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Elections générales pour un changement en Équateur

mercredi 10 février 2021 par Sinay Céspedes Moreno

Quito, 8 février (Prensa Latina) L’Équateur a connu hier une journée d’élections générales marquée par une forte participation d’électeurs déterminés à provoquer un changement dans le pays, plongé aujourd’hui dans une crise économique, sanitaire et institutionnelle.
Les rumeurs et les présages d’un risque élevé d’absentéisme ont fini par être piétinés par l’écrasante participation, et pas seulement de ceux pour qui le vote est obligatoire, mais également de la part des secteurs à vote facultatif comme les personnes handicapées et les jeunes de 16 et 17 ans.
Indépendamment des différentes tendances idéologiques, le peuple est sorti pour exprimer sa volonté par trois bulletins pour élire les prochains président et vice-président de la République, les 137 membres de l’Assemblée Nationale et les cinq parlementaires andins.

Avec un nombre record de 16 binômes présidentiels, les choix ont été multiples, bien que, de l’avis de la sociologue et analyste politique Irene León, il y ait deux blocs bien définis : l’un avec 15 aspirants attachés au néolibéralisme et l’autre la force progressiste UNES, qui cherche à rétablir la démocratie, les institutions et le respect de la Constitution.

Les résultats des sondages à la sortie des urnes, émis à quelques minutes de la fermeture des bureaux de vote, ont confirmé les sondages qui donnaient un avantage à la coalition Union pour l’espoir (UNES) et à son binôme Andrés Arauz-Carlos Rabascall.

Des chiffres allant de 34 à 36 pour cent ont montré que le progressisme reste le mouvement le plus dynamique de cette nation andine, malgré toutes les tentatives de le discréditer dénoncées par ses membres et aux nombreux obstacles que l’organisation politique a dû surmonter pour continuer dans la course.

En deuxième et troisième positions arrivent dans un mouchoir de poche Guillermo Lasso (CREO), qui a déjà échoué lors de deux tentatives précédentes d’arriver à la présidence, et Yaku Pérez, de Pachakutik, bras politique de la Confédération des peuples et nationalités indigènes de l’Équateur, respectivement.

Cependant, le décompte rapide du Conseil National Électoral a tout d’abord maintenu Arauz en première place, mais a modifié les positions de Pérez et Lasso, entre qui une infime différence indiquerait une égalité technique.

À la surprise de beaucoup, Xavier Hervas, l’un des candidats les moins connus dans le monde de la politique équatorienne, a réussi à attirer suffisamment d’électeurs pour se placer quatrième de ces élections.

De l’avis de l’universitaire et analyste des questions politiques Fernando Casado, il est trop tôt pour interpréter les données ou se risquer à donner un résultat parce que le processus reste ouvert.

’Il est possible que les conséquences claires de cette consultation électorale soient-elle le fait que le corréisme (du nom de l´ancien président Rafael Correa) reste la principale force en Équateur, une force très solide, qui rassemble, au minimum, 33 pour cent de l’électorat’, a estimé Casado en conversation avec Prensa Latina.

Sur la possibilité d’aller vers un ballotage, déjà pressenti par beaucoup, il a averti qu’il faut considérer si le calcul du Conseil national électoral incluait les votes nuls et blancs, car Arauz pourrait être très proche de gagner au premier tour.

Il défend néanmoins le point de vue selon lequel les résultats préliminaires ont montré une chute brutale de l’agenda néolibéral, représenté par Lasso, et l’émergence d’un renouveau politique et d’une ouverture du spectre électoral, incarnés par Yaku Pérez et Xavier Hervas.

À ces éléments, il a ajouté une Assemblée Nationale très fragmentée, avec différentes représentations politiques mais avec un large rejet des paquets mesures de cour néolibérale appliqués durant la gestion actuelle du président Lenín Moreno.

Toutes ces réalités convergent dans un espace où il ne reste plus qu’à attendre les résultats définitifs du processus démocratique mené au milieu d’un autre mal présent en Équateur, la crise sanitaire due à la Covid-19, dont les conséquences sur le plan économique et social imposent de sérieux défis au prochain gouvernement national.

Pendant ce temps, les attentes restent élevées dans cette nation andine, qui devra attendre encore quelques heures pour savoir s’il y aura un nouveau vote et, si c´est le cas, qui seront les adversaires.

peo/jf/scm

source : http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=885607:elections-generales-pour-un-changement-en-equateur&opcion=pl-ver-noticia&catid=19&Itemid=101

   

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