L’intersyndicale à propos du soi-disant recul du gouvernement sur la retraite : un premier pas qui en appellera d’autres ???

Premiers pas et première avancée ?
🤔😠😠
On voudra bien m’excuser mais moi, je dis dernière connerie en date !
On me permettra de traduire en langage militant ce jargon munichois.
Nous sommes engagés sur une route qui conduit au gouffre capitaliste.

Maintenant que nous avons fait un nouveau pas, que nous "avançons »... encore un petit effort et nous serons au bord du gouffre.
Alors camarades très unitairement nous vous dirons : "En avant"

Mon si précieux Camarade Guy Hervy ne partagera pas ce commentaire de condamnation sans appel de la direction confédérale CGT, et de sa secrétaire général et de son CCN.
Je reconnais comme valable, un seul argument.
Cela est tout à fait démocratique puisque avalisé par les instances de l’organisation.
On peut même m’objecter que rien dans ce texte n’empêche les syndicats de base de mobiliser "les troupes" sur des propositions qui relèvent de la lutte de classes.
C’est exact.

Il n’empêche que lorsque j’observe ce qui vient de se passer au congrès de l’UD 13, ce que je crois connaître de la réalité d’implication de la majorité des UD et Fédés dans l’aide à apporter aux syndicats pour un exercice réel de démocratie dans l’organisation et parmi les travailleurs,
je réaffirme que la CGT me rappelle étrangement Force ouvrière de Bergeron la CFDT des Notat et Berger...

Car, qu’on le veuille ou non, (c’est d’ailleurs vrai aussi pour le parti communiste) compte tenu de la faiblesse d’organisation de ce qui ont été repères de lutte de classe, ce sont les positions nationales des partis et des syndicats qui sont l’élément déterminant pour la conscientisation des masses !

Or, que constate un salarié en activité ou au chômage, un jeune en galère, un retraité en colère et dans la misère ?

C’est qu’à ce stade, l’absolu besoin, pour le Capital d’enfumage des chemins de l’émancipation.
La CGT se contente le 6 novembre d’une mobilisation des seuls retraités !

Et que Sophie Binet rencontrera ses camarades de l’Inter syndicale « prochainement", pour nous offrir la dernière journée dite d’action, pour 2025...
Alors que nous savons tous ici que la trahison actuelle se joue au téléphone entre Macron, Faure, Maryse Léon.

Autant d’éléments qui me font dire que ce communiqué me fait continuer d’affirmer que le moment va se poser pour la classe ouvrière de savoir si oui ou non ,elle veut bénéficier d’une organisation syndicale de lutte des classes !

Et dans ce cas sachant que mon avis est ultraminoritaire, j’affirme que cela passera obligatoirement par l’implosion des organisations, CGT, CFDT, voire FSU et Solidaires, afin que les militants fidèles à la fonction émancipatrice et révolutionnaire, se retrouvent au sein d’une organisation qui pourra alors jouer son rôle.
Plutôt que d’accompagner objectivement un renforcement des positions de classe de l’adversaire.

Tant pis si je mord le trait.

Ces sigles accolés face au MEDEF et à la macronie, cela ressemble à la délégation munichoise en 38 face à Hitler et Mussolini.

Inutile de préciser que c’est avec franchise et respect profond des camarades qui ne pensent pas comme moi que j’écris ces lignes alors que je suis en colère.
Et si ça n’intéresse aucun camarade pour débattre tant pis je me serais parlé !!
C’est parfois nécessaire......🤔🚩

Cher Alain, tu dis là des choses très pertinentes et que je partage.

Je pense même que le système capitaliste n’est pas au bord du précipice, mais qu’il a déjà plongé dans ce puit sans fond ou la destruction des hommes et de la nature sont ses marques de fabrique .
C’est d’ailleurs ainsi qu’il pense résoudre ses propres contradictions.

Il y a une autre voie possible pour les travailleurs et les peuples que de se laisser entraîner dans l’abîme. Il y a urgence. C’est ce qu’on parfaitement compris bien des peuples et nations qui font le choix de se dégager de la tutelle du système libéral occidental.
Ils ont raison l’avenir est de ce côté là. Quant la CGT a rompu dans ses statuts et ses orientations avec la "socialisation des moyens de production et d’échange", fait le choix du dialogue social, du syndicalisme rassemblé et qu’elle a renoncé à un internationalisme conséquent, elle a opéré une rupture fondamentale avec ses principes, son identité, son histoire.

C’est ce qui l’a conduit là ou elle se trouve. C’est à dire à beaucoup plus qu’un ralliement, autrement dit autre chose que cette formule que m’avait présenté entre quatre yeux Louis Viannet "nous ne resterons pas le dernier carré en Europe".

Nous sommes dorénavant en voie d’absorption définitive par un syndicalisme euro compatible qui fait du "dialogue social" l’alpha et l’oméga. En termes plus simples, un syndicalisme non plus réformiste mais de collaboration de classes.

Dans la CGT et la perspective du prochain congrès la direction actuelle de la confédération souhaite finaliser la mutation définitive. Cela d’autant plus vite qu’il existe encore trop de résistances internes.
Le congrès de l’UD 13 est de ce point de vue significatif.
Il s’agit donc de l’heure des choix, nous sommes au pied du mur et pleurnicher sur ce que certains camarades considèrent comme une absence de stratégie de la part de la direction de la CGT est inutile. Il y a une stratégie c’est celle du cahier des charges que S. Binet suit à la lettre.

Il faut donc prendre des decisions au risque de voir disparaître ou du moins marginalisé le syndicalisme de lutte de classes dans notre pays. La réponse doit dépendre de notre volonté politique, et de notre capacité à anticiper avec des objectifs.

Je cite souvent ce stratège chinois du 5e siècle avant J.C, Sun Tzu et son fameux ouvrage "l’art de la guerre", " celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre".