Le Manifeste

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Un 11 Novembre pas comme les autres : de la « grande muette » à la grande (?) bavarde

samedi 1er novembre 2025 par Francis Arzalier

On connaît la vielle formule qualifiant l’armée française depuis des lustres de « Grande Muette ». Elle est née avec la Troisième République, dont les idéologues, radicaux ou socialistes, considéraient à juste titre que les chefs de l’armée nationale, qui n’est que l’instrument du Pouvoir d’État républicain, n’ont pas à donner leur avis publiquement sur la politique extérieure et les choix intérieurs du pays.

Mieux, ils n’ont pas le droit, contrairement aux autres salariés du Public, de former un syndicat.

Cela n’a pas empêché les chefs militaires français d’intervenir dans les débats nationaux tout au long du XXème siècle, mais trop souvent contre les choix majoritaires au profit de l’Extrême-Droite, des « Croix de Feu » du Colonel De la Rocque aux années 30 à Pétain, le « héros » frelaté de Verdun promu en Maréchal-Guide de la France vaincue et occupée.

Après la Libération de 1944, qui fut aussi le fait du Général De Gaulle, les conflits coloniaux donnèrent à des chefs militaires l’envie et l’occasion d’imposer leurs vues à la Nation. Ils le firent en 1958 d’abord, avec l’insurrection des colons et des militaires qui accoucha de la Cinquième République. Et quelques temps plus tard, Salan et les fanatiques colonialistes de l’OAS tentèrent sans succès d’inverser le cours de l’histoire.
Depuis cette déroute des aspirants au Coup d’État militaire, empêchée par la majorité des Français, les chefs de l’Armée restèrent muets plusieurs décennies, et le pays ne s’en porta pas plus mal.

Il a fallu l’ineffable Macron, qui bat tous les records d’impopularité, pour tenter de remettre en piste les pires discours militaristes du passé français : Ne sachant plus quoi inventer pour faire accepter à l’opinion rétive la régression sociale engagée, il s’est promu en héraut d’un bellicisme « Européen » plus ardent que celui Étatsunien de Trump, a proclamé « la Russie menace existentielle pour la France », et lance l’objectif d’une « Économie de Guerre » pour justifier les réformes austéritaires envisagées.

Et voilà qu’en cette fin octobre 2025, un Général nommé Bondon, qui n’a comme titre de gloire que d’avoir parrainé l’expulsion humiliante des troupes françaises du Sahel, s’exprime à la télévision au nom de la « Grande Muette », puisque ce Chef d’État-major ne peut le faire sans l’aval du Président-Monarque. Et il annonce sans barguigner que la France doit préparer son armée à un affrontement militaire avec la Russie dans les années qui viennent !

Nouvel indice de l’esprit monarchique régnant, au détriment des héritages républicains ? Certes, mais dans le contexte ridicule de l’Armée monégasque menaçant d’attaquer celle d’une grande puissance.
La ficelle est un peu éculée, qui vit en 1870 Le monarque Napoléon III menacer la Prusse d’invasion, pour faire oublier aux Français leurs malheurs, et aboutit à la défaite et l’occupation du pays.
Mais aussi complicité directe aux crimes, car seules les armes livrées, directement ou en aide financière, permettent l’acte criminel en Ukraine et ailleurs, de l’Afrique au Moyen-Orient.

Complicité de crimes

Elles sont de gravité diverse, comme le code Pénal nous le dit.
Quand Trump, au nom de la première puissance mondiale, soutient et dirige matériellement les génocidaires israéliens, la participation au crime est patente et totale.
Quand sa cohorte d’alliés-concurrents, d’Europe Unie, ou du Moyen Orient, fournit petitement des drones ou des canons au paltoquet furieux de Kiiv, entre deux gémissements hypocrites, la complicité est tout aussi patente et punissable.

Mais ce troupeau de complices qui se griment parfois en arbitres, de la Turquie d’Erdogan au Qatar, se double de complices inattendus, et méprisables.
Ainsi les membres suédois du prix Nobel dit de la paix, qui n’osant pas le décerner à Trump, l’ont attribué à l’opposante d’extrême-droite golpiste du pouvoir élu de Caracas, alors que l’invasion armée du Vénézuéla Bolivarien et de la Colombie voisine par les troupes Étatsuniennes a déjà commencé.

Une riposte nécessaire

En ces temps de 11 novembre, commémorant les millions de morts inutiles de la Grande Guerre impérialiste européenne, il faut rappeler haut et fort à nos dirigeants et politiciens qui font mine de l’oublier, que :

Préparer la guerre ne conduit pas à la paix mais aux tueries.
Livrer des armes aux belligérants nourrit les crimes.
Même si l’on fait mine de ne pas y participer directement.

Manifestons le 11 novembre pour la paix, avec l’URC et les communistes fidèles à leur mission.
Contre les criminels saignant les peuples, de Gaza au Donbass, des rives du Congo au Venezuela !

   

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