Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > AGENDA > Rencontres Internationales de l’ANC

dimanche 15 janvier 2023

Rencontres Internationales de l’ANC

Complexe Sportif Nelson Mandela
6 avenue Francis de Pressensé
93200 Saint Denis

À propos du concept de « monde multipolaire »

Piquées au vif, pour avoir été rabrouées par les États-Unis quant à leur volonté de se rapprocher de la Russie, les autorités iraniennes déclaraient, tout récemment encore, que l’Iran n’a pas besoin de l’autorisation de personne pour décider de ses relations internationales, ce qui a provoqué chez notre camarade et chef du Parti, Guy Roy, la réflexion qui suit, concernant notre évolution vers un « monde multipolaire ».(BD-ANC)

***

Par Guy Roy,
Chef du Parti communiste du Québec (PCQ)

Radio-Canada titrait récemment : « L’Iran affirme n’avoir besoin de la permission de personne pour développer ses liens avec la Russie ». C’est un acte d’indépendance indéniable comme vient de l’affirmer le Québec face à la monarchie.

On peut bien déplorer le sort des femmes en Iran, mais on ne peut pas nier que ce régime affiche, face à l’impérialisme américain, une indépendance qui va dans le sens de l’émancipation générale des peuples. Il est bien dommage qu’un régime théocratique, comme celui de l’Iran, impose aux femmes des limites dans leurs droits démocratiques. Les droits des femmes en général force l’impérialisme à des reculs. Tout comme l’affirmation de l’indépendance des différents pays du monde. Cela accentue la pression pour un monde multipolaire.

Bien que non marxiste, cette notion de monde multipolaire identifie un courant irréversible en faveur d’un recul des tendances à l’hégémonie, particulièrement de l’impérialisme américain armé jusqu’aux dents pour assurer sa domination sur le monde (voir à ce propos notre plus récent article, mis en ligne sur notre site Internet, et qui portait sur les plus récentes statistiques autour de la course aux armements, à travers le monde). Le monde multipolaire qui se prépare sera constitué de pays s’affirmant davantage contre toute forme de domination par quelques puissances que ce soit.

Aussi étrange que cela apparaisse aux pacifistes, dans le contexte de la guerre en Ukraine, et d’une opinion publique constamment bombardée de propagande militariste occidentale, une victoire de la Russie et une solidarité avec elle prépare une défaite cuisante de l’impérialisme, comme il a été dit, digne de celle du Vietnam. Un pareil recul n’est pas à négliger pour l’indépendance manifeste des peuples et un recul de l’impérialisme dans son ensemble, puisque l’impérialisme le plus puissant, celui qui dicte la marche du monde, serait ainsi mis sur la défensive.

La source des guerres ne serait peut-être pas éteinte complètement et il resterait sans doute des facteurs de guerre de part le monde, mais la source principale de guerres plus vastes et généralisées serait amoindrie. Il y aurait de meilleures possibilités de régler les conflits par les négociations et au moyen de la médiation de l’ONU puisque la compétition armée sur la planète s’épuiserait faute de combattants ou d’un agresseur dominant qui attise les conflits interpays en s’ingérant continuellement dans leurs affaires internes de manière à les monter les uns contre les autres.

Est-ce que l’indépendance renouvelée des peuples annonce la fin de l’impérialisme ? Est-ce la fin de la domination de grandes puissances sur le monde comme le souhaite tous les tenants d’une rupture plus consistante avec le colonialisme ? Je ne le pense pas. Et je ne me fais pas d’illusion sur la persistance d’une forme ou d’une autre de domination de certains pays sur d’autres. Mais on ne saurait reprocher aux tenants du monde multipolaire de souhaiter un recul majeur d’une quelconque domination sur les différents pays du monde puisque cette domination est source de plus grands conflits et d’exactions contre quiconque veut s’affirmer en toute quiétude.

Bien que la domination des mollahs religieux sur les femmes de leur pays soit une calamité pour les progressistes du monde, leur affirmation de l’indépendance nationale, dont fait état Radio-Canada, par rapport à la Russie, devrait nous réjouir de voir un pays en guerre contre le nazisme (voir à ce propos cet autre article portant, cette fois, sur les communistes russes qui affirment que le socialisme n’est possible que par la victoire préalable sur le nazisme en Ukraine ) soutenu par un autre pays indépendant. Je ne souhaite en fin de compte que la victoire des femmes iraniennes, mais sans la perte d’une conviction que leur pays devrait décider par lui-même de qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis.

