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Actualités sociales

mardi 13 septembre 2022 par Communistes

Renault : La CGT s’alarme d’un démantèlement de Renault.

Le syndicat en appelle à l’État actionnaire, précisant les possibles contours d’une scission des activités du constructeur automobile entre motorisations thermiques et électriques.
Reprenant et complétant des informations de l’agence Reuters, le groupe automobile chinois Geely et le géant pétrolier saoudien Aramco sont sur les rangs pour entrer au capital d’une société, baptisée "Horse", qui inclura les activités de moteurs thermiques et hybrides (essence-électricité) de Renault.
Ce dernier resterait actionnaire "de référence" mais minoritaire de son activité historique !!!
Il contrôlerait en revanche l’entité, dénommée "Ampère", chapeautant la production de véhicules à propulsion électrique, promise à un fort développement en Europe, les 27 États membres de l’UE ayant approuvé fin juin l’interdiction des voitures neuves à moteur thermique en 2035 au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette recomposition à déjà été adoptée par Ford !!!
Geely contrôle déjà le suédois Volvo et son entrée au capital de la filiale sud-coréenne de Renault à hauteur de 34% a été annoncée en mai. De son côté, Aramco profite à plein du choc pétrolier et a réalisé un bénéfice de près de 88 milliards de dollars au premier semestre 2022.
"Cette stratégie est désastreuse, tant sur le plan de la recherche et développement que sur le plan industriel, non seulement pour Renault mais également pour l’ensemble de la filière automobile dans l’hexagone", a mis en garde la CGT.
Le syndicat "s’oppose au démantèlement de l’entreprise. Le Groupe Renault doit rester une entreprise cohérente qui détient l’ensemble des métiers d’un constructeur automobile qu’elle soit thermique, hybride et électrique", a-t-il plaidé dans un communiqué.
Alors que l’Etat français détient 15% de Renault, la CGT a appelé le gouvernement à "mettre fin à l’abandon de son industrie, et s’opposer fermement à toute perte d’autonomie et d’indépendance du constructeur".

Le Creuset à Fresnoy-le-Grand (Aisne) : 80% du personnel de l’usine en grève !

Environ 400 salariés ont abandonné leurs machines, mardi 6 septembre, à Fresnoy-le-Grand.

Le portail d’entrée de l’entreprise Le Creuset est fermé depuis la première heure le matin. Des camions stationnent devant, sur le parking. Le personnel a dressé un piquet de grève bien suivi : environ 400 employés ont débrayé.
« Nos primes d’intéressement passent à la trappe » !!!
Les salariés en poste de nuit, puis ceux du matin et d’après-midi ont abandonné leurs machines, à l’exception d’une chaîne. Leur mécontentement est lié à plusieurs motifs. « Avant les vacances, on apprend que nos primes d’intéressement passent à la trappe parce que le taux de rebut (malfaçon ou casse en production) dépasse les 20 %. Ce n’est pas notre faute si la matière première est de mauvaise qualité et donc défaillante pour la fabrication », avance un employé.
« Nous pensions, au retour des vacances, compenser cette perte en obtenant la prime de l’État annoncée par Emmanuel Macron, d’abord de 6 000 euros, puis descendue à 1 250 euros. Fausse illusion », reprend un autre syndicaliste.

France Télévisions : Préavis de grève intersyndical pour le 12 septembre par la CGT, le SNJ, la CGC, et l’Unsa de France Télévisions

