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Rapport introductif pour l’Assemblée Générale de l’ANC (12 et 13 mars 2022)

mercredi 16 mars 2022 par ANC

Notre AG se déroule dans un contexte particulier. Celui qui veut convaincre une population tout entière que nous sommes en guerre. Une guerre due à « un fou », comparable à « Hitler » qui veut « après avoir annexé la Crimée annexer l’Ukraine » pays démocratique s’il en est. En soi la situation créée fait penser à celle créée lors de la guerre en Irak avec des médias branchés en permanence sur la frontière russo-ukrainienne ce qui tranche avec la guerre des Balkans et ne parlons pas de la Palestine qui n’a jamais eu ce traitement.

On est en droit de se demander si on n’assiste pas à la poursuite volontaire de la stratégie de la peur si bien expérimentée durant la pandémie. Le discours semble à double détente.

  • D’une part l’environnement médiatique, les prises de parole politique, les appels à la mobilisation de la population (tranchant singulièrement avec l’indifférence sur ce qui se passe au Mali, au Yémen, en Palestine ou qui se passait en Ukraine depuis 2008…) tout donc porte à croire que nous sommes en guerre.
  • Et d’autre part Macron au-dessus de la mêlée affirme qu’il fait tout ce qu’il peut, nous dit que nous ne sommes pas en guerre, nous rassure et nous protège, bref c’est un nouveau père de la nation qui est en train de naître sous nos yeux à quelques semaines des élections.
  • Le roi des éborgneurs se mutant en protecteur en chef du pays après avoir été l’éminent infectiologue que le monde entier nous enviait…

Le résultat de cette situation qu’il nous faut analyser avec attention c’est l’impact sur les mentalités de la population en général et sans doute aussi de notre entourage y compris militant. Là encore la porosité des organisations dites progressistes à la propagande du pouvoir risque de se faire sentir jusque dans nos rangs et de nous diviser entre « pro-Poutine » et « pro-Démocratie » après nous avoir divisés entre « pro-science » et « anti-vax ».

Là-dessus les politiques de ce que l’on classe (encore ?) notre camp, ne sont pas en reste. Sans revenir sur les irresponsables qui appellent à envoyer des armes sur le front, il y a celles et ceux qui sont dans le « ni-ni » refusant de fait de situer les responsabilités et ceux qui veulent aujourd’hui « réquisitionner les villas des oligarques russes » eux qui ont abandonné toute idée de réquisition des logements vides ou refusent de s’engager dans BDS….

Tout ce climat fait que la situation en Ukraine écrase tout et concourt à l’idée qu’en fait nous sommes en guerre. Cela a des conséquences et va continuer à en avoir y compris dans notre activité politique et sociale. Il faut se le dire :

On ne milite pas pareil en temps de guerre qu’en temps de paix.

En temps de guerre la peur et le climat lourd, combinés à la désinformation et au manque de connaissance des populations, font que toute l’actualité sociale et politique sont reléguées au second plan.
Cela peut contribuer à faire considérer par exemple que la victoire qui se dessine à la centrale de Gardanne ne mérite ni les titres des journaux ni notre attention.

Cela peut aussi augmenter nos difficultés pour diffuser massivement nos expressions sur le débat électoral puisqu’il faut bien, a minima, en rajouter une, celle sur notre refus de la guerre.

Cela vient compliquer l’action et l’expression politiques dans un pays où on a reculé dans ce domaine à l’entreprise et dans les quartiers et villages, où le politique institutionnel est décrédibilisé par des années de renoncement et de refus d’entendre le peuple qui ont bouché la perspective politique, cela le complique mais le rend d’autant plus nécessaire.


  • N’est-ce pas le manque d’analyse communiste et donc internationaliste, le manque de réflexion et d’action politiques, qui font que des gens se mobilisent aujourd’hui sans avoir rien vu ni dit depuis 2008 sur les 14 000 morts du Donbass ?
  • L’absence de prise en compte de la démarche de la DUP, la non prise en compte du contre-sommet France-Afrique ou l’absence de réaction par rapport à l’impérialisme français en Afrique, le manque de soutien actif au Hirak alors que la diaspora algérienne est particulièrement forte en France et qu’il y a une histoire forte entre les deux peuples, s’expliquent de la même façon.
  • Enfin dans ce contexte le refus des organisations dites progressistes de s’engager dans BDS ou de poser des actes forts en soutien aux populations opprimées, prend une dimension encore plus scandaleuse. A contrario les mesures prises pour par le gouvernement contre la Russie et pour les réfugiés ukrainiens mettent en lumière tout ce qui n’est pas fait pour la population yéménite, en soutien au peuple de Palestine et aux populations du Moyen Orient.

