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Nouvelle Calédonie : Un résultat nickel pour la droite ?

Pour elle, rien n’est moins sûr !

mercredi 7 novembre 2018 par Le billet de Canaille le Rouge

Selon les résultats définitifs sur les 284 bureaux de l’archipel français, le non à l’indépendance l’a emporté avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le oui.

La participation a été massive, avec 80,63 % de votants. Quelques incidents ont été signalés en fin de soirée, mais le scrutin s’est dans l’ensemble déroulé dans le calme.

Mais, et c’est là l’important, les observateurs surpris notent que le résultat du référendum a incontestablement conforté les indépendantistes, alors que les sondages tablaient tous sur une large victoire du non, dans une fourchette de 63 à 75%.

Les trois partis loyalistes, très divisés, avaient mis en avant la protection qu’apporte la puissance coloniale et son 1,3 milliard d’euros d’aides annuelles. Ils espéraient qu’une large victoire éloigne la perspective de nouveaux référendums.

Raté.

Fort de leur score, les partisans de l’indépendance sont en mesure d’imposer d’aller jusqu’au bout de l’accord de Nouméa (1998) et donc l’organisation de deux autres référendums dans les quatre ans à venir, comme prévu par l’accord.

Pour le groupe UNI-FLNKS au Congrès, "les indépendantistes sont encore plus motivés qu’avant pour demander le deuxième et troisième référendum".

"On est à deux doigts de la victoire, et il nous reste deux consultations à venir", a aussi souligné Alosio Sako, président du rassemblement démocratique océanien (FLNKS).

En France, parmi les militants anticolonialistes on mesure une déception.

Sûr que Canaille le Rouge aurait préféré d’entrée voir les chiffres inversés.

N’oublions pas que ce résultat dont se félicite les indépendantiste a été obtenu malgré la mise en place d’une alchimie électorale qui interdit de vote des milliers de natifs de l’Archipel principalement parmi les kanaks alors que des fonctionnaires ou salariés métropolitains en poste temporaire ont eu possibilité de voter et ont été fortement encouragé à approuver la poursuite coloniale.

De fait, l’ambiance était plus festive dimanche soir chez les perdants que les vainqueurs. "Ce sont ceux qui ont perdu qui font la fête", a constaté Philippe Gomès [1], leader du principal parti non indépendantiste, Calédonie Ensemble (droite dite modérée) à 01H00 du matin depuis son QG désert.

Rien que pour cela, Canaille le Rouge n’est pas dans la déception.

Le danger, maintenant ce sont les manœuvre que la droite et l’extrême vont engager pour faire que les 2e et 3e référendum ne se tiennent pas .

Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie Ensemble et adjoint de Ph Gomes au sein du REPCR , (fonctionnaire de l’appareil colonial) , "continue de penser que c’est mieux si on peut se passer d’un deuxième et d’un troisième référendum", mais qu’il ne s’opposerait pas à l’accord de Nouméa, qui est "constitutionnalisé".

"Est-ce que la Nouvelle-Calédonie a vraiment quatre ans à perdre ?", a de son côté demandé la présidente du groupe Les Républicains au Congrès [2]. Elle plaide pour "trouver une solution et remplacer ce deuxième et troisième référendum afin de "stabiliser enfin la Nouvelle-Calédonie"(sic).

Nul doute que la grande propriété foncière et les actionnaires du Nickel vont tout faire pour y parvenir et conserver leur 165 ans de colonialisme. Mais le peuples Kanak a su démontrer qu’il savait comment déjouer les provocations .

Ensuite être anticolonialiste c’est soutenir la lutte des coloniser les formes que ceux ci choisissent pour construire leur émancipation et sortir du pillage colonial. Ce n’est pas jouer les conseilleurs depuis les véranda chauffée des café du BD St Germain.


[1Fils de pieds noir arrivé vers 1970 en NC, Membre du RPCR, bras droit du réactionnaire Lafleur, Philippe Gomès après adoption de la loi Pons est nommé directeur adjoint de l’ADRAF (agence qui redistribue les terre) à compter du 1er janvier 1973 en secondant l’avocat Denis Milliard. Les indépendantistes et la gauche en France métropolitaine reprochent alors à la nouvelle équipe chargée de la redistribution des Terres de favoriser les particuliers, et surtout les éleveurs européens, au détriment des terres coutumières.

[2Sonia Backès outre d’être leader du parti de Wauquiez en NC, est aussi secrétaire générale en Nouvelle-Calédonie du syndicat des fonctionnaires de catégorie A - Confédération générale des cadres (SFA-CGC), ces fonctionnaires de catégorie A font la masse de l’encadrement de l’appareil colonial.

   

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