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Attaque contre le centre culturel "Ahmet Kaya" : solidarité avec le peuple kurde !
samedi 24 décembre 2022 par ANC
Vendredi 23 décembre, en fin de matinée, un homme a ouvert le feu sur le centre culturel "Ahmet Kaya", épicentre de la communauté et de la cause kurdes, dans le 10e arrondissement de Paris, tuant trois militants kurdes et en blessant grièvement d’autres. L’agresseur, déjà connu des services de police pour tentative de meurtre et pour avoir déjà attaqué un camp de migrants dans le parc de Bercy, a été arrêté par la police.
Les images de l’attaque d’aujourd’hui à Paris rappellent le drame du 9 janvier 2013, lorsque trois militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) - Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez - ont été assassinés dans le même quartier. L’enquête judiciaire en France, toujours en cours, a révélé l’"implication" de membres des services secrets turcs, sans identifier complètement les instigateurs.
Alors que Darmanin, devant les journalistes, dissimulait le racisme évident de cette attaque brutale, se rabattant sur l’acte isolé d’un fou, une réponse populaire et militante se précipitait dans les rues.
La réponse du quartier et les nombreux camarades venus manifester leur solidarité avec le centre culturel kurde ont déclenché la répression de la police, qui a répondu par des charges et des attaques au gaz lacrymogène.
Situation similaire à Marseille, où une manifestation spontanée en solidarité avec le peuple kurde a été bloquée par la police, qui a arrêté plusieurs manifestants.
Les slogans présents aujourd’hui, contre l’extrême droite et contre le président turc Erdogan, soulignent le contexte politique national et international dans lequel cette attaque a eu lieu. L’extrême droite raciste et xénophobe en France est désormais plus que dédouanée au sein des institutions - on voit Marine Le Pen assurer chaque jour son soutien au " gouvernement minoritaire " du président Emmanuel Macron - et les attaques croissantes des groupes fascistes bénéficient d’une impunité presque totale, comme cela s’est produit récemment à Bordeaux.
D’autre part, la politique répressive d’Erdogan s’étend au-delà des frontières de la Turquie.
De nombreux journalistes, militants et activistes de la cause kurde ont récemment été victimes d’intimidations, voire de violences, en France et en Allemagne. Tout cela alors qu’Erdogan, dans un marchandage odieux, continue à faire pression sur la Suède et la Finlande pour qu’elles extradent des réfugiés politiques, coupables d’être membres du PKK - que l’Union européenne considère comme une "organisation terroriste" - en échange de son approbation de l’entrée des pays scandinaves dans l’OTAN.
Nous exprimons notre solidarité avec les victimes de cette attaque contre les camarades kurdes du centre culturel "Ahmet Kaya" à Paris, réaffirmant notre soutien à la lutte pour l’autodétermination du peuple kurde et notre opposition aux politiques bellicistes de l’OTAN menées aux dépens des militants kurdes.
Nous invitons tous les camarades à manifester, à prendre part aux initiatives et aux manifestations que la communauté kurde lancera dans les prochains jours et à amplifier la campagne internationale de signatures pour dire NON à l’OTAN, à l’impérialisme et à leurs guerres.
Paris le 23 12 2022
