Francis Arzalier">

Association Nationale des Communistes

Forum Communiste pour favoriser le débat...

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > Repères et Analyses > Quel avenir pour la Chine et pour le Monde ?

Quel avenir pour la Chine et pour le Monde ?

dimanche 3 décembre 2017 par Francis Arzalier

Par Francis Arzalier - ANC

En Octobre 2009 a eu lieu le 19ème congrès du Parti Communiste Chinois : un événement d’une importance majeure, même si les Grands maîtres de nos télévisions ne l’ont évoqué que d’un ton dédaigneux et hargneux, selon leurs habitudes de servilité à l’égard de l’impérialisme occidental.

Les décisions prises pour les années qui viennent par les dizaines de millions d’adhérents du PCC, qui dirige le pays le plus peuplé du globe, dessine l’avenir de ce pays, mais aussi celui de tous les peuples, y compris le nôtre. D’autant que la fusion du Parti et de l’État, caractéristique assumée du régime politique chinois, fait des orientations du PCC la base des pratiques intérieures et extérieures de la Chine.

C’est pourquoi il serait inepte de ne pas analyser avec soin le rapport approuvé par le 19ème congrès de son secrétaire général Xi Jinping, un texte fleuve de plus de 30 pages ( plus de 150 000 caractères ).

Nous ne pouvons que nous féliciter que la Chine soit dirigée par des Communistes qui, comme nous, se reconnaissent les héritiers de Marx, de la Révolution soviétique de 1917, de la Révolution chinoise et de Mao Zhe Dong, et de leur œuvre d’émancipation sociale et nationale. Ce n’est pas anodin, dans un monde ou nos " maîtres à penser médiatiques" nous ressassent chaque jour que le capitalisme est définitivement victorieux et que l’Histoire est ainsi achevée, et que tout rêve de révolution est clos.

En tant que Communistes de France restés fidèles à leur idéal, qui est toujours l’avènement en France d’une société socialiste reposant sur la collectivisation des grands moyens de production et la démocratie dont rêva la Commune de Paris, nous ne pouvons qu’approuver l’objectif que se fixe le PCC de "Socialisme à la chinoise " : tout peuple doit en effet pouvoir choisir lui même sa voie vers l’avenir, en fonction de ses héritages historiques spécifiques. Encore faut il que cette adaptation nécessaire aux réalités nationales ne soit pas une façon de cacher l’abandon des principes révolutionnaires, comme ce fut le cas il y a 30 ans pour les PC européens "eurocommunistes ", ce qui leur interdit de se poser en donneurs de leçon au reste du monde.

Les Communistes du monde entier ont à apprendre les uns des autres, en toute indépendance, et à être solidaires, contre le Capitalisme et l’Impérialisme. Cela ne signifie évidemment pas l’alignement des uns sur les autres, nous avons payé trop cher au vingtième siècle l’allégeance béate aux dérives du " socialisme réel ".

Satisfecit

Le rapport de Xi Jinping dresse un bilan très satisfait des années passées pour la Chine, dans tous les domaines : l’économie ( " l’édification économique a remporté des succès importants"), la gouvernance ( " l’édification de la légalité et de la démocratie a franchi un pas important"), la culture (" l’édification dans les domaines idéologique et culturel à fait des progrès importants"), le niveau de vie("les conditions de vie de la population n’ont cessé de s’améliorer"),
l’écologie ("l’édification d’une société écologique a remporté des succès notables"), la puissance militaire("l’édification des forces armées est entrée dans une phase nouvelle visant la réalisation du rêve chinois et du rêve de renforcement de l’armée"), les relations internationales ("la diplomatie tous azimuts a poursuivi son développement en profondeur")...

Cet optimisme se justifie par le chemin parcouru depuis la Révolution de 1949 : l’immense Chine, humiliée, pillée, occupée par les puissances étrangères ( Européens, Nord-Americains, Japonais ) jusqu’au milieu du vingtième siècle, a réussi depuis à devenir une des grandes puissances, est sortie de son sous développement, et est en passe de jouer le premier rôle dans l’économie mondiale du vingt et unième siècle.

La Révolution chinoise a réussi à entraîner la majorité des citoyens parce qu’elle était une lutte de libération nationale autant qu’un rêve d’égalité sociale : son objectif patriotique est aujourd’hui atteint, et il est normal que les Communistes chinois en soient fiers, ils en ont été les artisans essentiels. Xi Jinping définit très justement, avec lucidité et modestie, la Chine actuelle comme " le plus grand pays en développement ".

Le prolétariat ou la nation ?

