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L’avenir d’Israël : Déclin, émigration et érosion du soutien
mercredi 2 octobre 2024 par Michel Nawfal

Michel Nawfal affirme qu’Israël, en tant qu’État colonisateur, est confronté à un avenir incertain. Bien qu’il maintienne sa domination militaire à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, sa survie repose sur le soutien indéfectible des États-Unis, qui renforcent son identité d’État juif fondé sur la négation des droits des Palestiniens. La volonté du sionisme religieux d’anéantir Gaza risque d’exposer la nature oppressive d’Israël et d’aliéner les jeunes juifs américains.
Avec l’évolution de la dynamique sociale américaine, les générations futures pourraient s’éloigner d’Israël, à l’image de leur attitude à l’égard de l’Ukraine. Le soutien pourrait se réduire à des groupes évangéliques extrémistes dont les croyances apocalyptiques considèrent la domination d’Israël sur la Palestine historique comme une prophétie divine. Ce fanatisme nourrit une vision de suprématie blanche, justifiant l’assujettissement des Arabes et étouffant la vie culturelle et artistique d’Israël sous une gouvernance extrémiste.
Nawfal prévient que le délabrement interne engendre une frustration sociétale qui conduit à une escalade de la violence à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. Le recours d’Israël à la force militaire fait écho aux tactiques infructueuses des anciennes puissances coloniales. Si la violence peut apporter des gains à court terme, elle est en fin de compte autodestructrice. La résistance acharnée à Gaza a transformé des groupes comme le Hamas en symboles d’héroïsme dans le monde arabe, et la brutalité infligée à Gaza n’a fait qu’inspirer une nouvelle génération de combattants.
Avant le 7 octobre, la société israélienne se fracturait déjà sur de profondes divisions concernant les réformes judiciaires du Premier ministre Netanyahou. L’attaque palestinienne a brièvement uni les Israéliens dans leur animosité à l’égard de la résistance, mais les protestations internes se sont poursuivies, notamment en ce qui concerne le traitement des prisonniers israéliens à Gaza.
Depuis le 7 octobre, plus d’un demi-million d’Israéliens, en particulier des jeunes instruits, ont émigré vers des pays comme le Canada, l’Australie et les États-Unis, accentuant ainsi le déclin d’Israël. L’Allemagne a également connu un afflux important de jeunes Israéliens.
M. Nawfal souligne l’isolement international croissant d’Israël, illustré par la condamnation mondiale du discours de M. Netanyahu à l’ONU et par le vote de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, que 153 pays ont soutenu, seuls les États-Unis et Israël étant en désaccord.
La campagne d’extermination en cours contre la société civile et la résistance au Liban, combinée à la politique de la terre brûlée à Gaza, souligne la futilité de compter sur un règlement pour freiner l’agression israélienne. Le terrorisme, l’invasion et l’occupation sont les caractéristiques fondamentales de l’État israélien, marquant sa descente dans la folie.
L’article complet de Michel Nawfal est disponible en arabe ici :
https://www.al-akhbar.com/Arab/387486
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