Le Manifeste

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La France au pied du mur du respect du droit international en KANAKY-NOUVELLE CALEDONIE

lundi 14 juillet 2025 par AFASPA

Lors des négociations de mai dernier, tenues à Deva sur la côte Ouest de la Grande-Terre, Manuel Valls ministre des Outre-mer, a proposé un texte prévoyant une décolonisation effective, avec la souveraineté de la Kanaky-Nouvelle Calédonie, couplée à un partenariat avec la France.
Cette première pour l’État français a été refusée d’emblée par la droite anti-indépendantiste de Sonia Backès et Nicolas Metzdorf qui lui oppose un projet de partition du territoire, une expérimentation de l’apartheid pour la France...

C’est la dernière chance pour la France de parachever la décolonisation de ce territoire non-autonome.

Emmanuel Macron qui a repris les manettes du dossier, ouvre en ce début juillet, une rencontre« sans échéance déterminée ». Le Président qui a cautionné la déportation des dirigeants kanaks et leur embastillement durant presque un an (et de dizaines d’autres déportations actuellement recensées), qui a démontré il y a un an son mépris du respect du droit international pour les peuples colonisés, aura-t-il le courage d’expliquer à ses partenaires de coalition que le temps des colonies est terminé ?

Toujours est-il que la rancune est tenace chez Macron : il a refusé l’entrée du Palais de l’Elysée au président du FLNKS, Christian Tein récemment sorti de la prison de Mulhouse, la Justice estimant que la détention des militants kanaks n’était pas nécessaire.

Pour la délégation kanak « le socle des discussions se situe dans une nation avec un lien d’État à État avec la France ». Elle est porteuse du mandat clair reçu du mouvement réuni à Pouébo dans le nord-est de la Grande Terre le 28 juin :

« Le FLNKS restera ferme sur son objectif ultime qui est l’accession à la pleine souveraineté car c’est sa vocation en tant que mouvement de libération nationale. »

Il faut que cesse la pratique des gouvernants français qui ont mis la conquête coloniale, la colonisation puis les décolonisations, au cœur de la recherche d’équilibres internes, politico-économiques. Aujourd’hui c’est le « soldat Bayrou » qu’il faut sauver, donc ne pas fâcher Les Républicains ; en mai 1988 le drame d’Ouvéa avait pour cadre la cohabitation Mitterrand/Chirac et d’accord Matignon en accord de Nouméa la France n’a cessé de
repousser l’autodétermination du peuple kanak jusqu’à tenter de le noyer dans un corps électoral majoritaire en colons français, objectif défini par Pierre Messmer en 1984 dans sa formule très limpide « //faut faire du blanc ».
Ce qui se traduit par« mettre en place une colonisation de peuplement ». Le sociologue Saïd Bouamama en analyse le mécanisme et ses effets dans un article Le Colonialisme de peuplement à la lumière de Fanon.

Macron et son gouvernement ont-ils tiré les conséquences de la provocation à l’égard d’un peuple qui a eu la sagesse de patienter tant d’années en croyant à la signature de son colonisateur ?
Ont-ils conscience que la dignité d’un peuple ne peut être bafouée indéfiniment ?

Messieurs et Mesdames, un peu de respect pour ce peuple autochtone qui a supporté durant les 14 derniers mois : l’état d’urgence avec 3500 gendarmes et policiers accompagnés du GIGN, la répression des manifestations, la déportation de plusieurs dizaines de kanak, dont des dirigeants et leur incarcération à 17 000 km de leurs proches durant presque un an, sans oublier les provocations et attaques de« milices blanches » (surnommées« voisins vigilants » par le procureur) qui ont tué 3 jeunes kanak en toute impunité.

Pas question que l’on nous joue le viel air de la partition de l’archipel comme il y a 50 ans aux Comores où la France a usurpé Mayotte.

Nous sommes au 21ème siècle !

Il faut en finir avec 171 ans de colonisation

La lettre de l’AFASPA de Juin 2025

   

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