Jean-Paul, Mohamed, Rima, Sihame et les autres

Apologie du terrorisme ! Le nouveau grand mot est lâché ! « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » dit le proverbe, le soutien au droit du peuple palestinien de disposer de lui-même, vient à nouveau de souligner sa justesse.
Il suffit de dire que l’on n’est pas d’accord avec le discours dominant, pour être accusé de tous les maux par ce gouvernement. Les accusations sont aussi lourdes qu’elles sont dénuées de fondement et les peines tombent durement. Elles sont d’autant plus scandaleuses qu’elles interviennent au moment où tout un peuple est victime de la barbarie d’une entité que notre gouvernement arme et soutient « inconditionnellement ». Entre bourreau et victime, le gouvernement a choisi son camp, celui des génocidaires.
A ces peines s’ajoutent aussi toutes les volontés d’interdire les meetings, manifestations ou rassemblements qui veulent porter la voix du droit à la vie des Palestiniens.
Pour le moment heureusement, la justice tient et rappelle au gouvernement qu’il y a un droit de dire son désaccord avec les choix qu’il fait, mais pour combien de temps ? Jusqu’à quand ce gouvernement qui s’enfonce un peu plus chaque jour dans la fascisation va-t-il tolérer que l’appareil judiciaire contrecarre ses volontés autoritaires ?
Il est permis de se poser la question tant la loi de l’arbitraire et de la dictature tend à s’étendre et s’imposer partout.
Syndicalistes, gilets jaunes, jeunes issus de l’immigration, opposants au pass vaccinal et maintenant soutiens au peuple palestinien, tout et tous y passent.

Si tant est qu’elle l’a été, on est très loin de la France « pays des droits de l’homme » et de ses textes. L’arbitraire le plus total est devenu la règle.
Aux syndicalistes protestant contre la réforme des retraites, on envoie l’armée, aux gilets jaunes qui n’en peuvent plus, on répond par des tirs de grenades, aux jeunes qui protestent à la suite de la mort d’un des leurs par une vague d’arrestations sans précédent, aux opposant au pass, par la suspension des personnels de santé, à celles et ceux qui refusent le génocide en cours par les menaces, par la prison et les amendes.
De mois en mois ce sont des degrés supplémentaires qui sont franchis légitimant chaque jour un peu plus les thèses de la droite extrême et les reprenant même.
Pour les épris de liberté que nous sommes, s’opposer aux condamnations, résister contre toutes les attaques est une triple impérieuse nécessité.
 Nécessité du devoir humain, de ne pas laisser mourir tout un peuple dans l’indifférence dans une région où « tout acte de solidarité est ressenti au centuple » comme le dit Georges Ibrahim Abdallah
 Nécessité d’agir pour que l’impérialisme français recule et ne participe pas à la plongée du monde dans une 3ème guerre destructrice pour l’humanité et si possible l’empêche
 Nécessité de défendre les libertés et la justice qui vont bien au-delà de la seule cause palestinienne comme nous le montrent les exemples rappelés plus haut.

Le même gouvernement qui a pris les pires mesures contraignantes au nom de la santé publique lors du COVID, bien qu’alerté depuis plusieurs mois, ne prend pour l’instant aucune disposition contre la mafia de la santé privée qui au sud du pays fait courir des risques graves au personnel de PAMAR, aux patients du groupe et à la population tout entière. Au 122ème jour de lutte les personnels tiennent bon et saisissent la justice. Ils résistent comme celles et ceux qui manifestent toutes les semaines depuis le 7 octobre pour les droits du peuple palestinien, comme celles et ceux qui continuent en France et dans le monde à s’opposer à ce capitalisme d’autant plus violent qu’il est attaqué de toutes parts, comme toutes et tous ceux-là, ils nous rappellent que par-delà la répression « El pueblo unido jama sera vincido ».

Le 21 04 2024