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Reporters sans frontières : le crime paie
lundi 3 juin 2019 par Le Grand Soir

Le 21 octobre 2000, le journaliste Jacques-Marie Bourget [1] se trouvait sur une place publique à Ramallah (Palestine). Tout était calme, les cafés étaient ouverts quand un tireur d’élite israélien « non identifié » lui a perforé le poumon d’une balle de son fusil d’assaut américain « M16 ». Alors même que le pronostic vital était engagé, il a fallu l’intervention personnelle de Jacques Chirac pour qu’Israël autorise l’évacuation du journaliste. La victime miraculée nous dira prochainement sur ce site tout ce qu’elle ne doit pas à Reporters sans Frontières.
C’était hier, c’est encore aujourd’hui. Le 28 février 2019, une commission d’enquête indépendante de l’ONU a révélé que des tireurs d’élite israéliens tirent intentionnellement sur des journalistes [2].
En novembre 2007, Maxime Vivas publiait un livre-enquête sur l’organisation Reporters sans Frontières et sur son secrétaire général Robert Ménard, alors intouchable et coqueluche des médias, toutes tendances confondues (Ménard fut invité à la fête de l’Huma). Mettant de côté son amour pour la liberté d’expression, le secrétaire général de RSF menaça à 4 reprises de traduire l’impertinent auteur devant un tribunal.
Le 19 mai 2019, Christophe Deloire, actuel secrétaire général de Reporters sans frontières a reçu le prix de la « défense de la démocratie » (sic) lors d’une cérémonie à Tel Aviv en présence du président israélien Reuven Rivlin.
Théophraste R. Auteur du proverbe : « RSF est à la liberté d’expression ce que Monsanto est à l’écologie, Ségolène Royal au socialisme et BHL à la philosophie ».
Voir en ligne : https://www.legrandsoir.info/
[1] Grand reporter et écrivain, Jacques-Marie Bourget a publié 95 articles sur le site d’information alternative Le Grand Soir. Il a commencé sa carrière chez Gallimard à la NRF puis il a enchaîné à l’ORTF, l’Aurore, le Canard Enchainé, l’Express, VSD, le Sunday Times, Paris-Match et Bakchich. En 1986 a obtenu le Prix Scoop pour avoir révélé l’affaire Greenpeace.
[2] Gaza 2018 : « La Commission a constaté que les forces de sécurité israéliennes avaient tué 183 […] manifestants avec des balles réelles, dont 35 enfants, trois ambulanciers paramédicaux et deux des journalistes, clairement identifiés. »