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L’Europe selon Macron et Keir Farmer : Un grave recul belliciste pour le quatorze juillet !

dimanche 13 juillet 2025 par Francis Arzalier

Le toujours Président Macron, notre mégalomane national quotidiennement en quête d’un rôle de chef de l’Europe, ne cesse de multiplier les initiatives diplomatiques, tout aussi contradictoires et incongrues que celles dénoncées chez Trump, et tout aussi encombrées de retournements erratiques, mais toujours bellicistes.

Il y a quelques semaines encore, son objectif majeur, relayé par l’appareil d’État français, et asséné par les médias de grande écoute à leur service, était de militariser l’Union Européenne contre la » menace existentielle russe », pour compenser la soi-disant « défection » de Trump.
Ce projet, au sein duquel Macron se voyait déjà en « patron de l’UE », n’avait aucune chance de prendre corps, dans un rapport de forces nouveau à l’échelle des anciennes puissances coloniales et Impérialistes d’Europe de l’Ouest : la France dépeuplée en quelques décennies de ses grandes industries nationales par la volonté de délocalisation des Capitalistes de notre pays, et de plus affaiblie par un taux de natalité déclinant, ne fait plus le poids face à l’Allemagne, devenue peu à peu le véritable leader économique de l’UE.

Dissuasion nucléaire élargie ?

En ce début juillet 2025, notre ineffable Président, faute de mieux, et jamais à court d’idées neuves, tente une nouvelle tactique géopolitique, à l’occasion de son voyage d’État au Royaume Uni. Les sujets de négociations ne manquent pas, avec un voisin voué aux gémonies, depuis qu’il est sorti de l’Union Européenne, gestion commune éventuelle des migrants venus franchir la Manche au péril de leur vie, zones de pêche en Mer du Nord, etc.

Mais ce sont là broutilles méprisables pour notre monarque en déshérence.

Le sort tragique de quelques milliers de clandestins bronzés en quête de pitance, ou de marins-pêcheurs préoccupés par le seul prix en chute libre du poisson frais à la criée, ne sont guère au niveau du cerveau en fusion de Macron. Il laissera les négocier, en disputant s’il le faut, entre ministres et personnel diplomatique.

Emmanuel, lui, voit plus grand et plus haut. Il conclut un « deal » avec le Premier britannique, Sir Keir Starmer, qui a réussi en un an à déshonorer le Parti Travailliste, en l’alignant à la fois sur le bellicisme antirusse et les mesures anti-migrants. Avec la bénédiction du paltoquet nationaliste ukrainien Zelinski, Macron ne propose rien moins que « rapprocher en concertation les doctrines militaires de France et du Royaume-Uni ».

Les deux puissances sont dotées d’armes nucléaires, et la perspective d’une utilisation, fut-elle concertée, dans la guerre antirusse menée par les dirigeants actuels de l’Ukraine fait froid dans le dos, aux gens sensés qui refusent la perspective d’un conflit nucléaire mondialisé.

Ce projet de collaboration militaire, qui n’a pour origine du côté français que la quête désespérée d’un leadership continental par Macron, est en plus une inversion totale des objectifs du Général De Gaulle quand il créa, pour refuser l’hégémonie de Washington sur la coalition occidentale, la Force de Frappe nucléaire française, Il y a 65 ans. Dans sa vision conciliant antisoviétisme et rejet de la domination Étatsunienne, cette « arme de dissuasion » aux effets terrifiants n’avait pas pour objectif d’être employée lors d’un conflit, mais au contraire de l’empêcher, en convaincant tout agresseur éventuel qu’il serait perdant lui aussi. On peut refuser cette logique mortifère, on ne peut la nier.

Non, tous les experts militaires sérieux le reconnaissent : arrimer peu ou prou les forces nucléaires françaises à celles du Royaume Uni, alors que ces dernières sont tributaires pour toute utilisation de vecteurs aériens et maritimes étatsuniens, revient à soumettre les deux aux décisions du pentagone et de la maison blanche.

Ajoutons à ce diagnostic pessimiste que Macron n’est pas le seul responsable de ces dérives successives, mais qu’en sont coupables aussi les différents groupes politiques français qui approuvent ses pires foucades bellicistes, dans son parti bien sûr, mais aussi dans ceux de Droite et d’extrême-droite, voire dans ne partie de la « Gauche » dite de Gouvernement, qui, tout en se démarquant hypocritement de ses incongruités pour ne pas sombrer avec lui dans les sondages, soutient, de Gluksman à Sandrine Rousseau, l’impérialisme et ses crimes, du champ de bataille ukrainien au chaos sanglant de Gaza.

Faut il le dire encore ?

La seule façon de préparer un monde pacifique est de combattre tous les fauteurs de guerre et l’ensemble très divers de leurs complices, qui tiennent trop souvent les rênes en France et ailleurs dans le monde.
À l’inverse des aboyeurs, civils et militaires, qui viennent discourir de la « menace russe » sur nos petits écrans, c’est en le redisant que nous voulons commémorer le 14 juillet, qui vit un peuple épris de paix et de progrès social prendre la Bastille, prison fortifiée pour opposants politiques et dépôt d’armes, protégé par les mercenaires guerriers de « l’Ancien Régime ».

   

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