Nos chiens de guerre

Nos télévisions françaises, d’État et privées, font une grande publicité à cette journaliste qui a brandi une pancarte anti-guerre durant un journal télévisé russe. Bien qu’on n’en sache guère plus sur cette manifestation isolée, et les conséquences pour l’intéressée, on ne peut s’empêcher de se poser une ou plusieurs questions.

Que se passerait-il à Paris si un ou une journaliste française avait le courage de faire la même chose, en dénonçant le bourrage de crânes belliciste organisé par les chaînes qui les emploient ?

Faut-il en conclure que la profession chez nous a définitivement abandonné toute idée personnelle, adopté une fois pour toutes la servilité rétribuée ?

Décidément, quel respect peut-on avoir pour ces chiens qui hurlent à la mort des autres, qui sont toujours prêts à se battre depuis leur 7éme arrondissement parisien jusqu’au dernier ukrainien ou russe, et qui passent leur temps au lieu d’informer leur public de faits vérifiés, à inciter l’OTAN d’alimenter en armes et en cadavres un conflit déjà enflammé, jusqu’à la guerre nucléaire qui en est dans ce cas la conclusion inéluctable.

Ils nous le redisent à tout instant, en aboiements rageurs, la France de Macron et Bolloré, qui a fait taire les déviants de RT France, est une Grande Démocratie, bardée d’humanisme, alors que la Russie de Poutine est une Dictature irrationnelle qui mérite le Tribunal de La Haye pour crimes de guerre alors que les fascistes ukrainiens du Bataillon néo-nazi Azov sont de valeureux défenseurs des Droits de l’Homme.

Mesdames et messieurs de C News, BFM TV, France Info, chaînes 1, 2 et 3, chroniqueurs, experts auto-proclamés, chiens rampants de l’OTAN et de la Macronie, démagogues guerriers qui déshonorez la mission qui vous est dévolue, veuillez croire à mon profond mépris.