Le 5 juillet dernier, c’est par un communiqué interne que la direction de France Télévisions a annoncé le lancement de la réforme baptisée « Tempo ». Un choc pour des centaines de salariés, car derrière ce nom inoffensif se cache un projet de casse sociale et éditoriale de très grande ampleur, qui frappe France 3 de plein fouet.
Sous couvert de transférer (dans des conditions très floues) la maîtrise des tranches 12h/13h et 19h/20h aux rédactions régionales, la direction veut liquider l’information nationale de la 3.
Cette dernière, déjà affaiblie depuis la suppression du « Soir 3 » en 2019, verrait ses deux derniers Journaux Télévisés nationaux disparaître en septembre 2023.
Nous n’avons cessé de le dénoncer depuis dix ans : la fusion des rédactions nationales portait en elle la fin des éditions nationales de France 3. Face aux dénégations et mensonges des directions successives, nous avons eu raison de combattre ce projet jusqu’au bout !
Nous ne sommes pas opposés à la régionalisation, mais pas celle qui n’est qu’un leurre pour mettre en œuvre des coupes claires. Oui au développement des antennes régionales mais pas au détriment des éditions nationales de France 3 !
Les syndicats signataires, SNJ, CGT, CGC, Unsa n’acceptent plus que cette entreprise soit dirigée ainsi, contre l’intérêt des salariés et d’un public fidèle à cette articulation locale, régionale, nationale et internationale !
Les syndicats signataires expriment donc les revendications suivantes :
• Abandon immédiat du projet« Tempo » et maintien du 12/13 national et du 19/20 national, à minima dans leurs durées actuelles.
• Développement d’un projet éditorial ambitieux pour les journaux nationaux de France 3, construit sur l’articulation
« Régional/National/International » et porté par les équipes de la rédaction nationale.
• Pour soutenir un projet ambitieux d’information de service public, la direction doit y consacrer les moyens adéquats et donc mettre fin aux suppressions de postes et à la précarisation des services du Siège. Le niveau d’Equivalent Temps Plein sera au moins maintenu pendant cinq ans et les dizaines d’emplois « précaires » seront transformés en CDI.
Pour faire aboutir ces revendications, les syndicats signataires appellent l’ensemble des salariés du Siège de France Télévisions à cesser le travail le lundi 12 septembre 2022 à partir de 0h01 pour une durée de 24 heures.

Deliveroo : Condamné à verser 9,7 millions d’euros à l’Urssaf pour travail dissimulé !

Nouveau revers judiciaire pour Deliveroo. Dans un jugement rendu jeudi dernier, le tribunal judiciaire de Paris a donné raison à l’Urssaf, qui réclamait à la plate-forme de livraison de repas quelques 9,7 millions d’euros d’arriérés de cotisations sociales pour travail dissimulé. L’entreprise britannique va faire appel.
« Cette décision est difficile à comprendre et va à l’encontre de l’ensemble des preuves qui établissent que les livreurs partenaires sont bien des prestataires indépendants », a réagi Deliveroo, qui tente depuis plusieurs années de convaincre les tribunaux français de la légalité de son modèle. Les différents litiges ont mené la firme devant les prud’hommes, dans des procédures au civil et au pénal, pour des résultats contrastés, mais de plus en plus en sa défaveur.
Redressement
A l’origine, une enquête conjointe de l’Urssaf et de l’Inspection du travail avait conclu que Deliveroo s’était rendu coupable de travail dissimulé sur la période 2015-2016. L’entreprise considère que ses livreurs sont des prestataires indépendants, des auto-entrepreneurs, alors qu’un faisceau d’indices, port d’un uniforme, consignes sur les attitudes à adopter, caractérise le
« lien de subordination » qui lie un employeur à son salarié, avaient estimé les enquêteurs.
L’organisme de recouvrement a donc adressé à Deliveroo un redressement au titre de cotisations sociales non versées, redressement contesté en justice par l’entreprise, qui vient donc de perdre en première instance. La plate-forme est condamnée « à verser à l’Urssaf Ile-de-France la somme de 6.431.276 euros au titre des cotisations et contributions sociales, outre la somme de 2.489.570 euros au titre des majorations de redressement complémentaire pour infraction de travail dissimulé, et la somme de 756.033 euros au titre des majorations de retard provisoires », indique le jugement rendu jeudi.
Déjà condamné au pénal !
Mardi 19 avril, Deliveroo France avait déjà été condamné au pénal par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de
375.000 euros (la peine maximale) pour « travail dissimulé » ; deux anciens dirigeants avaient également écopé de douze mois de prison avec sursis. Il s’agissait cette fois d’une procédure intentée après une enquête de l’Office central de lutte contre le travail illégal, menée auprès des 2.000 livreurs employés par la plate-forme entre 2015 et 2017.
Là aussi, le britannique a fait appel.
Le 29 septembre prochain, les travailleur.es des plateformes ont toutes les raisons de se mobiliser pour gagner un véritable salaire, une pleine reconnaissance de leur travail et les droits qui leur sont rattachés.

