Accueil > Voir aussi > La marine américaine et ses provocations contre le Venezuela
La marine américaine et ses provocations contre le Venezuela
dimanche 26 octobre 2025 par Philippe Arnaud, AMD Tours
Depuis la date indiquée, les États-Unis ont effectué, dans les Caraïbes et l’océan Pacifique, une dizaine de frappes contre de petits bateaux vénézuéliens ou colombiens, voire trinidadiens. Ces frappes, selon les autorités étasuniennes, visaient des navires transportant de la drogue vers États-Unis. Au total, elles ont occasionné 43 morts.
Remarque 1.
Aucune preuve n’a été fournie, par les Étasuniens, que ces bateaux transportaient effectivement de la drogue. Pourtant, avec leurs navires, leurs avions, leurs satellites et leurs drones, les Étasuniens pouvaient aisément repérer, intercepter, et forcer à s’arrêter les bateaux en question. Ils auraient alors pu vérifier le contenu de leurs cargaison. (Encore que, vu la taille des navires incriminés, il est douteux qu’ils aient eu assez de carburant pour atteindre les côtes étasuniennes...)
Remarque 2.
Cela ne vous rappelle-t-il rien ? En août 1964, dans le golfe du Tonkin, c’est-à-dire au large de ce qui était alors le Nord-Vietnam, les Étasuniens prétendirent que deux de leurs destroyers (l’USS Maddox et l’USS Turner Joy) avaient été attaqués par des vedettes nord-vietnamiennes. Ce qui était entièrement faux (les deux destroyers avaient pénétré illégalement dans les eaux nord-vietnamiennes), mais qui servit de prétexte au président Johnson, dès février 1965, d’entamer les premiers bombardements du Nord-Vietnam. Alors que, jusqu’à ce moment, l’armée étasunienne n’était engagée, par ses "conseillers" et par son armée de terre, qu’au seul Sud-Vietnam, contre le seul FLN sud-vietnamien.
Remarque 3.
Où sont les points communs entre ces deux situations, distantes de plus de 60 ans ? Dans les deux cas, les Étasuniens ont un pays dans le collimateur (à la fois au sens figuré et au sens propre). En 1964, c’était le Nord-Vietnam, soupçonné de fournir en armes le FLN sud-vietnamien. En 2025 ; c’est le Venezuela bolivarien de Hugo Chávez et de Nicolas Maduro, haï et honni depuis 2000, victime de mesures économiques d’étranglement, de complots, de putschs (en 2002 notamment, contre Hugo Chávez).
Autre point commun : après s’en être pris au Nord-Vietnam, les Étasuniens s’en prirent également au Cambodge, "coupable" de laisser passer des armes au FLN sud-vietnamien par ce qu’on surnommait à l’époque, la "piste Ho Chi Minh".
En 2025, après s’en être pris au président vénézuélien Nicolas Maduro, les Étasuniens s’en sont pris au président colombien Gutavo Petro, accusé d’être trafiquant de drogue (et surtout, d’être de gauche).
Remarque 4.
Dernier point commun : en 1964 comme en 2025, les provocations étasuniennes partent de la mer. Comme la marine étasunienne domine outrageusement les mers, il lui est loisible de procéder à toutes les provocations. En espérant que l’autre côté va tomber dans le panneau...