De ce point de vue le plus haut niveau possible d’action et d’intervention de l’ANC sur les questions internationales est crucial pour l’avenir.

En ce qui concerne la situation nationale, au sortir de la pandémie et de son cortège de privations des libertés sur fond de continuation de la casse sociale elle est marquée par deux éléments principaux :

La montée des luttes pour le salaire et le débat électoral.

La montée des luttes pour le salaire est d’autant plus intéressante que l’on ne peut pas dire qu’elle ait été suscitée par des actes forts des organismes de directions tant syndicaux que politiques, mais elle émane de bases qui, sans attendre d’hypothétiques appels nationaux qui ne viennent pas beaucoup, se mobilisent à partir de cahiers de revendications rédigés au plus près. Cela s’observe dans toutes les professions avec des actions grévistes qui obtiennent des résultats souvent inattendus.

Ce qui est d’ailleurs à observer c’est que ces revendications sur les salaires et les conditions de travail débordent souvent sur la question du pouvoir à l’entreprise en particulier mais plus largement sur la souveraineté populaire. Cela s’observe dans l’énergie, mais aussi dans le commerce, la métallurgie, la chimie…

Ce manque de volontarisme, pour ne pas dire atonie des directions syndicales qui se double parfois de cacophonie s’exprimant dans une multiplication de dates qui n’aident pas à la convergence, contraste avec la ténacité et la combativité des actrices et acteurs « d’en bas ». Cette situation qui n’aide pas au rassemblement et à l’unité des travailleurs et travailleuses et risque de déboucher sur une « giletjaunisation » du mouvement syndical le rendant très difficile à coordonner et diriger.

Elle donne l’impression si ce n’est de s’empirer du moins de s’installer depuis près de 4 ans avec d’abord le mouvement contre la hausse du prix du carburant qui a été la goutte d’essence qui a fait déborder les réservoirs de la colère puis le mouvement contre la gestion gouvernementale de la situation sanitaire, deux phases qui ont vu un mouvement ouvrier, toutes organisations confondues à côté (voire opposé) au mouvement populaire le dénigrant sans cesse au lieu d’essayer d’avancer avec le peuple pour, à partir de la revendication, tracer des perspectives progressistes de sortie de crises.

Cette attitude est spécifique de la métropole alors que l’exemple des Antilles en particulier montre qu’il est possible d’être sur des bases de classe et de faire reculer le gouvernement sur sa politique sanitaire et sur la cherté de la vie quand les organisations sont au cœur du mouvement populaire.

Un dossier comme celui de la centrale de Gardanne qui devrait être un dossier national est particulièrement illustratif de ce manque d’impulsion nationale. Evidemment ce n’est pas l’ANC qui peut et doit dicter les stratégies syndicales ni même celle des autres organisations politiques. Mais nous devons nous exprimer et dire notre point de vue communiste.

Pour notre modeste part, dans la mesure de nos moyens, nous nous sommes exprimés, avons essayé de renforcer la mobilisation populaire et voulu faire des partager des objectifs de progrès et de perspective politique (souvent bien seuls). Pour ne prendre que quelques exemples

  • Dès avant le 17 novembre 2018 et tout au long de la mobilisation populaire qui a suivi en approuvant la mobilisation pour le pouvoir d’achat et appelant à la nationalisation de TOTAL,
  • En nous élevant et manifestant contre la loi « séparatisme » moment de grave défection des forces de notre camp,
  • En lançant notre appel « Pandémie et lucidité » en amont du confinement et qui anticipait sur les mesures répressives qui ont suivi
  • En appelant à manifester suite à l’intervention de Macron le 12 juillet 2021 et tout l’été, étant ainsi la seule organisation politique nationale à le faire.
  • En étant, là aussi à la mesure de nos moyens, présents sur le terrain des luttes (la centrale de Gardanne en est un exemple éclairant) mais aussi en ne lâchant pas sur la Palestine où nous avons été à l’origine de la campagne nationale de cartes pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, campagne à la portée nationale tant qu’internationale. On pourrait donner d’autres exemples…

La question des libertés

La situation dans notre pays et son évolution sont telles que cette question nécessite un regard particulier. Si même le journal The Economist classe la France au 24ème rang mondial, dans la catégorie des « démocraties défaillantes » c’est que la situation est grave. Si la pandémie a été l’occasion de la mise en place de lois liberticides, celles-ci ne viennent que s’ajouter à un arsenal de plus en plus répressif et stigmatisant.


