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Référendum constitutionnel en Tunisie : Un pas en avant historique pour l’indépendance du peuple tunisien et contre la menace fasciste islamiste commanditée par l’impérialisme UE-US.

mercredi 27 juillet 2022 par Guillaume Suing (ANC), Najla Marzougui (Patriote Démocrate –Watad- tunisienne)

Une analyse qui explicite un point de vue qui parait surprenant vu de France pour qui n’a d’information sur le pays que celles émanant des médias. Elle explique en tout cas la différence de position entre d’une part les 3 organisations se réclamant du marxisme et dont la déclaration est reproduite en fin d’article et le Parti des travailleurs tunisiens (ex PCOT) parti communiste historique qui appelait lui au boycott du référendum. Dans un pays où il y a, 10 ans après le départ de Benali, 209 partis politiques reconnus, cela montre aussi que l’union des communistes n’est pas plus simple que chez nous…(Note de CH-ANC)

On ne manquera pas de claironner dans les prochains jours que la Tunisie est « retombée dans la dictature ouverte » après le référendum soumis au peuple tunisien ce 25 juillet pour une nouvelle Constitution : 92% pour le OUI, 8% pour le NON, et pas moins de 70% d’abstention d’après les premiers chiffres tombés aujourd’hui.

Les moins informés ou les plus naïfs diront que les chiffres sont eux-mêmes truqués. Mais pour les militants progressistes de France, une saine méfiance éloignera sans doute, par habitude, des jugements à l’emporte-pièce sur le processus politique actuel en Tunisie, tant « l’objectivité » des médias occidentaux sur la géostratégie est devenue légendaire… surtout quand le Capital est directement en jeu.

La Tunisie est un pays bien plus soumis, aujourd’hui encore, à l’impérialisme français et européen que des voisins africains tels que l’Algérie. Son premier partenaire commercial (et bien sûr son premier investisseur/prédateur impérialiste) reste la France, quand l’ensemble de ses voisins commercent déjà davantage avec la Chine et la Russie. Rappelons donc que l’indépendance nationale tunisienne est, par euphémisme, aujourd’hui encore, extrêmement relative.

Dans le lexique marxiste, le pays reste un État « semi-féodal et semi-colonisé », ce qui est un excellent résumé dialectique. La Bourgeoisie française, grâce à l’UE, impose au pays un « Accord de Libre Echange Complet et Approfondi » (ALECA) depuis la décennie noire où le parti fasciste Ennahdha [1] a pu représenter sous une forme renouvellée, de plus en plus brutale, les intérêts de la bourgeoisie compradore [2] dès 2011.

Cet « accord » scelle un processus d’étranglement et d’approfondissement du pillage commencé dès l’époque du dictateur Ben Ali, et même pour tout dire, bien avant. Voilà donc, pour expliquer l’essentiel des « inquiétudes » de notre glorieux « pays des Droits de l’Homme » et de la Liberté, à l’occasion de ce référendum et de ce qu’il peut augurer.

Une partie de la gauche tunisienne, la seule qui soit ici opportunément médiatisée et bien qu’elle représente une minorité au pays, a très clairement suivi les positions exposées contre Kaïs Sayed [3] . Elle ne représente, depuis la déroute électorale de 2019 liée à son implosion et ses tensions internes et scissions multiples, qu’une partie des positions existantes en Tunisie.
Il faut donc préciser, loin de tout dogmatisme et sans affect, un certain nombre d’éléments pour mieux comprendre la situation et décrypter la propagande néocoloniale française, sur le référendum et son contexte dans un premier temps, sur le président et le processus général depuis 2019 dans un deuxième temps.

Sur la nouvelle Constitution, son contexte, ses objectifs

On sait l’importance de la Constitution (Destour) dans l’histoire contemporaine tunisienne, et Kaïs Sayed, professeur de Droit Constitutionnel à Tunis, figure reconnue et aimée de la « société civile » pour son indépendance vis-à-vis des partis officiels dès l’époque des révoltes populaires de 2011, en est un spécialiste.

L’orientation de cette Constitution est clairement celle d’une République plus présidentialiste (moins toutefois que la cinquième République française), moins dépendante des affres d’un Parlement qui depuis la décennie noire, par ses excès et ses vociférations coupées des besoins populaires, s’est clairement mis le peuple à dos.

