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Alerte : Démission spectaculaire de Sébastien Lecornu, la France plongée dans une crise politique sans précédent
mardi 7 octobre 2025 par Yoann
Le gouvernement Lecornu n’aura même pas survécu vingt-quatre heures. Dans un geste d’une brutalité rare, le Premier ministre a jeté l’éponge ce lundi, avant d’avoir pu réunir son premier conseil des ministres. Une démission express, qui intervient à peine un mois après sa nomination par un Emmanuel Macron acculé. Ce naufrage précipite la Ve République dans une zone de turbulences dont elle pourrait bien ne pas se relever.
Nommé le 9 septembre dans l’espoir – déjà bien vain – de bricoler une majorité, Sébastien Lecornu se heurtait à l’impossible. Les négociations avec Les Républicains et les centristes avaient accouché d’un cabinet bancal, composé de ministres si controversés qu’ils ont provoqué un tollé avant même d’avoir pris leurs fonctions. La gauche, unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire, a dénoncé un « virage réactionnaire » incompatible avec les urgences sociales, tandis que le Rassemblement National promettait déjà sa motion de censure, jugeant l’exécutif trop mou sur l’immigration.
La droite elle-même se déchire
Pire encore : au sein même de la coalition naissante, la révolte grondait. Les Républicains ont tenu une réunion d’urgence au cours de laquelle plusieurs cadres ont menacé de quitter le navire, évoquant des « compromis inacceptables » sur les questions budgétaires. Preuve que la maison brûlait de l’intérieur avant même que l’opposition n’allume les allumettes.
Macron, contraint d’acter cet échec cuisant, a confié à Lecornu l’intérim en attendant un successeur… dont personne ne veut. La gauche radicale, elle, passe à l’offensive : une motion de destitution du Président, déjà signée par 104 députés, réclame sa tête. Jean-Luc Mélenchon en appelle à l’union des forces progressistes pour imposer un Premier ministre de rupture, sous peine de voir l’extrême droite profiter du chaos. « Le cirque macronien a assez duré, il est temps que le peuple retrouve la parole », assène-t-il.
Les marchés s’inquiètent, l’Élysée se terre
Sur les marchés, la défiance s’installe. Les spreads des obligations françaises s’élargissent, signalant les craintes d’une paralysie durable qui compromet toute réforme budgétaire. Sans issue politique, des législatives anticipées semblent inéluctables, plongeant le pays dans une incertitude qui pourrait durer des mois. Les experts constitutionnels s’interrogent : le régime semi-présidentiel peut-il survivre à une telle paralysie ?
Ce fiasco sonne comme un camouflet personnel pour un président affaibli, dont la stratégie institutionnelle vient de se briser net. Alors que les couloirs de l’Élysée bruissent de noms plus improbables les uns que les autres pour succéder à Lecornu, la France, elle, retient son souffle, au bord de l’asphyxie démocratique.
La suite ? Une équation sans solution, dans un pays où l’impopularité du chef de l’État atteint des sommets historiques.
Les impasses d’un président à bout de souffle
Quelles issues reste-t-il à un pouvoir en déroute ? Aucune qui ne mène à une aggravation de la crise.
Nommer un nouveau Premier ministre :
Macron pourrait tenter de remplacer Lecornu par un fidèle, Bruno Retailleau par exemple. Mais sans majorité, ce gouvernement serait condamné à une existence précaire, dépendant de coalitions instables ou du recours forcé au 49.3.
Dissoudre à nouveau l’Assemblée :
La manœuvre est risquée. Les sondages placent le Rassemblement national en position de force, et une nouvelle dissolution ne ferait qu’accroître le chaos institutionnel.
Gouverner par intérim :
Prolonger l’attente pour mieux régner par décret ? Cette stratégie du pourrissement, déjà expérimentée, ne ferait qu’éroder davantage la légitimité présidentielle et attiser les colères sociales.
Invoquer l’article 16 pour des pouvoirs exceptionnels :
Dans un geste autoritaire, Macron pourrait recourir à l’article 16 de la Constitution, qui lui octroie des pouvoirs étendus en cas de “menace grave et immédiate” sur l’indépendance nationale ou l’intégrité du territoire. Cela lui permettrait de légiférer par décret sans contrôle parlementaire, sous prétexte de crise.
Démissionner : Illusoire. Prisonnier de son propre narcissisme et des intérêts qu’il sert (Le MEDEF, Bruxelles et Washington), Macron ne renoncera pas.
Aucune de ces voies n’offre une sortie de crise. Toutes ne font que retarder l’inéluctable.
Une seule solution : la révolution ! (JP)
Voir en ligne : https://lemediaen442.fr/alerte-demi...