Cela nous impose de mener bataille sur ces questions et de prendre des mesures de protection de l’organisation.

  • Par exemple dans la procédure de dissolution de Palestine Vaincra, à qui il n’est reproché aucun acte illégal mais des prises de position politiques, est mentionné le fait que Georges Ibrahim Abdallah soit membre d’honneur de cette association…Nous devons d’autant plus agir pour les libertés, que cette évolution est loin de susciter les oppositions qui devraient être et que l’on a connues dans ce pays en d’autres temps. L’interdiction du CCIF ou de Barakacity, la loi dite séparatisme, la loi sur le pass vaccinal, la judiciarisation croissante de l’action syndicale, la procédure de dissolution engagée contre Palestine Vaincra et le Comité d’Action Palestine…les exemples abondent et ne font l’objet que de trop peu d’action pour les libertés. Dans le meilleur des cas on se contente de déclarations convenues ou de votes protestataires au Parlement quand ce ne sont pas des abstentions honteuses. Pas de manif contre le pass vaccinal, quasiment rien dans le débat national sur Georges Ibrahim Abdallah, absence d’appel national à lutter…Ne peut-on pas arrêter le principe d’un rassemblement à caractère national à Lannemezan fin mars juste avant l’anniversaire de Georges ?
  • De même le soutien à Assange est très timide (voire inexistant) et ne parlons pas de Yvan Colonna, une première en France où déjà en 2021, le 1er Ministre écrivait officiellement au ministre de la Justice pour lui interdire de se mêler de la question des prisonniers corses…

Le débat électoral.
Ce qui précède explique aussi la faiblesse du contenu du débat électoral. Il en est chez nous pour se réjouir du retour du PCF dans le combat présidentiel et du fait de pouvoir voter Roussel et non pas social-démocrate ou blanc, ou tout autre vote. Voteront-ils communiste pour autant ou font-ils davantage un pari sur l’avenir, celui de la renaissance à l’occasion de cette campagne d’un parti révolutionnaire de notre temps ? Nous le savons, alors qu’une grande unité de vue et de cohésion politiques caractérisent les membres de l’ANC, dans la période ce ne sont pas dans les urnes que nous nous rassemblerons.

Notre déclaration sur le processus électoral, qui prend en compte non seulement la présidentielle mais aussi les législatives qui suivront et qui sont déjà le théâtre de tous les marchandages et calculs qui ne peuvent que brouiller le message d’une volonté identitaire, notre déclaration donc en témoigne. Il ne s’agit pas pour nous de frilosité ou de prudence excessive mais de prendre en compte la diversité des analyses qui existent à l’ANC non seulement sur la stratégie mais aussi sur la question du rapport de force qui peut sortir des urnes et susceptible d’aider aux luttes futures.

Prise en compte d’autant plus nécessaire que le débat électoral des présidentielles prend trop souvent l’allure d’une guerre de tranchées mettant à mal parfois la cohésion des organisations de masse et en premier lieu celle de la CGT. Prise en compte aussi des actes et propos parfois totalement à contrecourant d’une position communiste et visiblement guidés par l’électoralisme. Nous avons choisi de nous abstenir de tout commentaire public dans la période, conscients que nous sommes que la droite et son extrême sont à un niveau tel, jamais atteint dans notre pays, niveau d’autant plus élevé qu’il est à craindre que celles et ceux qui souffrent le plus du capitalisme, celles et ceux qui sont notre priorité, soient encore au moins autant que lors des dernières échéances, dans un refus de vote massif.

