Monsieur le Président, je ne veux pas la faire !

Le déferlement médiatique impressionne. Mais il suffit de se dire que tous ses experts, intellectuels, responsables, qui nous répètent depuis des mois que la guerre est justifiée parce-que l’ennemi est à nos portes sont les mêmes que tous ceux qui, à chaque guerre, ont entraînés les peuples dans la boucherie.

Jaurès était bien seul quand il dénonçait ce qui allait arriver. Et les mêmes, dans les médias de l’époque, disaient la même chose. La menace était l’Allemagne, mais nous savons bien aujourd’hui que la seule menace était le partage du monde entre impérialismes concurrents !

Il faut dire à tous ceux qui nous « vendent » la guerre, souvent en cachant ses horreurs derrière la technologie, qu’il sont les mêmes, qu’ils n’ont rien appris de 14-18, de 39-45, des guerres coloniales, des guerres d’Irak et des autres. Ils et elles sont les commerciaux de l’horreur. Ils et elles se déshonorent !

Quand il faut défendre la patrie contre le fascisme, les communistes sont au premier rang. Mais le fascisme est aujourd’hui d’abord implanté en occident. C’est l’OTAN qui est depuis 70 ans le premier déclencheur de guerre, en Afrique encore aujourd’hui au Congo, au Moyen-Orient avec le génocide des palestiniens, sans oublier le Vietnam ou le démantèlement de la Yougoslavie pour satisfaire les ambitions allemandes.

Et c’est parce-que l’impérialisme occidental sous domination US est en crise, parce-que le sud global lui résiste de plus en plus, parce-que la domination du dollar est mise en cause, et avec lui la planche à billet qui finance depuis des décennies les USA, que Trump bouscule tout en faisant tomber les masques. Non l’occident ne défend pas la démocratie et les droits de l’homme, mais ses seuls intérêts.

Et c’est ce qui se joue désormais en Europe. Le masque pacifique et démocratique se fissure, en interne avec l’extrême-droite que cajole Van der Leyen et la violence contre les migrants, en externe avec cette boucherie ukrainienne que nous avons alimenté en refusant tout dialogue, au détriment même du développement des pays européens.

Qui peut reprendre dans nos médias aujourd’hui cette célèbre chanson de Boris Vian ?

Il faut leur dire NON !