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En direction des Élections Législatives ou la Démocratie en question

jeudi 17 février 2022 par Jean Pénichon (ANC) et La relève de la Peste

Bien sur les élections présidentielles sont importante, mais notre capacité d’y peser un tant soit peu sont pratiquement nulles. Le choix du candidat ne changera rien au fonctionnement de notre société, mais permettra de réduire un tout petit peu le score de Macron. Qui devrait-être encore une fois élus par moins de 20% des inscrits. Les élections législatives qui suivront la désignation du monarque, représentent un réel enjeu démocratique. Faire en sorte qu’une force d’opposition y soit présente peu nous éviter la reproduction de l’assemblée godillot actuelle.

Assemblée que ne représente pas du tout l’ensemble du peuple de France, mais une caste de nantis qui ont tout intérêt à la perpétuation du système social actuel.

À nous de réagir et de faire connaitre largement les éléments essentiels de nos propositions (relire Élections 2022 : Quelles perspectives pour le peuple ?). Car la question essentielle est la suivante : pourquoi souhaite t-on être élu, si ce n’est pour répondre aux besoins de ceux que nous représentons ? Les combines et les alliances de comptoir pour simplement obtenir un strapontin et en fin de compte obéir au Monarque ne doivent pas nous induire en erreur.
Nous sommes bien plus nombreux qu’eux, et il faut en profiter.

Ci-dessous un article qui décortique l’Assemblée nationale actuelle et les dangers que peuvent représenter une reproduction à l’identique...

JP-ANC


Assemblée Nationale : le gouvernement Macron sabote le travail parlementaire et son rôle démocratique

Exemple marquant  : cette phrase de Richard Ferrand, chef des députés LREM, à ses collègues lors du vote sur le projet de loi asile et immigration, qui les menaçait d’exclusion s’il votaient contre : « Abstention, péché véniel, vote contre, péché mortel ». Une pratique pourtant interdite par le règlement de l’Assemblé Nationale, selon laquelle « Le droit de vote des membres du Parlement est personnel. »

A quoi sert l’Assemblée Nationale ? Sous sa forme actuelle, celle de la Vème République, elle permet à des élus du peuple d’amender, de discuter, de proposer et d’élaborer des lois, et leur remet la responsabilité de contrôler l’exercice du pouvoir présidentiel.

L’élection du président au suffrage universel, combiné au fonctionnement de l’Assemblée, est censé garantir le caractère démocratique de l’organisation politique Française. En principe, les députés sont d’ailleurs directement mandatés par les citoyens Français.

Leur mandat leur demande de représenter la vision de l’intérêt général qui a convaincu leurs électeurs, et de défendre cette dernière sur les bancs de l’assemblée, à la fois face au pouvoir en place et face aux autres visions politiques qui s’y rencontrent.

Le fossé de l’incompréhension

Le 23 Novembre2021, la présidence de l’Assemblé recevait sa commande : une étude indépendante portant sur la perception qu’ont les Français de l’Assemblée Nationale et de leurs élus. A cette occasion, une base de données récoltées par un institut de sondage privé a été analysé et synthétisé par deux think tanks, la Fondation Jean Jaurès et la Fondation pour l’innovation politique.

Le contenu de l’enquête est sans appel : sur un échantillon diversifié de 4 500 personnes, 56% disent ne pas avoir confiance en l’institution.

Autre chiffre indiquant un malaise : alors qu’en 1985 une étude de ce type avait recensé que seulement 13% des Français considéraient que l’Assemblée Nationale était « inutile », ce pourcentage est monté à 40% en 2021. Une très nette aggravation de l’opinion publique à l’égard de l’institution devant garantir l’état démocratique.

Cette défiance est cependant à tempérer. La même étude montre que, lorsqu’il s’agit de parler des députés qui les représentent, les répondants sont globalement plus conciliants. Ainsi, 50% d’entre eux se disent satisfaits du travail de leur député. Il faut alors noter que ce jugement positif est plus présent chez les personnes qui savent qui est leur député et qui s’intéressent à la politique, que chez ceux qui ignorent l’un et se désintéressent de l’autre.

Ceci invite à penser que la crise de légitimité de l’Assemblée émane moins de l’incompétence des députés que de l’effacement de leur travail sur la scène publique.

Interrogés à ce sujet, seulement 38% des répondants considèrent être bien informés sur l’Assemblée nationale, le reste exprimant le sentiment de ne pas l’être. Ce sentiment d’ignorance des citoyens vis-à-vis des défis auxquels font face leurs députés se combine avec le sentiment que les députés abandonnent systématiquement les préoccupations du territoire qui les a élus.

Au total, 70% des Français considèrent que les députés devraient s’occuper en priorité des problèmes de leur territoire d’élection, alors qu’ils n’étaient que 58% à être de cet avis en 1985.

Distance, opacité, abandon… le sentiment général exprimé à l’égard de l’institution dissone avec sa promesse de représenter leurs intérêts dans l’écriture des lois et dans le contrôle du gouvernement en place.

Dissonance qui s’exprime encore lorsque, interrogés sur la question des violences et insultes envers les députés, 13% des interrogés approuvent la méthode, et 60% ne l’approuvent pas, mais comprennent la colère. Face à une institution démocratique qui ne tient pas ses promesses, la colère monte envers les agents qui échouent à leur mission.

L’effet « chambre d’enregistrement »

Mais ce sentiment n’est pas seulement le fruit d’un manque de proximité ou de communication entre les élus et leurs électeurs. C’est aussi l’effet généré par la composition actuelle de l’Assemblée : depuis le début du quinquennat Macron, la majorité des députés sont affiliés au parti du gouvernement.

Une nouvelle donne, qui a effacé l’affrontement traditionnel entre PS et UMP (ex-LR), et a de ce fait redistribué la balance des jeux de pouvoir dans l’hémicycle – d’autant plus que ces députés sont des nouveaux-venus sans expérience préalable à l’assemblée.

Selon le sociologue Etienne Ollion, qui s’est spécialisé sur cette question, cette introduction d’une nouvelle génération de députés a bousculé le fonctionnement normal de l’Assemblée Nationale. Depuis les années 2000, des files d’attentes d’étudiants sortis de l’ENA ou de Sciences Po se constituent derrière les sièges de l’Assemblée, sous la forme de postulants à l’assistance parlementaire ou autres métiers satellites.

Les députés LREM arrivés en 2017 sont au contraire, pour la plupart, de véritables novices en ce sens qu’ils n’avaient jamais eu de telle expérience. Pour autant, leur arrivée n’a pas signifié un renouvellement de la composition sociale de l’Assemblée, bien au contraire.

Deux tiers des députés viennent des métiers de cadres ou professions intellectuelles supérieurs, tandis que, par contraste, les ouvriers et employés, qui représentent presque la moitié de la population française, ne représentent pas plus de 5% des députés.

Lire la suite ICI.


Voir en ligne : https://lareleveetlapeste.fr/assemb...

   

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