Pour autant, l’élection présidentielle exhibe en 2022 de nouveaux symptômes graves de l’avancée de la fascisation dans notre pays, en lien avec l’affaiblissement des organisations de lutte de classe traditionnelles. La montée électorale de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour, premier fasciste directement soutenu par un des principaux oligarques français, Bolloré, mais aussi la flambée du racisme et de l’islamophobie partagée à droite comme à « gauche », l’esprit va t-en guerre, russophobe, sinophobe, relèvent d’un processus général contre lequel nous, communistes, devons résister avec force par la construction d’un front antifasciste large. Front dans lequel les communistes ont vocation à devenir moteurs. Sur ce point, la résistance antifasciste doit éviter à la fois l’électoralisme creux négligeant la rue, comme l’économisme se bornant aux seules revendications syndicales en négligeant les urnes.

Le rôle de l’ANC, son but, son organisation

Dans la période où se situe notre assemblée il semble que l’essentiel de notre discussion doive porter davantage sur notre rôle et notre action que sur l’analyse de la situation tant il semble que notre ligne politique est partagée.

Juste un peu d’histoire. En 2000 fut lancé l’appel « Nous assumons nos responsabilités » destiné à « rassembler les communistes », « donner un point de vue communiste » et « participer à la reconstruction d’une organisation révolutionnaire de notre temps ».

Quand il s’est agi de créer des « associations locales, départementales et d’entreprises » c’est sur ce point qu’on a achoppé. Voyant impossible le rassemblement d’en haut plusieurs se sont concentrés sur un travail « en bas » et ont bâti ensemble les assises du communisme en 2013 à FRALIB en lutte.

Ce furent les groupes RC du Nord avec qui Rouge Vif 13 s’était rassemblé dans un regroupement national appelé RCC (rassemblement des cercles communistes), de Picardie (Colère et espoir), le collectif Polex…, groupes auxquels se joignirent le PRCF et le réseau interne au PCF Faire vivre et renforcer le PCF.
Là encore ce qui a posé problème ce n’est pas l’analyse de la situation mais le refus de bâtir une coordination nationale de la part de camarades qui ont eu peur de laisser tomber leur identité organisationnelle.

La nouvelle catastrophe des élections de 2014 a motivé l’appel (re)construire dont le titre même disait bien ce qui était en jeu et se terminait par cette phrase sans équivoque « prenons notre place dans la (re)construction de l’organisation révolutionnaire dont le pays a besoin. »

C’est dans la foulée de cet appel et avec le même but que fut créé l’ANC. 22 ans après le 1er appel, le but est donc toujours le même : participer à la reconstruction en donnant un point de vue communiste.

Si c’est sur la base de ce point de vue et de l’action de l’ANC que depuis 2016 se réalise une montée (quoique lente) des adhésions, cela ne doit pas occulter un autre problème : pourquoi cette montée à défaut d’être exponentielle n’est pas plus rapide alors que de nombreux signes montrent que cette analyse est partagée, que sur les questions internationales l’ANC bénéficie de l’expertise en particulier de camarades Polex et que sur le plan des luttes les camarades de l’ANC peuvent s’appuyer sur des syndicalistes dont l’engagement, la pratique et la qualité de l’analyse sont incontestables ?

Les deux graphiques ci-dessous illustrent la pertinence de la question. Ils sont issus des statistiques de l’hébergeur de nos sites.

Le 1er montre l’évolution de leur fréquentation de mars 2021 à aujourd’hui.

Le second donne les chiffres précis. La colonne encadrée de rouge est celle des visiteurs uniques mensuels. Autrement dit le nombre d’internautes qui se connectent chaque mois (la ligne grisée Average est celle de la moyenne sur la période 1er avril 2021 – 5 mars 2022).

40 000 soit bien plus que nos effectifs mais qui ne se traduisent pas en adhésions ni en militantisme.

Plusieurs explications sont versées au débat.