Ce bilan euphorique s’accompagne d’un paragraphe sur "les nombreux défis et difficultés" qui persistent, que le rapporteur juge guérissables si se poursuivent les orientations actuelles, et si le développement économique continue : persistance d’une pauvreté déjà largement rétrécie, et d’inégalités entre villes et campagnes, entre régions de l’Est et de l’Ouest du pays.

L’analyse de ces "difficultés" peut surprendre les marxistes impénitents que nous sommes : la société chinoise n’est pas étudiée en termes de classes, ni en fonction des inégalités sociales et des antagonismes qu’ils génèrent, y compris dans une société socialiste. Le mot même de prolétariat ne figure pas : suffit il de nommer "pauvres" ces millions de citoyens ruraux affluant vers les villes pour y servir de main d’œuvre à bas prix dans les entreprises chinoises ou étrangères des zones côtières ? Ils sont pourtant à l’origine des exportations chinoises massives qui ont enrichi la nation, et ils ressentent suffisamment l’exploitation qu’ils subissent pour le montrer par des grèves revendicatives depuis plusieurs années.

Les concepts de classe ouvrière et de prolétariat, au cœur de la société, selon l’analyse marxiste classique, sont ici remplacés par celui de Nation, ensemble indivisible et disparate des citoyens de Chine, dont la grandeur est présentée comme l’objectif de la Révolution chinoise : "l’entrée du socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère signifie que la nation chinoise, qui avait connu toutes sortes d’adversités dans le passé, est en voie d’accomplir un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation riche, puis à une nation puissante...Notre parti à profondément compris que, pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, il était impératif d’établir un régime social avancé et adapte à la réalité du pays. Pour ce faire,il a conduit le peuple à achever la révolution socialiste, à établir le système fondamental du socialisme."

Autrement dit, les changements sociaux sont le moyen, et la Nation le but de la Révolution socialiste. On comprend mieux dans cette optique la décision paradoxale du PCC d’intégrer quelques milliardaires au sein de son Comité central, parce que jugés utiles à la croissance nationale.

Ouverture ou capitalisme ,

Un autre thème souvent évoqué par Xi Jinping est "l’ouverture", nécessaire au développement au même titre que l’héritage marxiste et maoïste : "Notre parti à compris que, pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, il fallait suivre le courant de l’époque...et pratiquer courageusement la réforme et l’ouverture sur l’extérieur...entreprendre une nouvelle révolution que sont la réforme et l’ouverture....Nous refusons de reprendre l’ancienne voie du repli sur soi et de l’immobilisme..."

Les Français actuels sont bien placés pour savoir que "réforme" et "révolution" peuvent avoir dans la bouche de "libéraux"comme Macron une signification perverse. Il faut donc voir plus loin le sens que leur donne Xi Xinping : "accélérer le perfectionnement du système d’économie de marché socialiste...développer l’économie de propriété mixte...(Nous)soutiendrons le développement des entreprises privées et stimulerons le dynamisme de toutes les catégories d’acteurs du marché...(Nous) accélérerons la réforme visant à soumettre le prix des facteurs de production aux règles du marché...la porte ouverte de la Chine ne se refermera pas...Nous appliquerons la politique de libéralisation du commerce et de l’investissement de haut niveau...protégerons les droits et intérêts légitimes des entrepreneurs étrangers en matière d’investissements...Nous accorderons aux zones pilotes de libre-échange un plus grand pouvoir de décision concernant les réformes et étudierons la question de l’établissement de ports de libre-échange..." :

Des phrases qui non seulement justifient les grandes entreprise capitalistes chinoises et étrangères installées sur la zone côtière ( et qui inondent nos pays de produits, notamment électroniques ), mais qui laissent prévoir leur extension, et même la renaissance des "concessions" étrangères de 1900.

Certes, la Chine actuelle profite encore d’une économie largement dirigée par un secteur d’état, notamment bancaire, ce qui l’a protégée pour l’essentiel des crises du capitalisme transnational des années récentes. Mais cette protection, liée aux exportations massives, durera t’elle si l’économie chinoise s’intègre de plus en plus à une économie mondiale en crise et entièrement soumise aux volontés du capitalisme transnational ? En tout cas, ce choix du PCC et des dirigeants chinois de jouer le jeu, qu’on pense gagner, de la mondialisation capitaliste, s’affirme à tout instant. Cela va d’une simple approbation du libre-échange ( Xi Jinping il y a quelques semaines au Forum de Davos, et début novembre 2017 au sommet asiatique au Vietnam), à une définition enthousiaste de la mondialisation par le même Xi Jinping lors de ce même sommet de Danang ("tendance historique irréversible...").

Et à l’issue de la visite de Trump en Chine, le secrétaire d’état aux finances de Beijing, Zhu Guangyao, a annoncé que le plafond des participations étrangères dans les sociétés chinoises seraient relevés, et pourraient même devenir majoritaires !