Stellantis à Sochaux (Doubs) : Compacte, frugale, l’usine rêvée !!! (pour les capitaliste).

Pression maximum sur les salariés ... pour rentabilité maximum.
Le site doubiste de production automobile a été complètement restructuré pour économiser de la surface, de l’énergie, des impôts et évidemment, des emplois.
Quarante mille salariés en 1975, 12 000 salariés en 2011, 9 000 en 2018, 6 200 aujourd’hui, auxquels s’ajoutent un millier d’intérimaires… Le site Stellantis, berceau des automobiles Peugeot, à Sochaux (Doubs), a terminé sa cure minceur. Celle-ci n’a pas seulement touché les effectifs, mais aussi l’emprise industrielle.
Le conseil d’administration de Stellantis, le 7 juin, et les journalistes, le 5 septembre, ont ainsi découvert une nouvelle usine qu’on ne devine pas de l’extérieur, puisqu’elle a été entièrement repensée à l’intérieur de bâtiments existants. Le tout, dans une logique d’investissement frugal : 200 millions d’euros tout de même !
Désormais, les deux ateliers sont regroupés sous un seul toit, avec une nouvelle presse, énorme, qui envoie 2 500 tonnes sur les tôles d’acier. Elle aura coûté 33 millions d’euros. Elle vient de Chine, fonctionne avec des robots suisses et peut former quatre pièces simultanément.
Surtout, il faut moins de trois minutes et demie pour changer les formes et basculer de la fabrication de portières à celle d’un habitacle, d’une pièce pour Peugeot 3008 à une pièce pour 5800, les deux modèles actuellement produits sur le site.
Deuxième innovation de taille, il n’y a plus qu’une seule ligne de montage, au lieu de deux. L’usine peut, malgré tout, assembler jusqu’à six modèles différents. De n’importe quelle marque du groupe Stellantis, puisque « [leurs] usines sont agnostiques », le directeur manufacturing monde, qui dirige les 92 usines du groupe, qu’elles soient ex-Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou Chrysler. L’usine a huit ans de production assurés devant elle.
Une troisième innovation réduit l’empreinte au sol : le transstockeur, une tour de 25 mètres de haut sur 800 mètres carrés au sol avec des racks de rangement pour 4 800 palettes de volants, rétroviseurs et autres pièces…
Ce type d’équipement, qui rappelle les entrepôts Amazon, est une première dans l’automobile. Les quatre grues livrent une palette en dix-huit secondes. Il a coûté 8 millions d’euros, mais devrait être amorti en moins de trois ans, en réduisant notamment de 20 % les effectifs dans cette partie du site.
« La mode des grandes usines, c’est terminé » !!!
Cette usine plus compacte en surface et en personnel ne sortira pas moins de véhicules. Au contraire. Elle est dimensionnée pour en produire 400 000 par an, contre 360 000, en moyenne, au cours des dix dernières années à Sochaux (avec tout de même deux pointes à 500 000 en 2018 et 2019).
La pression est forte aussi sur les sites italiens. Le maître mot de tout le projet, c’est la rentabilité, l’obsession du grand patron, Carlos Tavares (rémunération annuelle de 66 millions d’euros). Il ne cesse de rappeler qu’un véhicule électrique coûte 50 % plus cher qu’un véhicule thermique. Pour que la voiture reste un produit accessible, il exhorte les usines à baisser leur « point mort ».
Celui de Sochaux est tombé à « 190 000 véhicules par an, 40 % plus bas qu’avant la transformation », explique le directeur du site.

Amiante à Naval Group : la CGT dénonce une réaction inédite et dangereuse de la direction !

