Mayotte ravagée par le cyclone et par le colonialisme

L’URC se doit de rappeler d’abord qu’en violation du droit international, l’Etat impérialiste français a arraché Mayotte aux Comores en 1976 pour garder le contrôle du canal du Mozambique et un pied dans l’océan Indien, donc pour ses intérêts stratégiques, et n’a respecté aucune des décisions de l’ONU en la matière.

La France impérialiste a fait miroiter aux Mahorais le revenu des habitants de métropole sans jamais le leur apporter.

Elle a coupé des familles en deux et rendu les Comoriens étrangers chez eux.

Pour un résultat social catastrophique, puisque 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, et pas mieux que les habitants des 3 autres îles.

La conséquence, c’est un habitat précaire qui est la 1ère cause de mortalité et non pas le vent lui-même.

Rappelons-nous que Cuba a connu des cyclones bien plus violents sans jamais avoir un tel bilan catastrophique ! Ainsi à Mayotte le vent a soufflé jusqu’à 260km/h. Pour rappel le cyclone GUSTAV en 2008 à Cuba a soufflé à 340km/h sans faire de victimes alors qu’il a fait 77 morts à Haïti et 42 aux USA. Cuba en faisant un autre choix de société, considérant l’humain et la nature comme priorité, semble mieux à même d’anticiper les risques environnementaux et la protection de ses habitants.

Nous disons enfin que les Mahorais ont besoin d’aide matérielle immédiate, de services publics, de logements sociaux dignes de ce nom et non pas de couvre-feu et de haine entretenue entre Comoriens de telle ou telle île.

Nous appelons tous nos membres et nos organisations à s’inscrire dans le mouvement de solidarité qui se met en place pour aider les populations sinistrées et à le renforcer.

À Paris, le 19 décembre 2024