Du présidentialisme à la dictature il n’y a qu’un pas diront les « experts » français en démocratie. Peut être, et il y a effectivement dans le texte soumis au vote des possibilités techniques pour une tel basculement (comme dans la nôtre du reste).
Précisons alors, pour couper court aux soupçons, que ce texte interdit plus de deux mandats pour un même président. Il tente également de sortir de la fameuse « ingouvernabilité » organisée par l’échiquier politique officiel depuis 2011, condition sine qua non de la prédation impérialiste quand ses options préférées (celles de la dictature ouverte, de Pinochet à Mobutu en passant par Ben Ali) sont écartées par une mobilisation populaire.

Kaïs Sayed

Au fond, l’argument d’un « Kaïs Sayed dictateur populiste » relève d’une vision occidentalo-centrée où « les arabes seraient intrinséquement étrangers à la démocratie et ne pourraient se gouverner que par la force », nie totalement qu’une politique d’indépendance nationale ne peut flotter dans une vulnérabilité institutionnelle et politique, face aux offensives massives et quotidiennes des ennemis du peuple.

Pour certains militants d’ici se réclamant du marxisme, cette confusion participe à celle, plus grave, qui ne nous permet plus d’identifier ce que représente concrètement le vrai fascisme, au sens marxiste du terme (qui ne peut se satisfaire de descriptions formelles et sans contenu de classe).

Souvenons-nous que –toutes proportions gardées évidemment-, ce sont les mêmes arguments formalistes qui ont permis de classer abusivement Hugo Chavez puis Nicolas Maduro dans la longue liste des « dictateurs sud-américains ».

On trouve également dans le projet de texte, entend-on ici, du « flou » dans le rapport de la Constitution vis-à-vis des affaires religieuses. C’est d’ailleurs le centre du problème puisque le parti fasciste Ennahdha s’autoproclame garant de ces valeurs religieuses en Tunisie.

Le premier article de la Constitution ne précise plus –c’est une première, y compris dans les pays arabes- la nature « islamique » de la République Tunisienne.

En revanche, en effet, plusieurs articles réaffirment de façon indirecte que l’État est le garant de «  l’application juste des principes de l’Islam ».

Écrit ainsi, il devient constitutionnellement impossible de basculer dans une « charria » ouverte, tout en restant dans un cadre conforme à l’image de la société tunisienne : Seuls les plus hostiles à la religion musulmane elle-même dans la « gauche » locale et une partie de la petite bourgeoisie « pro-occidentale », se servent hypocritement de ce « flou » apparent pour clamer leur hostilité à un texte « qui ne va pas assez loin », passant à côté de l’essentiel (le premier article).

L’objectif principal de Sayed est de protéger la République Tunisienne, au moins du point de vue constitutionnel (qu’utilise et que manipule systématiquement Ennahdha pour son intérêt propre depuis 2013), d’un putsch islamiste « légal ».

Par ce petit jeu argumentaire, on comprendra pourquoi Sayed a face à lui un « front » objectif, hétéroclite mais déterminé, allant des Frères Musulmans fascistes aux Benalistes recyclés [4] en passant, à la marge, par une partie de la gauche « légaliste parlementariste » que les médias utilisent abusivement comme caution.

Nous insistons : la gauche tunisienne n’est pas unie sur cette ligne, nous y reviendrons en fin d’article.

Il y a plus  : Tout au long du texte, l’accent est mis, c’est nouveau, contre toute limitation des droits et libertés individuelles. Comment faire plus clair, plus laïc diront certains, contre les attaques incessantes des fascistes islamistes pour tenter de les limiter depuis 2011 ?

D’autres éléments nouveaux font échos aux principes démocratiques défendus par Sayed depuis des années : Défense inconditionnelle de la souveraineté nationale et de l’indépendance du peuple tunisien (offense très claire aux intérêts impérialistes) et développement d’une « démocratie participative » parallèle à celle du Parlement, autour d’un congrès d’élus locaux et de quartiers (vieille idée de Sayed du temps où il intervenait comme défenseur de la démocratie et de la République tunisienne hors du système politique).

En d’autres termes, mis à part les fascistes islamistes eux-mêmes et des segments particulièrement déchaînés contre le président, y compris dans la gauche parlementaire (morcelée à l’extrême depuis les assassinats islamistes des députés de gauche patriote Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013), très peu de partis ou d’organisations politiques ont osé appeler à voter NON, et ont massivement fait campagne pour l’abstention, désarmés par un texte constitutionnel habile dont il est très difficile d’extraire des éléments « antidémocratiques » tangibles.

C’est en effet autour du boycott que tout s’est joué, personne ici ne peut le nier sérieusement, sur une seule question, hors-texte :
« Pour ou contre Kaïs Sayed ».

