Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > International > Le sort du régime de Zelensky semble de plus en plus scellé

Le sort du régime de Zelensky semble de plus en plus scellé

mercredi 10 mai 2023 par MK Bhadrakumar

Les grandes puissances occidentales ont un énorme dilemme aujourd’hui, alors que tout les histoires à propos d’une défaite russe prochaine, en Ukraine, se révèle chaque jour un peu plus comme un paquet de mensonges, affirme ici MK Bhadrakumar, sur le site du portail d’informations, " People’s Dispatch ". Et parallèlement à cela, le mythe des soi-disant prouesses militaires de Kiev face à la puissance militaire russe, semble de plus en plus s’évaporer.
Explications ci-jointes.

Les remarques plutôt assez énigmatiques ou moqueuses de l’Occident, doutant du sérieux de la déclaration du Kremlin, sur la tentative ratée de l’Ukraine d’assassiner le président Vladimir Poutine, n’enlèvent rien au fait que Moscou n’a aucune raison au monde de fabriquer des allégations aussi graves, d’autant qu’on vient juste d’apprendre que les célébrations du Jour de la Victoire, le 9 mai prochain, qui sont toujours, année après année, un moment majeur pour tous les Russes, seront conséquemment réduites dans leur ampleur, malgré tout le contexte actuel et la recrudescence de l’idéologie nazie dans le paysage politique européen.

L’empressement avec lequel le secrétaire d’État américain Antony Blinken a tenté d’atténuer les conséquences des commentaires du Kremlin, révèle peut-être la nature de ce qui se passerait plus en arrière-plan. C’est dans l’ADN des néoconservateurs de s’esquiver dans des moments aussi déterminants. Cela dit, comme on pouvait s’y attendre, Blinken aura aussi tenté de dissocier l’administration de Joe Biden de cette attaque.

Plus tôt, le président des chefs d’état-major interarmées américaines, le général Marks Milley, avait également fait la même chose dans une interview avec le magazine " Foreign Affairs ", niant en même temps, à l’avance, toute responsabilité dans la prochaine "contre-offensive" ukrainienne, au cas où celle-ci ne donnerait pas les résultats escomptés. C’est le nouveau refrain de l’administration Biden : " n’entendez aucun mal, ne dites aucun mal ". Plus question, non plus, de soutenir Kiev jusqu’au bout " peu importe ce qu’il faudrait ", comme Biden avait l’habitude de le dire à répétition.

Au coeur du problème il y a le fait que la " contre-offensive " tant vantée de Kiev, tarde toujours à être lancée et se débat aussi au milieu de pronostics occidentaux assez répandus, selon lesquels elle pourrait bien n’être en définitive qu’un pétard mouillé. En fait, l’essentiel du podcast des affaires étrangères, cette semaine, avec le général Milley, tournait autour de sa méfiance, quant au résultat. Milley reefusa même d’être catégorique, quant à savoir si Kiev finirait ou non par lancer même sa " contre-offensive " !

Il y a un énorme dilemme aujourd’hui alors que tout le récit occidental, autour d’une défaite certaine de l’armée russe, se révèle de plus en plus comme un paquet de mensonges, et parallèlement, le mythe des soi-disant prouesses militaires de Kiev à affronter la puissance militaire bien supérieure de la superpuissance russe a aussi tendance à s’évaporer. L’armée ukrainienne est systématiquement réduite en poussière. En réalité, l’Ukraine est devenue comme une grande plaie ouverte, qui se gangrène rapidement et il resterait en même temps de moins en moins de temps pour cautériser la plaie.

Le régime de Kiev est également miné par de luttes intestines entre diverses fractions. Il y a des cliques puissantes qui sont opposées aux pourparlers de paix avec la Russie, à moins d’une capitulation pure et simple de Moscou et ceux-ci veulent plutôt une escalade pour que les puissances occidentales restent engagées. Même après le départ de Boris Johnson, ils gardent encore bien des partisans en Occident.

La clique militante installée dans la structure du pouvoir, à Kiev, pourrait bien avoir été les auteurs de cet acte de provocation dangereux dirigé contre le Kremlin avec un agenda caché pour déclencher une riposte russe.

D’après une remarque, plutôt vide de sens, de la part de Blinken, il semble que les néoconservateurs, au sein de l’administration Biden, notamment dirigée par Victoria Nuland, ne soient pas non plus d’humeur à freiner les non-conformistes à Kiev.

Remarquons en passant que Zélinski
Quant à l’Europe, elle aussi aurait perdu sa voix.

