wilmersdorf, Berlin".

Selon des documents historiques, Zhu De a rencontré Zhou Enlai, un autre futur grand dirigeant du PCC, qui résidait à Wilmersdorf en 1922 et avait rejoint le PCC avec la conviction que le Parti était pour la Chine, un pays alors déchiré par la guerre et la pauvreté et sous la coupe des impérialistes, le seul remède.

Dans la rue Planckstrasse, située dans la partie est de Göttingen, se trouve une maison de deux étages en briques rouges où Zhu De aurait vécu pendant son séjour en Allemagne, et qui est toujours une attraction majeure pour les touristes chinois.

Pendant cette période, a déclaré Dagmar Yu-Dembski, ancienne directrice exécutive de l’Institut Confucius de l’Université libre de Berlin, citant les mémoires des amis et camarades de Zhu De et des documents historiques, le futur maréchal obtint des informations importantes sur la pensée stratégique militaire et les techniques de communication.

"Zhu De a participé au groupe de langue chinoise du Parti communiste allemand et était un apprenant assidu, qui était régulièrement présent aux débats hebdomadaires sur la théorie marxiste et les problèmes des luttes politiques internationales en quête d’indépendance", a ajouté Mme Yu-Dembski, notant que "Zhu De a joué un rôle actif dans les manifestations et les réunions anti-impérialistes de l’époque".

Pour Mei Duanmu, historienne à l’Académie chinoise des sciences sociales, "ces représentants éminents du mouvement travail-études ont joué un rôle historique dans la future révolution, le développement et la réforme de la Chine".

"Leur expérience de travail-études en Europe leur permit d’acquérir un regard lointain, une vision large et un cœur ouvert. Ce sont précisément ces trois qualités extraordinaires qui les rendirent exceptionnels et firent d’eux les leaders de la révolution, du Parti et du pays", a-t-elle souligné.

Tokyo, Japon : une ville témoin de la lutte d’un pionnier du PCC pour sauver la Chine.

A l’hiver 1913, à des milliers de kilomètres de l’Europe, un jeune Chinois du nom de Li Dazhao partit étudier au Japon et commença à vivre à Tokyo. En septembre 1914, il débuta officiellement ses études d’économie politique à l’Université Waseda.

Dans un livre écrit par Hikotaro Ando, professeur honoraire à l’Université Waseda, figurent non seulement les relevés de notes de Li Dazhao, mais également des listes détaillées des 11 matières qu’il étudia à l’université et leurs professeurs correspondants. "Par rapport aux autres étudiants japonais, les résultats de de Li Dazhao étaient plutôt bons", a commenté M. Ando.

En janvier 1915, pendant la première année d’études de Li Dazhao à l’Université Waseda, le Premier ministre japonais d’alors Shigenobu Okuma et son gouvernement proposèrent secrètement les "Vingt et une demandes" contre la Chine. Les jeunes Chinois qui étudiaient au Japon réagirent très fermement à l’incident, et Li Dazhao participa également activement aux manifestations des étudiants.

Il refusa aussi de suivre les cours dispensés par Kazutami Ukita, un ardent défenseur des "Vingt et une demandes", et par quelques autres professeurs japonais, et publia des articles critiquant Kazutami Ukita et les autres.

Au printemps 1916, Li Dazhao, qui devint plus tard l’un des principaux fondateurs du PCC et un grand diffuseur du marxisme, écrivit un article intitulé "Jeunesse", allumant au sein du peuple chinois une lueur d’espoir pour la construction d’une Chine plus forte.

En avril 1916, Li Dazhao, comme des centaines de jeunes Chinois étudiant au Japon, mit fin à ses études au Japon et retourna en Chine.

En 1927, il sacrifia sa jeune vie dans sa poursuite du marxisme.

source : http://french.china.org.cn/foreign/txt/2021-05/05/content_77464408.htm


Voir en ligne : http://mouvementcommuniste.over-blo...

   

Messages

  • 1. Sauver la nation - Retour sur les traces des premiers dirigeants du PCC à l’étranger pendant leur jeunesse.
    5 mai 2021, 18:22 - par RICHARD PALAO


    L usine HUTCHINSON ou à travaillé DENG XIO PInG n’est pas située à MONTARGIS mais à CHALETTE sur LOING une commune ouvrière limitrophe dirigée par des maires communistes depuis des décennies

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