Deux ans après la détection de poussières d’amiantes dans un bâtiment de Naval Group à Cherbourg, le syndicat CGT a déclaré un nouveau danger grave et imminent après de nouvelles analyses prouvant la présence d’amiante et alors que la direction maintient l’activité.
Où l’on reparle d’amiante chez Naval Group à Cherbourg. Deux ans après la détection de poussières d’amiantes venues du toit d’un bâtiment servant d’entrepôt pour du matériel, et alors que la toiture a été changée et le site nettoyé, de nouveaux prélèvements ont montré que le bâtiment était encore pollué.
Le problème, c’est que depuis quelques semaines, 150 sous-traitants y travaillent dans des missions de chaudronnerie, face au risque pour les salariés, la réponse de la direction est inadaptée. Le syndicat estime que l’on est devant une situation inédite puisque la direction propose de procéder au nettoyage avec des sociétés spécialisées, la nuit et le week-end, pour permettre aux salariés de continuer à travailler dans la journée.
La question du danger "réel" pour les salariés divise syndicat et direction
Tout commence en août. Alors que quelque 150 sous-traitants travaillent désormais dans le bâtiment débarrassé de sa toiture en fibrociment, le syndicat CGT surpris de la présence de poussières procède à des prélèvements dont les 3/4 se révèlent positifs à l’amiante. Le syndicat dépose une alerte "danger grave et imminent" et suite à l’intervention de l’inspection du travail, des tests réalisés par une société spécialisée confirment le diagnostic : la présence d’amiante.
Pour la CGT, il y a un vrai danger pour le personnel et le bâtiment devrait être évacué pour mener à bien sa dépollution. Mais la direction répond qu’il y a certes des traces d’amiante sur les surfaces, mais que les pompes atmosphériques ne captent aucune trace ce qui voudrait dire qu’il n’y a pas d’amiante en suspension dans l’air, susceptible d’être inhalé. D’où l’idée de maintenir les salariés au travail en journée, tandis qu’on nettoie la nuit. Un dispositif qui serait "dans les clous" pour l’inspection du travail.
Un CSE doit normalement avoir lieu dans les prochains jours sur le site pour rediscuter des conditions d’intervention. Quant aux salariés concernés, selon la CGT, ils s’inquiètent mais la plupart étant sous-traitants, hésiteraient à faire usage de leur droit de retrait.

CAMAÏEU : Du redressement à la liquidation !

Alors que la procédure de redressement est en cours, les administrateurs judiciaires demandent, au vu de la situation financière, la conversion des opérations de redressement judiciaire en liquidation judiciaire. Depuis des mois, la CGT Camaïeu dénonce la gestion financière de l’entreprise qui, depuis sa reprise par la FIB (Financière Immobilière Bordelaise) il y a 2 ans, s’apparenterait à une faillite organisée. Encore une fois, ce sont les salariés qui vont en payer le prix fort !
La CGT Camaïeu demande l’intervention de l’État pour que la procédure de redressement puisse être menée à son terme afin de sauvegarder les emplois. La CGT Camaïeu exige notamment le reclassement de l’ensemble des 2621 salariés au sein du groupe qui compte des enseignes telles que Go Sport, GAP et Galeries Lafayette (22 magasins affiliés).
Suite à la colère des salariés, la CGT Camaïeu appelle à la grève le lundi 12 septembre 2022 de 10H à 12H au siège social de l’entreprise : 211, avenue Jules Brames à Roubaix. Du redressement à la liquidation !

ATSEM-Professeurs des écoles : Manque de reconnaissance professionnelle : ÇA SUFFIT !

Dans les écoles maternelles, dans une même salle de classe, enseignant-es, ATSEM et AESH travaillent ensemble, au quotidien, dans l’intérêt des enfants et du service public d’éducation.
Ces personnels partagent aussi malheureusement les mêmes difficultés : salaires insuffisants, absence de reconnaissance professionnelle, méconnaissance des missions de chacun-e, effectifs d’élèves trop importants dans les classes, non- remplacement des personnels absents, souffrance au travail, manque de temps pour échanger et se concerter sur les temps de service...
Parce qu’ils-elles sont mal payé-es, sans perspectives d’évolution de carrière et confronté-es à une perpétuelle dégradation de leurs conditions de travail, les ATSEM et faisant-fonction se sont mis en grève le 5 septembre.
Parce que ces personnels partagent les mêmes lieux de travail et une grande partie de leurs conditions de travail, la CGT Educ’action soutient pleinement les personnels en lutte. Elle rappelle aussi qu’elle revendique notamment la présence d’un-e ATSEM par classe maternelle et leur participation aux conseils d’école.
Il est en effet urgent que le ministre de la Transformation de la Fonction publique ouvre de réelles négociations pour enfin agir en faveur des revendications portées par les ATSEM, acteur-trices-clés du système éducatif de notre pays. Pour l’heure, le ministère de la Transformation et de la Fonction publique n’a ouvert aucune négociation avec les organisations syndicales. La raison pour laquelle, la CGT appelle d’ores et déjà à une nouvelle grève nationale des Atsem le 29 septembre, jour de mobilisation interprofessionnelle pour l’augmentation des salaires.
Pour préparer l’avenir de nos enfants, il faut améliorer le présent des ATSEM !

