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LE NICARAGUA, UN BON EXEMPLE QUE WASHINGTON TROUVE MENAÇANT

🇳🇮 Depuis l’arrivée au pouvoir du FSLN en 2007, le Nicaragua a subi des attaques continues de la part des États-Unis. Une agression qui s’inscrit depuis 1854 lorsque la première intervention militaire américaine déploie des navires de guerre pour menacer la côte caribéenne du Nicaragua.

Quelques années plus tard, elle se concrétisera par deux décennies d’occupation du pays par les Marines américains, le soutien de Washington à la dictature de Somoza pendant quatre décennies et ensuite sous l’administration Reagan avec son soutien à la guerre menée par la contrerévolution, la Contra, qui a causé 50 000 morts dans les années 1980.

Les réparations ordonnées par la Cour Internationale de Justice contre les États-Unis, pour les dommages économiques causés par cette guerre n’ont bien entendu jamais été payées.

Entre 1990 et 2007, 17 ans de gouvernements néolibéraux privatisent à tout-va, plongent le peuple nicaraguayen dans la misère et les multinationales se servent par un pillage effrénée. Le retour au pouvoir, par les urnes, de Daniel Ortega, met en colère la puissance du nord.
Les États-Unis vont alors tout faire pour renverser le Nicaragua sandiniste et reprendre la main.

Washington refuse à plusieurs reprises de reconnaître les résultats des élections.

De nombreux documents officiels démontrent que la tentative de coup d’État de 2018 contre le gouvernement sandiniste impliquait l’ambassade des États-Unis à Managua et que des organismes comme l’USAID et la NEP (National Endowment for Democracy) avaient formé 8 000 jeunes Nicaraguayens pour les aider à participer au coup d’État.

À partir de 2018, les États-Unis vont accélérer le travail de sape. Ils vont mobiliser tout leur appareil médiatique ainsi que des instances internationales à leur botte tels que l’OEA. Des dizaines de fonctionnaires nicaraguayens ont été sanctionnés, des prêts au développement par l’intermédiaire d’organismes tels que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont été bloqués au cours des six dernières années. Le Département d’État conseille aux touristes de ne pas se rendre dans un pays qui, selon un sondage international Gallup, est « l’endroit le plus paisible du monde ».

Ainsi, les États-Unis continuent à menacer le Nicaragua. Les derniers propos tenus par Biden et son administration à l’égard du pays le qualifiant d’État paria, où son peuple fuit le "communisme" et la "persécution politique" sont relayés quotidiennement par les médias étrangers.

En 2025, le Nicaragua peut s’attendre à de nouvelles menaces de la part de Washington. Le sénateur d’extrême droite Marco Rubio, nommé comme secrétaire d’État de l’administration Trump, veut en découdre contre des gouvernements du Nicaragua, de Cuba et du Venezuela.

L’un des objectifs qu’il se fixe seraient les "remesas". Ces envois d’argent que les migrants aux États-Unis envoient à leurs proches. Comme dans les pays d’Amérique centrale voisins, les "remesas" représentent un quart du revenu national du Nicaragua. Ils pourraient bientôt subir une baisse importante parce que Trump prévoit de les taxer et parce qu’il promet d’expulser un grand nombre de ces migrants.

Cependant, un récent rapport présenté par la CEPALC (Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Antilles) montre que le Nicaragua est engagé dans une politique de progrès social de très haut niveau avec de très bons résultats.
Le pays se caractérise pour être l’un des pays de la région qui investit le plus, proportionnel à sa population, dans les services de santé publique. Les soins de santé sont gratuits au Nicaragua et il compte de loin le plus grand nombre d’hôpitaux publics en Amérique centrale, dont beaucoup ont été récemment construits ou modernisés.

L’espérance de vie au Nicaragua est l’une des plus longues d’Amérique latine, bien que son revenu par habitant soit l’un des plus faibles. Le Nicaragua consacre une grande partie de son budget national à l’investissement social, ce qui se reflète non seulement dans les soins de santé complets, mais aussi par les progrès qu’il fait dans les domaines de l’éducation, du logement social, des transports, de l’électricité et de l’eau potable et de sa transition vers les énergies renouvelables.

Le plan actuel du gouvernement sandiniste pour réduire la pauvreté montre que ses premiers efforts ont réussi à faire baisser de 48,3 % de Nicaraguayens en 2005 à 24,9 % en 2016.

De toute évidence, ceux qui ont planifié la tentative de coup d’État de 2018 ont vu la "menace" que représentait l’amélioration des services publics, car leur action violente visait délibérément les mairies, les centres de santé, les universités, les écoles et les installations pour les femmes enceintes.