La Chine et le Monde ont besoin de Paix et de Développement

La Chine est évidemment appelée à jouer un rôle majeur dans les relations internationales, plus encore qu’aujourd’hui, où il est déjà grand : son poids démographique, sa croissance économique largement supérieure à celle des autres grandes puissances, le justifient. Il est curieux que le rapport de Xi Jinping ne traite guère la question cruciale des pratiques internationales de la Chine, sauf par quelques principes théoriques assez vagues : c’est pourtant la pratique en la matière qui décidera de la paix ou de la guerre.

Partout dans le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique, en Europe, se déroule une lutte d’influence féroce entre les pays impérialistes occidentaux, anciennement coloniaux, dirigés aujourd’hui encore par des USA menacés dans leur leadership, et la Chine en croissance. Cette concurrence, économique, diplomatique, militaire même, dont le centre le plus actif se déplace aujourd’hui dans la zone du Pacifique-Océan Indien, est à l’origine de la plupart des conflits locaux armés, et des risques de guerre généralisée.

En Afrique, les impérialismes occidentaux s’exaspèrent de se voir évincés de l’accès aux matières premières, minerais, pétrole, gaz, qui fut longtemps la chasse gardée de "leurs" multinationales, par des entreprises chinoises : ce fut à l’origine des conflits armés au Soudan, au Congo, au Sahel, où la France joue le premier rôle militaire au nom de l’Occident.

Dans la mer de Chine, les années à venir laissent prévoir une guerre nucléaire et d’invasion possible menée par les États Unis et leurs alliés Japonais contre la petite Corée du Nord, avec pour objectif "l’endiguement" de la Chine. Dénoncer ces menaces contre la paix, et les impérialismes occidentaux, y compris français, qui les portent, est le devoir logique des Communistes, et cela inclus notre solidarité avec les pays menaces par l’impérialisme, y compris la Chine.

Et cela même si les pratiques internationales de la Chine et de ses représentants sont parfois discutables. Ainsi, les pays africains anciennement colonisés ont un besoin vital de sortir du sous développement, d’échapper au pillage de leurs ressources minérales par les multinationales. Ne disposant pas du capital propre nécessaire à l’industrialisation, ils ont donc raison de demander à la Chine son aide à cet effet en échange de matières premières.

Ce type d’accords (de troc, pétrole brut ou minerais contre infrastructures ) a facilité le démarrage industriel de pays comme l’Angola. Mais, quand les partenaires africains n’ont pas la capacité de négociation nécessaire, les contrats rédigés par des négociateurs chinois attentifs seulement aux intérêts de leur nation peuvent être aussi léonins que ceux autrefois imposés par les affairistes occidentaux.

Par ailleurs, l’apport massif de produits industriels chinois interdit parfois aux pays d’Afrique toute possibilité de fabrication mécanique ou textile locale : il suffit de voir les rues de Ouagadougou et de Kinshasa envahies de motos et de tee-shirts chinois pour le comprendre.

Plus pervers encore, les achats massifs par la Chine de terres cultivables au détriment des communautés paysannes à Madagascar, en Éthiopie, etc. Elles n’ont reculé que grâce aux luttes justifiées des paysans spoliés. Il est notable aussi que les petites nations asiatiques, Corée, Vietnam, Cambodge, etc, peuvent légitimement regretter les empiètements de grande puissance de la Chine.

Ces dérives ne mettent pas en cause la nécessité et la possibilité d’accords mutuellement profitables entre "le plus peuplé des pays en voie de développement" et tous ceux qui, en Afrique, Asie, Amérique, recherchent les moyens de développer l’industrie et l’agriculture de leur nation, et d’échapper ainsi à une sujétion séculaire.

Les responsabilités du PCC sont grandes dans cet objectif mondial d’émergence anti-impérialiste, et de défense de la paix.

Francis Arzalier, 1/12/2017

ANC, collectif Polex

   

Messages

  • 1. Quel avenir pour la Chine et pour le Monde ?
    4 décembre 2017, 10:49 - par Jean pierre de Lacruz


    Désolé , mais cet article de Francis ne m’a pas convaincu que la Chine soit en marche vers le socialisme ; Je ne vois pas de Marxisme ni Léninisme ( même corrigé par l’histoire d’aujourd’hui ) se construire en Chine .
    Le fait de se positionner contre l’impérialisme occidental ne démontre pas que des visées impérialistes ne soit pas sous jacentes dans ce nationalisme Chinois.
    La politique d’investissement de la Chine, a travers le monde( Grece ,Afrique Madagascar ,etx ), n’a rien a envier aux politiques colonialistes que l’Occident mène a travers la planète.
    Il faut plus espérer fortement du PROLÉTARIAT Chinois pour un avenir de la Chine, que de son soit disant PARTI COMMUNISTE

    Nocturne

  • 2. Quel avenir pour la Chine et pour le Monde ?
    6 décembre 2017, 15:20 - par Dybenko


    Je crois malheureusement que beaucoup d’entre-nous en continuant à tourner en rond dans la gadoue que constitue le socialisme, au nom de l’ici et maintenant, d’une nécessaire révolution qui tarde à venir, finissent par prendre cette phase intermédiaire pour notre objectif final.