C’est de manière générale, et sans voir tout en noir ou blanc, que je me convainc, chaque jour qui passe, à partir des indices et des révélations sur le conjoncture mondiale, que l’impérialisme rencontrera face à sa domination cruelle militarisée, une opposition permanente des pays et des peuples qui continuent de s’affirmer contre lui. Pacifiquement ou militairement. Et je souhaite, malgré toute la confusion là-dessus, entretenue par certains nationalistes à courte vue, que le peuple québécois sera du nombre des opposants résolus à l’impérialisme comme l’annonçait un mouvement nationale radical indépendantiste à l’offensive dans les années 1960-70. Celui de ma formation politique à un anti-impérialisme conséquent en faveur de tous les peuple rebelles.


Toute cette guerre pour en arriver là... Les mauvais calculs d’Ankara ont coûté très chers à tous les niveaux, surtout au peuple syrien mais, par ricochet, aussi aux Turcs et à tous les peuples de la région, en particulier aux Palestiniens qui ont perdu dix ans. ...Pourtant, c’était prévisible dès 2011 si l’on gardait la tête froide et qu’on analysait les rapports de force réels.

Rencontre à Moscou entre les ministres turc et syrien de la Défense, une première depuis 11 ans

Depuis 4 heures 29 décembre 2022

Rédaction du site Al Manar

Alors que la Syrie a dénoncé à plusieurs reprises les incursions de la Turquie sur son territoire, les ministres des deux pays se sont entretenus le 28 décembre à Moscou lors d’une réunion avec leur homologue russe. Une première depuis 2011.

« Des discussions trilatérales ont eu lieu à Moscou entre les ministres de la Défense de la Fédération de Russie, de la République arabe syrienne et de la République de Turquie », a annoncé le 28 décembre le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Les discussions entre le Russe Sergueï Choïgou, le Turc Hulusi Akar et le Syrien Ali Mahmoud Abbas ont porté sur « les façons de résoudre la crise syrienne et la question des réfugiés ainsi que les efforts conjoints pour lutter contre les groupes extrémistes en Syrie ».

« A l’issue de la réunion, les participants ont mis l’accent sur le caractère constructif du dialogue dans ce format et la nécessité de le poursuivre afin de stabiliser la situation en République arabe syrienne et dans l’ensemble de la région », informe en outre le ministère russe.

Ankara et Damas rapportent une « atmosphère positive »

De son côté, le ministère turc de la Défense a fait état d’une réunion qui s’est déroulée dans une « atmosphère positive »., enComme le rapporte le quotidien turc Hürriyet ainsi que l’AFP, cette rencontre officielle à ce niveau entre Ankara et Damas est la première du genre depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

L’aviation turque a lancé le 20 novembre l’opération « Griffe Epée » : une série de raids qui ont visé des positions du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple) dans le nord de l’Irak et de la Syrie.

Pour Ankara ces deux organisations, qu’elle considère comme terroristes, sont responsables de l’attentat qui a frappé Istanbul le 13 novembre. Accusation qu’elles ont fermement démentie.

L’agence d’État syrienne Sana, citant le ministère syrien de la Défense, a quant à elle indiqué que le chef des renseignements syrien était également présent et que la rencontre avait été « positive ».

Selon Sana, le ministre syrien de la Défense et le chef du renseignement syrien ont rencontré leurs homologues turcs à Moscou, avec la participation de responsables russes.

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays avaient eu un bref échange informel en marge d’un sommet régional en 2021 et Ankara avait reconnu des contacts entre services de renseignement.

Le spectre d’une offensive terrestre de la Turquie

La rencontre entre MM. Akar et Abbas intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan menace depuis plusieurs semaines de lancer une offensive militaire dans le nord de la Syrie contre des groupes kurdes.

La semaine dernière, M. Akar avait d’ailleurs indiqué qu’Ankara était en contact avec Moscou pour obtenir « l’ouverture de l’espace aérien » syrien aux avions de guerre turcs.

A ce titre, le Kremlin avait exhorté le 22 novembre Ankara à ne pas « déstabiliser la situation ».

« Nous comprenons les préoccupations de la Turquie relatives à sa propre sécurité […] Mais dans le même temps, nous appelons toutes les parties à se garder de toute initiative qui pourrait mener à une grave déstabilisation de la situation globale », avait déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par Russia Today.

Résolument opposée à Bachar al-Assad depuis le début de la guerre en Syrie, la Turquie a infléchi ces derniers mois sa position à l’égard de Damas, au moment où Ankara cherche à apaiser ses rapports avec les pays arabes.

Comme le rapportait le mois dernier l’agence turque Anadolu, le président turc n’a pas exclu une rencontre avec le dirigeant syrien.

« C’est possible, la rancune et le ressentiment n’existent pas en politique. Si les circonstances sont appropriées, des mesures seront prises », a répondu le président turc à un journaliste qui l’interrogeait sur cette éventualité.

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?