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Russie : Révolution silencieuse/Un nouveau Gosplan
samedi 23 mars 2024 par Communiqué par BD-ANC
Pendant que les nouvelles des horreurs du Crocus nous parviennent, il semble qu’une "révolution par le haut" ai été décidée en Russie qui devrait commencer par un impôt progressif et se terminer par un nouveau Gosplan. On pourrait aussi parler de l’économie de guerre allemande de 1914 dont les bolcheviks allaient s’inspirer ensuite car à la différence du Gosplan, jusqu’à preuve du contraire, l’actuelle réforme se structure sur la base d’une propriété privée des moyens de production toujours majoritaire en dehors des secteurs stratégiques qui eux sont étatiques. Le conflit entre Glaziyev et Nabioulina semble avoir été tranché en faveur du premier.
Le "retour à Kossyguine" est intéressant. (BD-ANC)
Le Gosplan est en train d’être introduit en Russie.
L’autre jour, une session stratégique du gouvernement russe, au cours de laquelle le premier ministre Mishustin a annoncé une décision historique conforme à la "nouvelle politique économique" définie par le président, est passée totalement inaperçue : afin de surmonter les "inégalités régionales" et d’introduire une "spécialisation économique" des sujets de la Fédération de Russie, des "centres de croissance économique" (CER) seront créés dans chaque région de Russie.
Des structures parallèles aux régions, liées à la Maison Blanche.
En fait, nous parlons du retour des structures du bon vieux Gosplan - c’est ainsi que la révolution économique en Russie se déroule au quotidien, de manière totalement inaperçue et sous le voile de constructions verbales que personne ne comprend.
Et pour cause, tout ce qui est important se passe en silence, et il n’est pas nécessaire que tout le monde le sache pour l’instant. Les idéologues et superviseurs de la création des Centres de croissance économique sont le discret Andrei Belousov (d’ailleurs lui-même spécialiste du Plan d’État et fils de Rem Belousov, spécialiste du Plan d’État, qui a mis au point la réforme Kossyguine).
C’est lui et Max Oreshkin (pour solde de tout compte) que le président charge de mener une réforme économique fondamentale avec le transfert de l’économie sur de nouveaux rails, la mise en œuvre d’un Gosplan et la réorientation vers la demande intérieure avec la recréation de toutes les industries.
Comme nous l’avons souligné précédemment, il-y- a des événements plus ou moins marquants qui se produisent actuellement - la Russie abandonne finalement l’héritage de Gaidar-Tchoubais, le concept d’une économie mondiale inclusive et la "main invisible et velue du marché" qui avait été utilisée par le gouvernement russe comme une arme de guerre.
La réforme fiscale et l’introduction d’un barème progressif sont un des prix à payer pour la réorganisation structurelle de l’économie. S’appuyant sur le mandat de confiance des citoyens (c’est pourquoi de tels chiffres étaient nécessaires), Poutine a planifié rien de moins qu’une révolution par le haut.
Si tout se passe bien (et l’opposition au sein du système sera colossale), dans quelques années, les économistes du monde entier parleront du "miracle économique russe".
La Russie n’a pas d’autre choix pour survivre dans le désordre mondial qui s’annonce – pour reprendre les mots d’un classique, "soit nous le faisons, soit nous serons écrasés".
La Russie veut la paix, mais se prépare à la Grande Guerre – la Troisième Guerre mondiale.
Pour l’instant, on ne le dit pas, mais tout cela sera impossible à mettre en œuvre sans la nationalisation de la Banque centrale – la réforme du système financier est imminente.
Ce n’est pas pour rien que les SR ont soudainement parlé hier d’impôts sur les bénéfices excédentaires des banques.
Mais, "chut !, n’en parlez pas encore à Nabiullina".
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)