Sur Kaïs Sayed, la décennie noire et la crise actuelle

De ce point de vue, les résultats sont assez clairs : L’ensemble des forces hostiles à Sayed s’est mobilisé pour l’abstention dans l’espoir d’un discrédit du président lui-même. Il serait de plus difficile de ne pas voir dans la force du OUI le maintien, a minima, de l’élan patriotique qui avait porté il y a trois ans Sayed au pouvoir, dans un ras-le-bol général de l’échiquier politique « officiel », contre l’homme de l’Occident Nabil Qarwi, un Berlusconi local ultra-corrompu, oligarque à la sauce Macron, lors du deuxième tour des présidentielles 2019.

Le vote OUI est l’expression réitérée de ce ras-le-bol soucieux de tourner définitivement la page de la « décennie noire » post-2011, qui avait enfermé la Tunisie dans une fausse alternance des deux forces de la bourgeoise compradore, Frères Musulmans d’un côté, RCD recyclé de l’autre, cogestionnaires et coresponsables de la poursuite de la crise sociale que vivent les tunisiens depuis des années.

Pour une fois depuis 2011, une force populaire, massive, se construit, autour de l’actuel président, à la fois contre les islamistes et contre la dictature bénaliste recyclée.

L’élection de Kaïs Sayed en 2019 a été pour la Tunisie comme pour l’Occident un coup de théâtre inattendu : Outsider, hors-système, antibénaliste qui a participé à la campagne de boycott des élections de 2012, musulman très pieux mais fondamentalement hostile au fascisme islamiste, Sayed est un président sans parti, et c’est sa force autant que sa faiblesse.
C’est d’ailleurs l’absence d’un parti présidentiel dans le climat de corruption généralisée que les révoltes de 2011 n’ont pas réussi à contrer, qui fait de lui, pour les « observateurs » occidentaux comme pour les apparatchiks locaux, un « populiste », terme nébuleux dont ils affublent ceux qu’ils ne peuvent qualifier ouvertement de dictateurs

On se souvient peut être d’une rencontre à l’Elysée entre Sayed et Macron il y a deux ans, lors de laquelle, pour la première fois dans l’histoire politique tunisienne, un président osait parler en arabe plutôt que dans la langue du colon, un petit drapeau palestinien épinglé au revers de la veste. Le moment était symbolique.

Mais au-delà des images et des symboles, le pays est resté en grande partie ingouvernable à cause des gesticulations et vicissitudes des députés du Parlement contre un président vulnérable et sans pouvoir réel. Les manifestations populaires du 25 juillet 2021 ont très clairement exigé la fin de la récréation, avec une force et une unanimité que même les médias occidentaux n’ont pas réussi à discuter (pour les plus acharnés des complotistes, c’est le président qui a forcé le peuple à se mobiliser ce jour là !).


C’est en réponse à cette exigence populaire que le président a lancé depuis une campagne de lutte anti-corruption sévère et une réforme constitutionnelle profonde, qui se solde par le vote de cette semaine.
Un très grand nombre « d’hommes d’affaires », de parlementaires corrompus ont été interdit de sortie du territoire et beaucoup ont été poursuivis en justice et condamnés.
Le siège local de la chaîne qatari Al Jazeera a été fermée.
Le Parlement, dirigé par les islamistes, a été gelé, les instances les plus profondément infiltrées par le cancer Ennahdha ont été dissoutes, un nouveau premier ministre a été nommé, Najla Bouden, une femme, universitaire, pour la première fois de l’histoire tunisienne.

Najla Bouden
Pour autant, avec les dégâts économiques récents liés à la pandémie puis aux dernières phases de l’expansion de l’OTAN à l’Est, la crise économique, déjà sévère avant 2020, s’approfondit, les prix flambent, le chômage poursuit sa hausse inexorable, comme le mécontentement social.

L’UGTT, centrale syndicale tunisienne, a mené ces derniers mois des mouvements de contestation, et la côte de popularité du président a clairement baissé. L’inaction de Kaïs Sayed sur le plan économique, voire son imprévisibilité (qui peut être une force tactique comme une faiblesse stratégique), ont clairement joué en sa défaveur, et au-delà de la lutte anti-corruption qui entame les intérêts directs des impérialistes, rien n’a été fait pour briser le joug impérialiste français et euro-états-unien.
L’essentiel des revendications du peuple n’est pas satisfait, loin s’en faut, et le bloc des opposants ne manque pas, amnésique sur sa propre gestion, de surfer sur la vague.

