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Communistes rassemblés par le collectif Polex

lundi 20 mars 2017

Allocution d’accueil aux participants du repas fraternel organisé le 18 mars dernier par le collectif Polex à l’occasion de l’anniversaire de la Commune de paris.
Un texte que l’ANC ne peut que soutenir.

Merci à tous ceux qui y sont venus, dans un contexte actuel qui n’est pas très favorable à notre idéal. Merci d’affirmer avec nous que la fraternité entre militants n’est pas un vain mot, au delà de notre diversité. Cette diversité des Communistes, diversité d’organisations, d’analyses tactiques, est une réalité, présente ici, et normale : le Collectif Polex l’a toujours acceptée en son sein.

Mais il est vrai que dans le cirque électoral et médiatique actuel, ces différences d’approche normales risquent de déraper en crispations sectaires, voire en antagonismes qui peuvent rendre notre message totalement inaudible. C’est pourquoi il est utile de rappeler les principes fondamentaux qui nous unissent.

Nous avons voulu réaliser cette rencontre le 18 mars, le jour anniversaire du déclenchement de la Commune de Paris en 1871. Car si le Collectif Polex est depuis sa naissance en 2002 une association ouverte à tous les militants sans exclusive, désireux d’analyser les relations internationales pour mieux combattre l’Impérialisme et les risques de guerre inhérents à la société capitaliste.

Nous le faisons en Communistes français qui veulent rester fidèles à leurs principes. Et nous savons être en cela les héritiers de la tradition révolutionnaire française, donc de la Commune de Paris en 1871. Ces héritages, nous les revendiquons comme actuels, en cinq directions différentes, qui ont parfois été bien oubliées dans l’opportunisme et l’électoralisme politiciens qui ont submergé notre pays.

1 Le premier et le plus important des héritages de la Commune de Paris tient au fait qu’elle a été, durant quelques mois d’existence, le premier exemple d’un pouvoir au service de la classe ouvrière. Majoritaire alors dans une capitale vidée de sa bourgeoisie partie se mettre à l’abri des souffrances de la guerre, les ouvriers parisiens se sont vus confier par la Commune la gestion des ateliers et des logements abandonnés par leurs propriétaires.

À son exemple, nous voulons pour la France un État enfin au service de ceux qui vivent de leur travail ou voudraient bien pouvoir le faire. Cet objectif se nomme toujours pour nous une société socialiste, même si le mot a été perverti par ce qu’on nomme actuellement par abus des partis socialistes. Il est clair que la société socialiste, notre but, ne se conçoit qu’avec la propriété collective des grands moyens de production, seul moyen de supprimer l’exploitation des salariés et de placer le service public au-dessus des appétits privés.

2 Nous avons hérité aussi de la Commune sa conception de la Démocratie. Elle a reposé dès le départ sur le suffrage universel, assorti d’un contrôle réel des élus et responsables par leurs mandants, révocables à tout instant s’ils ne respectent pas le mandat qui leur a été confié. Un modèle de démocratie politique dont s’inspireront les Soviets russes d’ouvriers et de soldats en 1917. Et une leçon essentielle pour la France actuelle, dont les politiciens sont discrédités par leur carriérisme et leur corruption.

3 Cette démocratie réelle, loin de la caricature baptisée ainsi par nos médias, et illustrée par la pantalonnade électorale actuelle, s’appuyait pour la Commune de Paris sur quatre piliers fondamentaux qui sont aussi les nôtres :

  • a/ la République, entendue comme le contraire de la Monarchie, du pouvoir personnel.
  • b/ la décentralisation, par la démocratie locale et communale.
  • c/ le pluralisme des opinions, loin de la dictature d’un parti omniscient.
  • d/ la laïcité des pouvoirs publics

Quatre principes mis à mal dans la France actuelle, que nous revendiquons pour celle de demain, en reprenant à notre compte le refrain de l’Internationale de Pottier : " Il n’y a pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun ".

4 la Commune de Paris a été un sursaut patriotique, contre la Droite Versaillaise servilement dévouée aux occupants prussiens. Comme elle, nous pensons que la Nation française est un ensemble de conquêtes populaires à défendre, contre l’Union Européenne et l’OTAN, les deux visages actuels du Capitalisme mondialisé.

5 la Commune de Paris a été aussi internationaliste, ce qui n’a rien de contraire à l’attachement à la Nation. Elle a compté parmi ses dirigeants le Hongrois Frankel et le Polonais Dombrovski, et Louise Michel, déportée en Nouvelle Calédonien, fut une des rares Françaises à soutenir les insurgés Kanaks contre la colonisation. Les dirigeants de la Commune dénonçaient l’armée de métier, instrument des guerres de conquête.

Cet héritage en faveur de la paix est la base de notre engagement contre l’impérialisme."

POLEX

   

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