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Netanyahou touche le fond

mercredi 7 février 2024 par Jean Penichon

Les refus fanfarons de cessez-le-feu & l’intention affichée de poursuivre la guerre & le génocide montrent que Netanyahou, et personne d’autre, a posé tous les jalons de sa propre déchéance politique.

On ne peut plus nier l’ampleur de la résistance à laquelle est confronté Benjamin Netanyahou.

Alors que le nombre de morts à Gaza dépasse les 26 400, les membres du Cabinet de Netanyahou se montrent très réservés à son égard. Des personnalités de premier plan ont reproché à son équipe d’avoir fait de grandes promesses concernant les otages israéliens sans avoir rien mis en œuvre pour les libérer.
Netanyahou veut faire croire au monde que les critiques ne le perturbent pas, mais sa propre coalition gouvernementale ne tient plus qu’à un fil. Les captifs et leurs familles s’expriment. Le plus grand supporter du génocide de Gaza est bel et bien au pied du mur.

Soyons clairs : le génocide brutal d’Israël a coûté des milliards, et a prouvé que la destruction ne peut rien changer de substantiel à la situation. Le bilan politique de Netanyahou est plus sombre que jamais, alors que le nombre de victimes israéliennes sur le champ de bataille ne cesse de croître. C’est une condamnation cinglante du récit de la « victoire » imaginaire de Netanyahou.

« Netanyahou a rejeté la faute sur les autres et a provoqué la colère de ceux qui se sont battus pour sauver la démocratie israélienne de ses actions et de ses plans destructeurs », peut-on lire dans une lettre adressée récemment au président de l’occupation, Isaac Herzog, par des dizaines d’anciens responsables de la Sécurité israélienne et de dirigeants influents.

Des membres de la base d’extrême droite de Netanyahou ont également menacé de faire tomber son gouvernement si leurs intérêts liés au génocide n’étaient pas satisfaits. La pression monte de toutes parts, et l’occupation israélienne continue de subir de cuisants revers sur le champ de bataille.

Les appels à la démission de Netanyahou se font également de plus en plus pressants. Des milliers de personnes continuent de descendre dans la rue pour réclamer la destitution du criminel de guerre. Les événements qui ont suivi le 7 octobre ont brisé le mythe de la popularité de Netanyahou, exposé ses ambitions génocidaires et clairement montré que les moyens militaires barbares ne serviront en rien les intérêts de l’occupation.

Sa popularité a atteint son niveau le plus bas depuis le début de la guerre, et les protestations grandissantes dans les rues sont aujourd’hui accompagnées de profondes fractures au sein de son propre « Cabinet de guerre ».
Le Likoud, le parti de la droite dure de Netanyahou, continue d’être à la traîne dans les sondages d’opinion alors que le génocide se prolonge. Le message est clair : la carrière politique de Netanyahou à Gaza constitue la plus grande catastrophe intérieure du projet colonial de nettoyage ethnique dont il est le promoteur.

Fait intéressant, les otages israéliens ne mâchent pas leurs mots pour ajouter à l’humiliation de la dégringolade politique de Netanyahou.
Une vidéo récente montre trois femmes soldats qui reprochent au Premier ministre d’occupation d’avoir négligé leur libération et ont appelé à la fin de la guerre. Ces appels se multiplient à mesure qu’Israël se rend compte que vaincre la Résistance n’est pas envisageable.

Gadi Eisenkot, membre du Cabinet de guerre israélien, a lui-même admis cette réalité, mettant à mal les arguments de Netanyahu auprès de l’opinion publique. Les otages ont même appelé leurs familles à intensifier les manifestations pour contraindre le gouvernement à donner la priorité à ce que Netanyahou a écarté à ses risques et périls : un accord d’échange.
Rien ne se concrétisera sans la fin du génocide et le retrait rapide de l’ensemble des forces d’occupation israéliennes.

En d’autres termes, la défaite est inévitable pour Israël, et les jours de Netanyahou sont comptés.

Certains signes indiquent également que la base de la coalition d’extrême droite de Netanyahou commence à perdre patience à l’égard de son chef. Pour preuve, le ministre extrémiste Itamar Ben-Gvir, chef du parti raciste « Jewish Power », qui a menacé de faire tomber le gouvernement de Netanyahou s’il n’accélérait pas le rythme des destructions à Gaza.
En outre, Netanyahou fait l’objet de pressions considérables pour obtenir un accord d’échange d’otages. Cette question a été au cœur de divisions croissantes au sein de son propre Cabinet de guerre : les personnalités Benny Gantz et Gadi Eisenkot ont rejeté catégoriquement la position de Netanyahou selon laquelle la belligérance militaire à Gaza ramènerait les otages à la maison.

Les familles des otages ont compris que Netanyahou n’avait aucun plan pour assurer le retour des otages, ce qui ne fait qu’aggraver son déclin politique.

La pression nationale est là et va perdurer, et les appels se multiplient pour que Netanyahou accepte un cessez-le-feu. En revanche, les membres de sa base d’extrême droite lui conseillent de s’engager dans une direction diamétralement opposée, faute de quoi il risque le suicide politique.

Ce cocktail explosif n’est que le fruit de la propre détermination de Netanyahou et confirme que l’équilibre qu’il cherche depuis longtemps à atteindre est totalement inaccessible. En conséquence, il fait des pieds et des mains pour maintenir son gouvernement à flot, alors que les appels aux élections anticipées se font de plus en plus vifs.

Le Premier ministre responsable de l’occupation doit partir.

Quel que soit la manière dont on envisage les choses, l’après 7 octobre a montré au monde qu’Israël est farouchement opposé à toute perspective de paix et continue d’afficher ses intentions de poursuivre la guerre, la barbarie et le génocide à Gaza. Son attitude fanfaronne d’un refus de cessez-le-feu ne laisse planer aucun doute à ce sujet.

Israël doit également savoir que le retour des otages n’est « pas envisageable » après le refus de Netanyahou de mettre fin à l’assaut brutal d’Israël contre Gaza.
Par ailleurs, la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), ordonnant à Israël de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir les actes de génocide à Gaza, souligne encore davantage la vulnérabilité politique de Netanyahou.

Il est question ici d’un représentant de l’occupation qui soutient que le génocide se poursuivra tant que tous les « objectifs » de la guerre n’auront pas été atteints.
Pas un seul ne l’a été depuis des mois, exposant ainsi à la face du monde l’imposture orchestrée par Netanyahou.

Netanyahou, et personne d’autre, a posé tous les jalons de sa propre déchéance politique.

source : Al Mayadeen via Spirit of Free Speech


Voir en ligne : https://reseauinternational.net/net...

   

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