Dans un pays semi-féodal et semi-colonial comme la Tunisie, où l’abstention est traditionnellement forte, un taux d’abstention voisinnant les 70% a tout de même, évidemment, une signification (même si le fait d’avoir voté un lundi, au milieu des vacances scolaires n’a pas aidé la mobilisation [5] ).

Le soutien populaire du président, immense, indiscutable et rempli d’espoir il y a trois ans, a pris un coup sévère. Mais personne ne pourra contester que dans la période, la mobilisation populaire reste assez largement favorable au président.
Aucune garantie absolue n’est posée contre une résurrection du parti Ennahdha ou des néoRCDistes, mais la Constitution veut clairement tourner la page de la décennie noire, ce qui a sérieusement limité les appels directs au vote NON.

La route est encore longue et semée d’embûches pour une indépendance nationale réelle et totale, avec ou sans Kaïs Sayed, mais c’est une avancée historique qu’il ne faut pas minimiser, comme le souligne une déclaration commune de trois partis communistes qui ont appartenu au Front Populaire avant son implosion en 2018, dans le cadre d’un soutien critique au président, datant de ce mois.

Loin du semi-trotskisme ou de l’opportunisme qui caractérise des organisations « pro-démocratie » frayant avec Ennahdha et à qui on tend ici le micro systématiquement, ces organisations Patriotes-Démocrates [6] gardent comme priorité absolue la lutte pour l’indépendance nationale, pour les droits démocratiques contre les vestiges féodaux utilisés par les prédateurs impérialistes. En voici un la version traduite :

« Votons OUI massivement pour le projet de nouvelle Constitution !

Le bloc des classes réactionnaires et vendues, à travers les gouvernements successifs soumis aux forces impérialistes sous la direction des islamistes et de leurs alliés, a approfondi la dépendance du pays. Elles ont propagé la corruption, la destruction, la paupérisation, le sabotage industriel et institutionnel. Les masses populaires se sont opposées en menant une série de luttes contre de telles politiques.

La réponse a été la répression, les assassinats, les tortures, arrestations et traques judiciaires (répressions de janvier 2021 notamment). Point d’orgue de ces luttes, la mobilisation populaire du 25 juillet 2021, a été pour le peuple l’occasion d’exprimer clairement sa colère, sa volonté de rompre avec les systèmes de la décennie noire [séquence de la cogestion Ennahdha / Nidaa Tounes entre 2011 et 2019, nda] et son ambition d’ouvrir un nouveau chemin pour réaliser enfin les objectifs de la révolte de décembre 2010 [celle qui a destitué Ben Ali et le RCD, nda].

Même si le sommet du pouvoir, en la personne du président, a exprimé ce soir là [25 juillet 2021, nda] son soutien aux revendications populaires, et décrété dans les jours et mois qui ont suivi un ensemble de décisions exprimant sa volonté d’aller de l’avant, vers la rupture avec le système de la décennie noire, le gouvernement actuel a été jusqu’à présent incapable de les mettre en acte avec un caractère de classe, et les politiques condamnées ont plus ou moins perduré.

Dans ce contexte, les classes populaires dans les majorité, sont au rendez vous du référendum pour une nouvelle Constitution, dans une atmosphère de diabolisation dirigée par le front dit « du salut » [les islamistes, nda], et sa campagne pour saboter le vote, en coopération avec les mercenaires recyclés du RCD.

Ces opérations de sabotage du référendum ont pour but de démobiliser les masses populaires, dans cette étape pourtant historique, tentant désespérement de perpétuer les systèmes de la décennie noire et de bloquer le processus de leur dissolution.

Les forces patriotes et progressistes signataires de la présente déclaration affirment :

  • 1. Le texte de la Constitution comporte globalement des éléments qui permettent aux masses de rompre avec la décennie noire et qui préparent pour des avancées plus concrètes vers la réalisation de leurs objectifs, améliorant leur avenir et celui des futures générations. Les avancées de ce texte peuvent les motiver à se relever et décider de leur destin, contrôler le pouvoir et les richesses nationales, lutter pour une souveraineté nationale et une vraie justice, garantir la liberté, malgré l’ambiguïté de certains articles, la faiblesse de certains autres, et certaines réserves ponctuelles enfin.
  • 2. Nous insistons de nouveau sur le fait que la rupture avec la décennie noire et les institutions corrompues suppose au-delà du projet cité la création de nouvelles institutions démocratiques sur les décombres des anciennes.
  • 3. Nous appelons à voter massivement pour le OUI au projet de nouvelle Constitution, à construire un front de résistance de classe en vue des prochaines élections, à maintenir la vigilance contre les stratagèmes du front islamiste et de ses alliés étrangers.