Cela apparaîtra probablement dans les livres d’histoire comme un échec historique de la part du leadership européen et à la base se trouve le paradoxe selon lequel ce n’est pas la France, mais bien plus le gouvernement allemand qui se sera surtout rapproché des États-Unis, dans la guerre d’Ukraine, ce qui pourrait bien devenir en même temps un conflit intra-européen.

Le terrain, pour une éventuelle entente politique, se rétrécissant déjà en France et en Italie, il se retrouve également de plus en plus affaibli en Allemagne, même à la suite de la pandémie, de la guerre, ainsi que des problèmes reliés à l’inflation. Il est important de noter qu’il ne s’agit que partiellement d’une histoire économique, car le déclin du centre et la désindustrialisation en Europe sont étroitement liés et le tissu social qui soutenait le centre se retrouve en même temps de plus en plus mis en péril, se faisant.

L’Allemagne, la centrale électrique de l’Europe, a été relativement chanceuse jusqu’à présent. Il a bénéficié de la main-d’œuvre bon marché d’Europe de l’Est et du gaz bon marché de Russie. Mais cela est désormais révolu et le déclin de l’industrie allemande est prévisible. Lorsque la société se fragmente, le système politique se fragmente également et il faudra progressivement plus d’efforts pour gouverner ces pays. L’Allemagne et l’Italie ont des coalitions tripartites ; les Pays-Bas ont quatre partis ; La Belgique a une coalition de sept partis.

Pour l’instant, les partisans de la ligne dure, au sein du régime de Kiev, semblent toujours avoir la haute main sur le rythme des événements et les Européens suivront sans doute encore pour un certain temps, du moins, cette ligne. Mais il y a en même temps de plus en plus un " péril dans la demeure ", pour reprendre les mots de Jodie Foster dans le film d’horreur, " Le silence des agneaux " , quand Anthony Hopkins se transforme en un éclair en Hannibal Lecter.

Ne vous méprenez pas, en même temps, car tout cela n’est pas forcément non plus un point de bascule ; l’attentat maladroit contre la vie de Poutine secoue le kaléidoscope au-delà de toute reconnaissance. La seule pensée réconfortante est que la direction du Kremlin ne sera pas motivée par l’émotion. La réaction envisagée du Kremlin est d’ores et déjà perceptible, à partir des remarques de l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov :

" Comment réagiraient les Américains, si un drone frappait la Maison Blanche, le Capitole ou le Pentagone ? La réponse est évidente pour tout politicien, comme pour un citoyen moyen : la punition serait dure et inévitable ".

L’ambassadeur tirait ensuite la conclusion suivante : " La Russie répondra à cette attaque terroriste insolente et présomptueuse. Nous répondrons quand nous le jugerons nécessaire. Nous répondrons conformément aux évaluations de la menace que Kiev faisait peser sur les dirigeants de notre pays ".

Du côté russe, il n’y aura sûrement pas de réaction intempestive. Néanmoins, la réduction des célébrations du Jour de la Victoire sur la Place Rouge a dû être une décision difficile. Le jour de la Victoire, le 9 mai, est la fête la plus importante en Russie, alors que le public, comme les représentants de l’État, se réunissent dans une célébration patriotique au cours de laquelle les gens se souviennent des membres de leur famille qui ont sacrifié leur vie pour vaincre le nazisme.

De nombreuses caractéristiques de la journée — défilés, chants et pratiques commémoratives — remontent à l’ère soviétique. Le jour de la victoire est le seul grand jour férié qui aura en même temps permis une transition vers la Russie post-soviétique. Dans un pays qui a perdu beaucoup de ses idoles et de ses réalisations héroïques, avec la dissolution de l’Union soviétique, le triomphe sur le nazisme est resté une source d’énorme fierté collective et personnelle.

Un point demeure.
Les mains de Poutine sont plus que jamais liées désormais. Le pays est en colère et exige des représailles, comme en témoignent les commentaires de l’ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dmitri Medvedev : " Après l’attaque terroriste d’aujourd’hui, il n’y a plus d’options, à l’exception de l’élimination physique de Zelensky et de sa clique ".

Quant à Zelensky, il a simplement quitté Kiev pour Helsinki ; il se rendra ensuite à La Haye, puis à Berlin, le 13 mai, pour une visite d’État ; peut-être sent-il déjà le danger.
Le sort du régime Zelensky semble de plus en plus scellé.

Remarquons en passant que Zelinsky arbore fièrement un insigne nazi brodé sur son pullover (NDLR)


Voir en ligne : https://peoplesdispatch.org/2023/05...

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?