Supers profits : La face cachée de l’iceberg !!!

L’armateur CMA-CGM, vient d’annoncer avoir réalisé près de 15 milliards de dollars de profits sur les six premiers mois de l’année. Comme les autres groupes maritimes mondiaux, il profite des prix très élevés du fret. Mais il serait inutile de taxer ces bénéfices pour aider le reste des Français, assure le gouvernement.
Ce spécialiste du transport par conteneur, installé à Marseille, vient pourtant d’exploser les records de bénéfice. Comme les autres grands groupes maritimes, CMA-CGM profite de la forte hausse des prix du fret depuis la pandémie de Covid-19 et d’une désorganisation des chaînes logistiques.
Bénéfice affolants : Au deuxième trimestre, CMA-CGM, qui exploite plus de 500 navires dans 160 pays, a donc accumulé un bénéfice net de 7,6 milliards de dollars. Deux fois plus que l’année dernière. Sur les six premiers mois de l’année, l’armateur a déjà engrangé la bagatelle de 14,8 milliards de dollars, après un record de 17,9 milliards sur l’année 2021. Du jamais vu. En transportant moins de conteneurs que l’année dernière, l’armateur a gagné 60 % de plus.
Tout cela sans payer beaucoup d’impôts. En Europe, les armateurs sont soumis à un régime fiscal très avantageux. Leurs impôts sont calculés en fonction de leur capacité de transport et non pas de leurs résultats. Les partisans de ce dispositif avancent que cette ristourne permet à l’Europe de dominer le marché du transport maritime.
Mais conséquence : CMA-CGM n’a payé que 370 millions de dollars d’impôt sur les sociétés l’année dernière, équivalant à 2 % de ses profits.
Pour le gouvernement, il est hors de question de taxer davantage ces bénéfices. L’exécutif met en avant les « efforts » récemment réalisés par CMA-CGM. Comme Total, l’armateur a été obligé de lâcher du lest pour tenter d’éteindre les critiques. Au 1er août, l’entreprise a décidé de réduire ses taux de fret de 25 % sur les trajets entre la métropole et l’Outre- mer et a mis en place une baisse de 100 euros sur les exportations françaises.
Une partie du pactole risque de finir dans la poche des vrais gagnants de l’histoire : le méconnu Rodolphe Saadé et sa famille, qui détiennent 73 % du capital de l’entreprise fondée par leur père, Jacques. Selon le classement du magazine Challenges, les Saadé ont grimpé à la cinquième place des grandes fortunes françaises.
En un an, leur richesse aurait progressé de 500 %, passant de 6 à 36 milliards d’euros. En dix ans, leur petit bas de laine aurait même augmenté de 2150 %. Comme si, sur la même période, un salarié payé au Smic passait de 1 329,05 euros net à près de 30 000 euros.

Royaume-Uni : Les salariés britannique votent à plus de 90 % pour continuer les grèves qui les mobilisent pour les salaires !

En juin, ont eu lieu plusieurs actions syndicales, suivies d’une grève majoritaire à l’initiative du syndicat national des travailleurs du rail, de la mer et des transports (RMT) qui a paralysé le système de transports du pays.

Les grévistes revendiquaient une hausse des salaires qui leur permette de faire face à l’augmentation du coût de la vie.
Dans un contexte où plus d’un travailleur sur huit déclare faire face à des difficultés pour payer les produits de première nécessité, le mouvement a fait boule de neige chez les postiers, chez les avocats, les dockers et les enseignants.
Au Royaume-Uni, l’inflation avait atteint 11,7 % sur un an en juillet et devrait dépasser 13 % en octobre, le niveau le plus élevé parmi les pays du G7.
Les factures d’énergie des ménages britanniques vont passer en moyenne annuelle de 1971 livres sterling (soit 2 279 euros) à 3 549 livres sterling en octobre.
Ce qui se passe au Royaume-Uni fait écho à ce qui se passe en France. « Depuis plusieurs mois, de nombreuses mobilisations sont organisées pour obtenir des augmentations de salaires en réponse à l’inflation et à l’injustice sociale de plus en plus criante » .
La lutte doit continuer dans tous les pays que l’impérialisme pillent pour le profit de quelques uns, alors que l’immense majorité des populations ne peut plus vivre décemment et s’enfonce dans une misère sociale inacceptable.

