Le retour des Barons, leurs sénéchaux sont à la manœuvre.

Il n’est pas inutile d’entrée de rappeler que les partie prenantes, toutes, ont une histoire qui grave des choix politiques. Transdev est une filiale commune de Veolia avec la Caisse des Dépôts et Consignations plus vieil établissement financier public de France privatisé à la découpe par tous les gouvernements (TOUS) de l’après 1984.

De plus, il faut savoir que la CDC possède 10 % du capital de Veolia.

La CDC, statutairement, devrait assurer, pour le compte de l’État et des collectivités territoriales des missions d’intérêt général.

C’est à ce titre qu’avec Veolia, l’entreprise pour partie encore publique et dont le directoire est nommé par le gouvernement est en charge du dépeçage du secteur public et nationalisé dans la SNCF comme elle est avec SUEZ à la manœuvre pour liquider EDF GDF.

L’ancien patron de Véolia, Proglio alors la CGE, exploitant des Chemins de Fer de Provence ou de l’étoile de Carhaix, avait été l’invité d’honneur à la fête de l’Humanité du sous-marin de Jospin, ministre des transports Gayssot.
Les organisateurs, malgré une bronca forte et durable des cheminots communistes, l’avait laissé donner ses options marquées au fer rouge par le choix de l’ultralibéralisme sans que le Gayssot en question ne porte la moindre observation.

C’est dans cette mutation édulcoration politique que nombre de d’élus du PCF a tout niveau défendront en PACA comme ailleurs la régionalisation de la SNCF qui permettra au Proglio’s boys d’investir l’espace public pour imposer ses choix.

Parce qu’il faut à chaque fois le rappeler, la loi de 2018 n’a pu voir le jour que parce qu’elle peut s’adosser au volet transport de la loi SRU du 13/12/2000 qui outre l’explosion du statut de la RATP poussé par le duo matignonesque pour concurrencer la SNCF a impulsé et codifié la possibilité des appels d’offres contre l’exploitant unique de service public.

Souvenir du ministre disant dans une réunion technique « privée » « si la SNCF veut garder ses parts, à elle de le démontrer ». Venant de quelqu’un qui se parfume de ses attaches cheminotes, insuportable.

Dans ce cadre, la profession et ses militants ont pu vivre en direct des moments qu’on peut qualifier d’exotiques. Un ex cheminot membre du BF de la Fédé CGT des cheminots de PACA qui deviendra 1er secrétaire de la fédération des Bouches-du-Rhône du P »c »F, comme un ex administrateur salariés CGT venant du NPC, dans le cadre de leurs choix et responsabilités politiques, tout comme l’ex cadre du SERNAM devenu N°2 de la CES vont jouer leur partition dans le concert des casseurs de la SNCF en ne s’opposant pas à la loi SRU voir à légitimant la régionalisation qui casse l’unicité de l’entreprise publique.

Il serait bien que nombre des caciques locaux en PACA gravitant autour du conseil régional et de la Ville de Marseille dont certains présents dans la manif du 29 septembre viennent s’expliquer devant les cheminots et les usagers à la lumière des événement de cette semaine.

Comme le disait Jaurès , chercher la vérité et avoir le courage de la dire. Pourtant rien de plus simple à expliquer : voilà comment des lois de privatisation « Fabius », puis de droite, puis socialistes avec ou sans PCF jusqu’à la loi de 2018, les cheminots de Marseille Nice et au-delà toute la profession vont se retrouver spoliés de leur outil de travail qu’ils ont défendu et modernisé, de leur statut et comment les usagers vont devoir aller gaver la rente des nouveaux barons du rail.

Celui qui signe ce papier, ayant été de 1992 à 2001 en toute première ligne et ayant averti heure par heure des dangers, s’honore de ne pas avoir tergiversé et d’avoir préféré combattre Gayssot et sa bande dès 1997, pour cela d’avoir été plus ou moins alors mis à l’index, voir politiquement rejeté comme un empêcheur de muter en rond.
La clarté fini toujours par se faire.

Reste le combat pour la reconquête. Certains pensent que les élections de 2022 peuvent apporter la solution.

N’oublions pas que la nationalisation de fin 37 et 38 ne doit rien aux choix d’une majorité s’affranchissant des choix du Front populaire, mais bien d’une exigence massive des cheminots, de l’appui de la population et que le programme du CNR élargissant son champs le doit plus à la puissance insurrectionnelle libératrice qu’aux antichambres du MRP, du Parti Radical ou de la SFIO.

Ce qui était possible il y a 85 ans ne le serait-il plus en 2022 ?

Cela exige que toutes les parties prenantes dont les partis politiques et les associations et syndicats clarifient leur position et ne tergiversent pas sur la nature du contenu des mesure à prendre. Tergiverser avec le capital et ses droites, c’est le laisser dans la place et conduit à revivre ce que nous subissons en octobre 2021.

Les barricades n’ont que deux côtés.
À chacun de choir son camp et de l’affirmer.