  • En 2000 la volonté de reconstruire s’est affirmée alors que depuis des années de manière méthodique l’engagement des communistes avait été abandonné au profit d’une pratique de sommet à l’inverse de l’appel à l’engagement individuel (d’où le titre de l’appel Assumons nos responsabilités). Sans formation, sans pratique, les cellules de base ayant disparu, il a fallu et il faut (ré)apprendre le militantisme politique au plus près des collègues de travail ou de quartier.
  • La conscience de l’ampleur de la tâche a d’abord laissé sur le bord du chemin de la reconstruction des camarades qui se sont résignés voire se sont repliés. Puis la pandémie est venue ajouter une difficulté supplémentaire pour le militantisme et la bataille électorale souvent fratricide vient encore compliquer les choses.
  • L’adhésion est une adhésion aux idées sans avoir forcément le savoir-faire sur le comment s’y prendre et l’enjeu de le faire partager. On a pu le mesurer lors des soirées d’études sur militer à l’entreprise et militer au quartier.
  • L’engagement syndical ou associatif de nombre de membres de l’ANC, s’il est une richesse, se révèle être aussi un handicap par manque de temps pour une nouvelle génération qui en plus ne milite sans doute pas comme par le passé où une plus grande part était consacrée au détriment de la vie familiale et de la répartition des tâches dans le couple. D’autant que sur le plan syndical des questions lourdes se posent sur l’orientation et la pratique et que là ce sont les membres de l’ANC qui sont souvent en 1ère ligne.

On pourrait certainement affiner l’analyse et rajouter d’autres éléments mais pour ne pas se flageller il semble préférable de prendre ici quelques décisions concrètes et s’engager dans un plan de travail suivi de manière rigoureuse.

D’abord se redire que si le but de l’ANC est de participer, avec celles et ceux qui le veulent qu’ils soient encartés ou non, à la construction du parti révolutionnaire de notre temps, cela passe par la croissance de nos effectifs et donc l’engagement de chacune et chacun de nos membres dans cette tâche. Cela suppose un plan de travail. Ne pouvons-nous pas sortir de cette AG avec des objectifs par départements, par villes et par secteur d’activité ?

À ce sujet nous sommes parfois interrogés sur pourquoi une association plutôt qu’un parti. Rappelons que si d’un point de vue juridique il n’y a pas de différence entre un parti et une association, d’un point de vue politique une association permet le rassemblement surtout si elle a dans ses statuts la possibilité de la double affiliation ce qui est notre cas. C’est une étape de la reconstruction. Le but est bien l’existence d’un parti révolutionnaire dont les membres de l’ANC seront partie prenante avec d’autres aujourd’hui organisés ou pas.

Cette étape n’exclut pas de se présenter aux élections ou de soutenir des candidatures. Simplement la volonté de rassemblement doit toujours être présente. Ce choix stratégique n’est pas toujours évident en particulier pour les camarades qui nous suivent de l’extérieur mais il oblige au travail sur les repères, sur la ligne qui doit rassembler et sur les questions d’organisation. Nous en sommes là.

Cela passe par la formation et c’est ce que nous faisons grâce au Cercle Manouchian.

De même cela passe par notre presse qui propage nos idées grâce à un travail produit par encore un trop petit nombre de camarades. Pour autant nous progressons avec l’arrivée de correspondantes et correspondants locaux et le travail maintenant régulier de l’équipe des Amis de la Presse de l’ANC qui commence à jouer son rôle. A souligner la mise en place de nos envois postaux qui recueillent des avis très positifs mais reposent là aussi encore sur un trop petit nombre de camarades.

Cela passe par un travail régulier de rencontres. La régularité étant un élément fort de l’ancrage. Cela a déjà été pointé à notre assemblée de juin dernier et pour l’instant nous avons du mal à le mettre en place (les BDR et le Vaucluse étant un peu à part même si là aussi il y a des progrès à faire). Ne peut-on pas sortir de cette AG avec le choix d’un lieu public et d’une entreprise au Nord de Paris ? Marché du 18ème ? Un supermarché ou une entreprise dans ce secteur avec un ou une responsable chargée de l’animation de ce lieu de rencontre ? Dans leurs contributions des camarades font des propositions à ce sujet il est bon de s’en inspirer.

Le travail unitaire. Il est incontournable même si un passé (passif ?) semble le rendre difficile. C’est non seulement un élément de mutualisation des forces mais aussi un élément de dynamique et de crédibilité. Dans ce travail nous devons argumenter, au-delà de la question du fond, sur celle de la forme de nos adresses afin que nous ne soyons pas dans un vocable pour initiés…en oubliant le célèbre « un seul pas devant les travailleurs ». Le premier numéro d’Échanges Communistes est un premier pas entre camarades des différentes organisations communistes révolutionnaires de ce pays, certes limité, mais qui peut de façon salutaire accompagner sur le fond le travail unitaire que nous avons également à développer sur le terrain direct des luttes de classe.

   

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