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Festival de Cannes : l’image à ne pas manquer

dimanche 20 mai 2018 par Jean Penichon

Venus du Soudan, du Mali, une poignée de réfugiés ont monté jeudi les marches du Festival de Cannes avec l’agriculteur défenseur des migrants Cédric Herrou, dont le combat est retracé dans le documentaire "Libre" projeté en soirée.

Ce producteur d’olives bio de la vallée de la Roya, installé sur les pentes rocailleuses à la frontière franco-italienne, s’est fait connaître en accueillant des réfugiés et en les aidant à déposer des demandes d’asile en France. Il a été condamné l’été dernier à quatre mois de prison avec sursis pour aide à l’immigration clandestine, mais il continue à accueillir des migrants.

Le documentaire "Libre", réalisé par Michel Toesca, suit le trentenaire barbu à lunettes au fil des mois. Il raconte la façon dont il s’est organisé pour accueillir des migrants de plus en plus nombreux. Les actions auxquelles il a participé pour aller chercher des réfugiés en Italie ou squatter un bâtiment désaffecté pour les abriter. Ses nombreux passages devant le juge, dont il fait à chaque fois une tribune médiatique. (Source TV5 Monde)


Des routes sinueuses de la vallée de la Roya aux marches strictes et rectilignes du Festival de Cannes. Changement de décor, mais pas de combat. Ce jeudi soir, Cédric Herrou, figure de la défense des migrants, foulera (pour la deuxième fois) le tapis rouge.

Mais, cette année, avec un film. L’agriculteur sera sur la Croisette avec plusieurs réfugiés et d’autres personnes, poursuivies comme lui pour délit de solidarité, à l’occasion de la projection d’un documentaire dont il est le « héros ».

Libre, tourné dans cette zone du département des Alpes-Maritimes, frontalière de l’Italie, a été sélectionné en « Séance spéciale ». Un projet militant ? « Non, mais politique oui », rétorque d’emblée le réalisateur Michel Toesca, lui aussi engagé.
« Des gens ordinaires amenés à faire des choses extraordinaires »

Le Niçois, installé depuis dix ans à Saorge, un petit village perché, a tourné plus de 200 heures entre le printemps 2015 et novembre 2017.

« Le but était de filmer la rencontre des habitants et des réfugiés qui arrivent dans la vallée. De montrer la réalité du terrain face à celle de l’administration. Il y a plein de gens qui s’engagent. Plein de gens ordinaires qui sont amenés à faire des choses extraordinaires. Rapidement et logiquement, le film s’est recentré sur Cédric Herrou, explique Michel Toesca. Il n’a jamais lâché l’affaire ». Jusqu’à se retrouver devant la justice à plusieurs reprises.

« Ouvrir certaines consciences »

Le producteur d’olives, condamné en août 2017 à quatre mois de prison avec sursis pour aide aux migrants, a été placé neuf fois en garde en vue. Dans le film, maniant l’ironie, il se présente d’ailleurs comme un « agriculteur délinquant » confronté au « délit de solidarité ».

« Je ne sais pas si le documentaire pourra changer les choses, lâche Michel Toesca. Il faudrait s’attaquer aux accords de Dublin [qui encadrent le droit d’asile]. Mais sans vouloir paraître présomptueux, j’espère que grâce à l’aura du Festival de Cannes, le film permettra au moins d’ouvrir certains yeux et certaines consciences. »

Pour diffuser le film : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/52592_1

   

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