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L’hypocrisie de l’UE a atteint un point de non retour !

jeudi 31 juillet 2025 par Abdel Benatia (Transmis par)

Selon Zaher Birawi, “des dizaines de navires partiront pour Gaza dans les prochains mois”.
Dans une déclaration exclusive à Al-Quds Al-Arabi, M. Birawi a déclaré :

“L’assaut des forces d’occupation contre le Handala, son transfert au port d’Ashdod et l’arrestation des 21 militants à bord étaient prévisibles. Nous sommes malheureusement familiarisés avec les crimes d’Israël et ses violations du droit international.

“L’attaque est un acte de piraterie commis par les forces d’occupation dans les eaux internationales”, a-t-il ajouté dans ses déclarations au journal londonien.

“Cependant, le problème ne tient pas tant à l’État occupant, dont nous connaissons les crimes quotidiens contre notre peuple palestinien, qu’aux pays qui l’organisent, comme les États-Unis et les pays européens, qui continuent de le soutenir militairement, politiquement et financièrement afin de couvrir ses crimes. Ils sont à ce titre considérés comme complices de ces crimes”.

Source : Middle East Monitor

Pour suspendre l’Accord d’association UE- Israël, il fallait l’unanimité des États-membres. Personne n’y croyait. Mais pour prendre des sanctions plus ciblées, telle que la suspension partielle d’Israël du fonds Horizon Europe, il faut une majorité de 55% des membres représentant 65% des citoyens de l’UE.
Cela semblait plus réaliste.

Mais c’était sans compter sur les remarquables facultés d’aplaventrisme de l’UE, qui ont déjà atteint des sommets, l’autre jour, en signant l’accord sur les droits de douane avec les États-Unis.

Aujourd’hui, la Hongrie, la Bulgarie et la République tchèque se sont opposées, comme à leur habitude, à toute sanction envers Israël. Mais c’est surtout l’Allemagne et l’Italie, fortes de leur poids démographique, qui ont empêché une décision sur la sanction proposée, pourtant minimale. « L’Allemagne souhaitait poursuivre le dialogue avec Israël plutôt que de prendre des mesures, mais nous savons tous que le dialogue ne fonctionne pas », a déclaré à Euronews une source présente à la réunion.

Une autre source a expliqué à Haaretz que l’Allemagne et l’Italie « ont demandé un délai supplémentaire afin d’évaluer si la situation humanitaire à Gaza s’était améliorée, avant de décider de soutenir ou non une suspension partielle de la coopération ».

C’est sûr que les Gazaouis ont du temps devant eux…

Le pire, c’est que la réponse est dans la question. Et que l’UE le sait bien…

Aujourd’hui, Maciej Popowski, directeur général des affaires humanitaires à la Commission européenne, a expliqué à la presse qu’Israël avait mis en œuvre certaines parties de « l’entente » — non contraignante juridiquement, contrairement à un accord — conclue avec l’UE il y a trois semaines, en échange d’un abandon des sanctions.
Les points de raccordement de l’eau entre Israël et Gaza auraient été réparés, ainsi que la connexion électrique de l’usine de dessalement dans le sud de Gaza.

Popowski a avoué ne pas pouvoir évaluer la quantité d’aide entrant dans Gaza, notamment parce qu’Israël lui a interdit l’accès à l’enclave… pour des raisons qu’il qualifie lui-même « d’irrationnelles ». Popowski a toutefois indiqué que, selon ses informations, Israël n’a laissé entrer que 86 camions d’aide humanitaire, hier, alors qu’il s’était engagé à en laisser entrer 160 chaque jour — ce qui est largement insuffisant : selon l’UNRWA, il faut au moins 500 à 600 camions de nourriture, de médicaments et de produits d’hygiène chaque jour pour subvenir aux besoins de la population de Gaza.

Et cela fait penser à ce constat qu’on peut faire, toutes et tous, quand on observe le comportement quotidien d’Israël : « Israël n’écoute pas le langage » . Nomi Bar-Yaacov, experte en diplomatie au Moyen-Orient, née en Israël, le disait la semaine dernière à Associated Press :
« Le langage n’a aucun effet sur le gouvernement israélien actuel. À moins qu’un mécanisme ne soit convenu et appliqué rapidement, alors les mots n’ont strictement aucune signification. »
Seuls les actes comptent.

Mais certains pays semblent avoir une étonnante constance à se ranger du mauvais côté de l’Histoire…

   

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