    Que le socialisme aille de l’avant ou reparte en arrière, qu’il fasse des détours, plonge dans des gouffres vertigineux ou grimpe des sommets dignes de la Longue Marche, c’est parce qu’il est « socialisme » que précisément il connait la sinuosité d’un tel état de fait. Le socialisme, n’a pas de consistance propre, tout ce qui se déroule sous nos yeux est là pour nous le prouver, seul le communisme comme devenir peut lui fixer des jalons. Le socialisme est lutte de contraires, entre le mode de production communiste qui cherche à émerger et le mode de production capitaliste qui résiste et ne veut pas disparaître. En ce sens Staline a eu totalement tord en voulant suspendre le temps historique à travers la conceptualisation d’un prétendu « Mode de production Socialiste ». Il a donc puisé dans l’arsenal « social-démocrate », une spécificité de ce prétendu « mode de production » par exemple à travers le concept de « nationalisation » qui est bien une collectivisation (propriété de toute la nation) mais qui fige le rôle des acteurs économiques sous domination d’une éternisation de l’Etat, par la même il a nié le caractère bourgeois des catégories sociales qui en sont le résultat. Et ce qui justifie que Lénine aussi bien que Marx en demandent la disparition.

    Dans le modèle de substitution d’une bourgeoisie publique à une bourgeoisie privée, il n’y a progrès que si on n’en reste pas là, si on travaille à faire disparaître cette bourgeoisie. Le socialisme est aujourd’hui en crise dans ses deux mises en œuvres . Le social-démocratisme de l’Etat redistributif des années 45-70 de l’Europe de l’Ouest et le « socialisme ayant réellement existé » sous direction communiste des partis communistes de l’Est, dont le début de crise à lieu lui aussi sensiblement à la même période.

    La dimension de bureaucratisation inhérente à la propriété d’Etat à été mise en avant par tout une partie du courant communiste, mais aussi par le courant « libéral- privé ».Que les chinois choisissent de restaurer le capitalisme privé dans nombre de secteurs pour faire face à ce phénomène, ne pourrait avoir, au sens léniniste du terme, qu’un effet conjoncturel de rationalité immédiate, mais ce qui est plus inquiétant c’est qu’aucune contre intervention n’émerge pour de façon duale faire surgir une « économie » communiste. La Chine a aujourd’hui grâce à cette restauration partielle du capitalisme accumulée des forces productives, une force de travail et des moyens financiers tels que rien ne devrait en principe s’opposer à une expérimentation de cette nature, or rien n’apparait ou ne semble apparaitre (peut-être y a-t-il des expériences mais nous n’en avons aucun écho).

    Qu’est-ce qui constitue aujourd’hui le point de vue de gauche dans l’appareil d’Etat chinois comme dans le P.C.C, c’est son aile keynésienne. Il y a en effet une aile qui demande de tenir compte de plus de justice sociale, de travailler à la construction d’un système d’assurances sociales, portant sur la formation, la protection et la reproduction de la force de travail. Mais c’est le seul caractère de « gauche » que cette aile favorise. L’aile « gauche » du PCC est essentiellement une aile social-démocrate. Il y a à l’extérieur du PCC des résidus du courant maoïste, nous les avons croisés à Moscou pour le centenaire de la Révolution d’Octobre. Les reportages vus à la télévision, nous présentent des micros sociétés, essentiellement à la campagne, qui veulent continuer à vivre comme à l’époque de la Révolution Culturelle et de la Chine maoïste. En général ils ont peu de moyens et le dénuement dans lequel ils vivent leur sert de valeur idéologique. Pour le moment en Chine il y a donc 3 formes d’expression des contradictions. La restauration du capitalisme privé ( qui est le courant le plus fort et le plus novateur), le maintien des anciennes propriétés d’Etat (autrement dit le vieux capital public et sa bourgeoisie d’Etat) il diminue sous les coups de boutoir de la bourgeoisie capitaliste privée et enfin de façon marginale les nostalgiques de l’ère maoïste qui politiquement et économiquement pèse très peu. Si rien ne change dans le rapport de force, je crains le pire.
    Pierre Martin

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?