Elisabeth II : Un soutien fidèle aux offensives des gouvernements successifs et du capital contre les travailleurs.

Après la mort d’Elisabeth II, les grèves à la Royal Mail et celles des chemins de fer prévues à la mi-septembre ont été annulées par les directions syndicales, par « respect » pour la famille royale !
Un deuil de 10 jours a été imposé dans le pays jusqu’à l’enterrement d’Elisabeth II, tentative d’éteindre la colère importante qui traverse le pays et qui s’est manifestée ces dernières semaines dans des mouvements de grève très suivi. Le syndicat CWU (Communication Workers Union) a déclaré : « Suite à la très triste nouvelle du décès de la Reine et par respect pour son service au pays et sa famille, le syndicat a décidé d’annuler la grève prévue demain. » 97,6% des employés se sont prononcés en faveur d’un débrayage. Le syndicat Unite envoie ses condoléances et annonce le report de leur congrès en signe de « respect »…
L’hommage de Mick Lynch, le secrétaire général du RMT (le Syndicat national des cheminots), un des secteurs les plus dynamique de la mobilisation, a déclaré : « Le RMT se joint à toute la nation pour rendre hommage à la reine Elizabeth. Le mouvement de grève ferroviaire prévu les 15 et 17 septembre est suspendu. Nous exprimons nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses amis et au pays ». Le communiqué officiel du RMT annonçant l’annulation des prochains jours de grève a été supprimé quelques heures après sa publication signe d’une contestation de la décision prise à la tête des syndicats. Ils prennent fait et cause pour la royauté et rendent hommage à une reine qui est l’incarnation d’un système d’un autre âge et une figure colonialiste et anti-ouvrière. Elle était un soutien fidèle de l’offensive du gouvernement et du patronat britannique contre les travailleurs. Elle a été un pilier du régime, durant ses 70ans de règne soutenant l’attaque du capital britannique contre la classe ouvrière. Elle accompagne le gouvernement Heath dans ses attaques contre les travailleurs suite à la crise pétrolière, avec le blocage des salaires. Elle aide le gouvernement Wilson contre le mécontentement du plafonnement de l’augmentation des salaires. Durant le mandat de Thatcher et l’écrasement des mineurs, baisse les impôts pour les plus riches et baisse des salaires, limitation du droit de grève et privatisation de l’ensemble des secteurs publics du pays, l’instauration des lois anti grèves. Derry, seconde ville d’Irlande du Nord après Belfast, est tristement connue pour le Bloody Sunday : le 30 janvier 1972, alors qu’Elizabeth II règne depuis 19 ans, l’armée britannique réprime dans le sang une manifestation pour les droits civils, tuant 14 militants, l’Irlande du Nord s’en est souvenue lors de son décès. En 2018 elle exprimait sa solidarité au gouvernement français face au mouvement des Gilets Jaunes. « je suis très triste pour la France avec les gilets jaune… » Le gouvernement va prêter serment d’allégeance au nouveau monarque, Charles III. Les mesures prévues par le protocole « London Bridge » pourraient avoir un impact compris entre 1,4 et 6,9 milliards d’euros sur l’économie britannique, BFM TV évalue le coût de l’enterrement d’Elisabeth II à 35 millions, alors qu’une part de plus en plus importante de la population anglaise est contrainte de choisir entre se nourrir ou se chauffer. Cet appel à suspendre les grèves est une désertion des directions des syndicats face au mouvement qui veut imposer des augmentations de salaires alors que l’inflation devrait atteindre les 13 % au mois d’octobre, l’urgence est de préparer et de poursuivre les luttes dans lesquelles la monarchie comme le gouvernement de Liz Truss au service du capital veulent faire payer les classes populaires.

Photo : L’énergie pour tous !
Royaume-Uni : ils ne veulent pas choisir entre se chauffer et manger !

   

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