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Rébellion en Colombie : quand un tyran fait tirer sur son peuple !

mercredi 12 mai 2021 par Reynaldo Henquen

L’indignation augmente en Colombie et partout dans le monde en raison de la répression militaire et policière brutales contre la population civile, seule réponse qu’a trouvé le gouvernement d’Ivan Duque pour essayer de contenir la colère des milliers de personnes, qui demandent, dans les rues de ce pays, un changement radical. D’après ce que montrent les images et les rapports sur les victimes, au cours des derniers jours, il existe un scénario de guerre où l’une des parties, les forces armées, la police et l’Escadron Mobile Anti-émeute (ESMAD), décharge sa puissance de feu sur des civiles non armés.

Selon un rapport fait samedi dernier par l’Institut pour le Développement et la Paix, INDEPAZ, durant les 10 premières journées de manifestations il y a eu 47 personnes assassinées, 963 détenus de façon arbitraire, 12 cas d’agressions sexuelles, 28 avec des lésions oculaires et 548 disparitions.

Comme on peut le voir, le bilan correspond à un conflit armé interne, où les agents de l’État tirent sur la population avec la totale complicité des plus hautes autorités.

Des organisations politiques et humanitaires, des gouvernements, des personnalités et le pape François ont exprimé leur inquiétude face à cette escalade de violence gouvernementale contre un peuple qui réclame son droit à vivre d’une façon digne.

Pour sa part, l’Organisation des États Américains, dont le chef de file Luis Almagro, semble faire une sieste prolongée, garde silence.

Tel que l’on connait bien, la Colombie est un territoire occupé par le Pentagone qui a installé sur place au moins sept bases militaires déclarées et un nombre indéterminé de soldats, sous prétexte de combattre le trafic de drogues et le terrorisme.

Jusqu’ à présent, tel que l’a rappelé l’écrivain Hernando Calvo Ospina, le pays sud-américain se maintient comme le principal producteur de cocaïne et les États-Unis comme le premier consommateur. 95% de l’argent de cette affaire illicite est blanchi dans les banques des États-Unis.

C’est peut-être à cause de cela qu’on a donné des ordres à Almagro de faire comme les fameux singes savants : ne pas écouter, ne pas regarder, ne pas parler.

Mais rien de tout cela n’arrêtera la rébellion dans la patrie de Jorge Eliécer Gaitán, dont l’assassinat le 9 avril 1948 a déclenché le plus grand éclatement social jamais vu dans cette nation.

Mais aujourd’hui ce n’est pas qu’à Bogota, parce que la flamme s’est étendue sur d’autres villes dont Cali, où l’ESMAD et l’armée ont perpétré un carnage et ils ont même tiré sur des médecins qui assistaient les blessés.

Duque fait le compte à rebours et il commence à ressentir la solitude qui accompagne les tyrans, quand ils ouvrent le feu sur leur propre peuple.

source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/256876-rebellion-en-colombie


Un sénateur colombien expose des actes de répression dans la crise nationale

Le sénateur colombien Gustavo Bolívar a envoyé un message au président Iván Duque dans lequel il expose plusieurs faits associés à la répression des protestations sociales que vit le pays.

Dans le texte en cinq points sur son compte Twitter, Bolívar a soutenu les accusations faites par des manifestants, par des défenseurs des droits de l’homme, par des hommes politiques nationaux et étrangers, et par des instances telles que l’Organisation des Nations unies au sujet des brutalités de la police et de l’armée contre les participants à la grève nationale.

Le Sénateur de la coalition Liste de la décence a évoqué le traitement réservé par certains médias aux peuples autochtones, qu’ils ne considèrent pas comme des citoyens du pays, et criminalisent leurs actes de mécontentement social connus sous le nom de minga.

La veille, des civils armés ont tiré sur la protestation indiennes ou minga dans la ville de Cali, déformée par des chaînes de télévision et des stations de radio qui l’ont circonscrite à des affrontements ’entre citoyens et autochtones’.

Bolívar a poursuivi sarcastiquement en soulignant que les voyous sont des gens de bien et que la police les protège à partir de vidéos où les tireurs sont du côté des uniformes, ils sont même évacués dans un transport de la force publique.

Au cours des 14 jours de manifestations antigouvernementales, plusieurs rapports et dénonciations signalent la présence de policiers en civil provoquant les manifestants pour servir de prétexte à la répression des forces de l’ordre.

Il y a également les agissements de paramilitaires armés qui agissent en accord avec les agents en uniforme, dont le groupe Aigles Noires , célèbre pour ses menaces de mort contre des hommes politiques de l’opposition, des défenseurs des droits de l’homme et des dirigeants sociaux.

Des membres de cette formation criminelle ont été filmés circulant librement dans des véhicules à partir desquels ils intimident et tirent sur les manifestants, ce que dénonce aussi Bolívar dans son message au président Duque.

Enfin, le sénateur a souligné qu’il n’y avait ni blessés ni détenus parmi les personnes qui attaquent les manifestations, alors que parmi les manifestants il y avait 47 morts.

Un communiqué conjoint des organisations non gouvernementales Institut d’Études pour le Développement et la Paix (Indepaz) et Temblores ajoute au chiffre précédent 548 disparus, 12 cas de violences sexuelles, 29 victimes de blessures aux yeux et 963 arrestations arbitraires.

Comme responsables, ils désignent les forces de l’ordre, en particulier les escadrons mobiles antiémeutes, qui, avec des dizaines de milliers d’agents dans les rues, utilisent la force et les moyens contre les manifestants, comme en témoignent des images, des déclarations de victimes et de témoins, et des vidéos sur les réseaux sociaux.

source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/256867-un-senateur-colombien-expose-des-actes-de-repression-dans-la-crise-nationale


Voir en ligne : http://mouvementcommuniste.over-blo...

   

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