PPDS, Al Watad, Tansiqiat Al Nidhal (Coordination de Luttes), 19 juillet 2022. »


[1Frères Musulmans, affiliés au Qatar, et qui furent pourvoyeurs du plus gros contingent de combattants vers Daech pendant la décennie noire. Soucieux de la stabilité des relations commerciales avec les impérialistes occidentaux, qui les ont toujours soignés, ils ont joué le « jeu de la démocratie » tout en organisant en sous-main le terrorisme islamiste. Comme toute faction fasciste, ils ont, une fois parvenus au pouvoir sous la présidence Marzouki, gangréné durablement tous les appareils d’Etat, et restent solidement enracinés dans de nombreuses instances y compris aujourd’hui sous la présidence Sayed.
Segment de la bourgeoisie qui est vendue aux impérialistes extérieurs, indifférents au sort du pays lui-même.
On regardera avec attention une émission de télé reprèsentative des positions de l’impérialisme français, France 24, où le défenseur du président, seul, est opposé à des porte-paroles du FMI, du Club de Venise (UE), et de la « société civile » bienveillante à l’égard d’Ennahdha, vent debout contre la « dictature anti-européenne » de Sayed. De nombreux autres exemples existent dans cette veine, sur nos chaînes nationales.
https://www.youtube.com/watch?v=J8KeG8xfPEw&feature=share&fbclid=IwAR0i5M4fvaLoy0XjdSF1w75ppXnqeGNGghA1jmUavvjwBfkDtAkftXm9mxE

[2Segment de la bourgeoisie qui est vendue aux impérialistes extérieurs, indifférents au sort du pays lui-même.

[3On regardera avec attention une émission de télé reprèsentative des positions de l’impérialisme français, France 24, où le défenseur du président, seul, est opposé à des porte-paroles du FMI, du Club de Venise (UE), et de la « société civile » bienveillante à l’égard d’Ennahdha, vent debout contre la « dictature anti-européenne » de Sayed. De nombreux autres exemples existent dans cette veine, sur nos chaînes nationales.
https://www.youtube.com/watch?v=J8KeG8xfPEw&feature=share&fbclid=IwAR0i5M4fvaLoy0XjdSF1w75ppXnqeGNGghA1jmUavvjwBfkDtAkftXm9mxE

[4Autour de la figure d’Abir Moussi au Parlement notamment, depuis l’éclatement du néoRCD Nidaa Tounes après la mort de l’ex-président Essebsi.

[5Kaïs Sayed avait posé symboliquement la date du 25 juillet pour célébrer le premier anniversaire du soulèvement populaire du 25 juillet 2021, auquel ce référendum fait figure de première réponse.

[6Les Patriotes-Démocrates (Watad : Watania Democratia) constituent le mouvement historique marxiste-léniniste tunisien. Ce mouvement est distinct de l’ex-POCT renommé PT de Hamma Hammami, organisation initialement pro-albanaise avec une trajectoire aujourd’hui électoraliste, clairement hostile à Kaïs Sayed et qui a appelé au boycott. Pour mémoire, Hamma Hammami obtient en 2019 le score de 0,69% au premier tour. Il avait obtenu 7,82% aux élections présidentielles précédentes sous la bannière du Front Populaire, unis à plusieurs organisations Watad. La famille des organisations Watad est aujourd’hui extrêmement morcelée, c’est l’un des symptômes de la décennie noire où certains ont fait front tantôt avec les islamistes tantôt avec Nidaa Tounes. La campagne référendaire de 2022 a multiplié ces scissions, de sorte qui si certains (ceux qui se sont abstenus au deuxième tour Qarwi-Sayed) suivent la ligne anti-Sayed dans le bloc d’opposition, d’autres au contraire le soutiennent, moyennant des critiques politiques de classe. Les trois organisations signataires de cette déclaration pro-OUI ont fait partie du Front Populaire, avec le POCT et le Watad de Chokri Belaïd, figure indiscutable du mouvement communiste tunisien, assassiné en 2013, quelques mois avant celui de Mohamed Brahmi, autre député, nationaliste arabe, du Front Populaire.
Source arabe : https://www.facebook.com/PPDSTN/posts/pfbid0bMrT3d69pwq9BqSthUDTTx4WFgt7roeK9L6J7uaia4aXVgaRzMuy7ALtBTYnqyvTl

   

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