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Victoire pour notre camarade Timothée Esprit
jeudi 6 mars 2025 par URC

Contre la répression patronale et pour la solidarité avec la Palestine.
La justice impose au groupe Toray de réintégrer Timothée Esprit, ouvrier, syndicaliste CGT et membre de la direction fédérale de la FNIC CGT.
Notre camarade avait été licencié par son entreprise pour son soutien à la cause palestinienne. La multinationale japonaise veut casser le syndicat Toray et se rend complice du génocide en cours en Palestine en voulant museler les voix qui s’expriment et s’indignent.
Toray doit réintégrer le syndicaliste Timothée Esprit, mais aussi lui régler « la somme de 3 458,06 euros par mois entre le jour de l’éviction du salarié de l’entreprise et celui de sa réintégration effective. »
Vive la CGT ! Vive la lutte !
Au mois de mai 2024, l’entreprise Toray-CFE avait licencié Timothée Esprit, en lien avec une publication de solidarité à la Palestine sur son compte Facebook personnel. Une offensive brutale contre le syndicaliste, secrétaire fédéral de la FNIC-CGT, employé depuis 14 ans dans l’entreprise.
En janvier, après que le Conseil de prud’hommes a refusé de se prononcer en référé, ce dernier contestait son licenciement auprès de la Cour d’appel de Pau. Ce jeudi, celle-ci a tranché en sa faveur et ordonné sa réintégration dans l’entreprise sous 8 jours.
Dans sa décision, la Cour constate que l’entreprise Toray a violé une des rares protections dont bénéficient les représentants du personnel et syndicalistes : l’obligation de demander et d’obtenir préalablement l’autorisation du licenciement auprès de l’inspection du travail. C’est donc un véritable camouflet pour l’entreprise dont la direction avait activement tenté de diviser les salariés et d’étouffer tout soutien à Timothée Esprit par un chantage à l’emploi.
Lors de sa prise de parole le 8 janvier dernier, Timothée Esprit ne se faisait aucune illusion sur les raisons du licenciement et dénonçait un acharnement et des tentatives de le mettre à la porte depuis plusieurs années : « il y avait pour lui cette importance de me licencier, tant j’ai pu pendant des années me battre aux côtés de miens pour leurs droits, pour le temps de travail, les salaires, contre la répression syndicale ».
Cette première victoire doit désormais servir de point d’appui face à un patronat dont les attaques ne vont cesser de se multiplier. Timothée Esprit le soulignait à la sortie de la cour d’appel : « Cette répression est liée à un contexte social et international. On ne peut pas détacher mon licenciement et ceux d’autres camarades qui subissent le même sort que moi, comme par exemple Christian Porta en Moselle, à un contexte de hausse des réformes antisociales de casse du code du travail et de tous nos conquis ».
A l’heure où Macron annonce des réformes antisociales d’ampleur au bénéfice d’un renforcement massif des moyens militaires, il faut se préparer à de nouvelles batailles contre le patronat, à Toray comme ailleurs. Face à l’avenir de guerres et d’exploitation auquel les grands industriels et leur classe politique tentent de nous vouer, seule une réaction solidaire d’ampleur de l’ensemble de la classe ouvrière peut ouvrir une autre perspective.