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Interview exclusive avec S. Nasrallah : Si le gaz est extrait de Karish, sans accord avec le Liban, nous allons vers la confrontation
jeudi 28 juillet 2022 par Al Manar
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a évoqué au cours d’une interview exclusive avec la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen les différentes étapes de la stratégie de dissuasion entre le Liban et l’entité israélienne, et abordant la dernière équation qu’il a établie, « Karish », en riposte à l’arrivée de la plateforme grecque d’extraction de gaz , Energean. Ce gisement est situé dans une zone contestée par l’Etat libanais, la ligne 29, dans le cadre des négociations indirectes menée sous l’égide des Nations unies et le parrainage des Etats-Unis, pour la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et la Palestine occupée.
Le numéro un du Hezbollah a déclaré que les débuts de la stratégie de dissuasion entre le Liban et l’occupation israélienne ont commencé en 1985, lorsque l’ennemi israélien a été contraint, très tôt, de se retirer de plusieurs régions libanaises qu’il occupait.
Sayyed Nasrallah a indiqué que « l’ennemi israélien a traité la bande frontalière comme une ceinture de sécurité pour empêcher les combattants de la résistance d’entrer en Palestine, et c’est à ce moment-là que la stratégie de dissuasion a commencé ».
Il a précisé que « cette dissuasion était , à cette époque, l’aboutissement des opérations menées par tous les mouvements de résistance dont les opérations martyres, et pas seulement par le Hezbollah », soulignant que « la deuxième phase de la dissuasion a commencé par les opérations de résistance lancées dans les villages de la première ligne du front, et ce jusqu’en 1993, date à laquelle la troisième phase a commencé. »
Nasrallah a expliqué que « de 1993 à 1996, un haut niveau de dissuasion a été atteint ».
Et de poursuivre : « L’accord d’avril 1996 a établi les fondements de la victoire en 2000, lorsque la dissuasion s’est renforcée, comprenant entre autres le droit d’empêcher l’occupation de bombarder des cibles civiles sans réponse. »
Sayyed Nasrallah a souligné que « l’ennemi israélien s’est rendu compte, à la suite de la guerre de juillet 2006, que « la confrontation avec la résistance était dangereuse et importante, et que les capacités de la résistance dépassaient désormais la confrontation aux frontières ».
Selon Sayyed Nasrallah, « depuis la guerre de juillet jusqu’à aujourd’hui, l’ennemi israélien a pris conscience que toute action contre le Liban se heurterait à une riposte ».
Sayyed Nasrallah a également déclaré que « l’ennemi a recours, aujourd’hui, à des opérations qui ne laissent aucune empreinte. Depuis 2006 jusqu’à aujourd’hui, il n’a osé entreprendre aucune action contre le Liban. »
Équation de Karish : en cas d’extraction, sans accord avec le Liban, nous allons vers la confrontation
Quant à l’équation de Karish, qui a été annoncée ce mois-ci dans un discours télévisé sur les derniers développements, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé : « Le Liban, maintenant, fait face à une opportunité historique à la lumière des besoins de l’Europe de trouver une alternative au pétrole et au gaz russes. »
Sayyed Hassan Nasrallah a indiqué que « le président américain Joe Biden est venu dans la région pour le gaz et le pétrole, mais l’ajout que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis peuvent fournir ne résoudra pas les besoins de l’Europe ».
Selon lui, « les États-Unis et l’Europe ont besoin de pétrole et de gaz, et Israël y voit une opportunité », notant que « Biden ne veut pas de guerre dans la région, et cette affaire est une opportunité pour nous d’exercer des pressions pour extraire notre pétrole ».
Son éminence a poursuivi : « Le problème n’est pas Karish et Qana, mais tous les gisements de pétrole et de gaz pillés d’une part par « Israël « dans les eaux de la Palestine, et celui des droits du Liban d’autre part ».
« Les Américains ont entraîné le Liban dans un cycle de négociations sans horizon, tandis qu’Israël creusait des puits, explorait le gaz et se prépare à l’extraire », soulignant que « les États-Unis ont fait pression sur l’État libanais pour qu’il accepte la ligne Hoff ou la proposition israélienne aux frontières maritimes », a-t-il ajouté.
Selon lui, « ce que réclame l’Etat libanais, il peut l’obtenir dès maintenant et pas demain », ajoutant qu’ »il n’y a pas de cible israélienne en mer ou sur terre que les missiles de précision de la résistance ne puissent atteindre ».
Sayyed Nasrallah a déclaré que « toute action ciblant Karish ou au-delà dépend de la décision de l’ennemi israélien, ainsi que des États-Unis d’Amérique ».
IL a précisé que « l’État libanais a présenté une concession majeure dans ses tractations avec le médiateur américain lorsque j’ai parlé de la ligne 23+ », notant que « la balle maintenant, n’est pas dans le camp du Liban, car il lui est interdit d’extraire du pétrole et du gaz mêmes dans des régions non contestées. »
« Ce qu’il faut, c’est respecter les frontières imposées par l’État libanais et lever le veto contre les compagnies qui extraient du pétrole », a-t-il affirmé.
Et de mettre en garde une nouvelle fois : « Si l’extraction de pétrole et de gaz de Karish commence en septembre, avant que le Liban ne prenne son droit, nous nous dirigeons vers une confrontation »…. »Nous avons fixé un objectif et nous comptons le réaliser sans aucune hésitation, et nous aurons recours à tout ce qui permet de l’atteindre. »
Sayyed Nasrallah a estimé que « l’Etat libanais est incapable de prendre la décision appropriée qui protège le Liban et ses richesses, raison pour laquelle la résistance se trouve dans l’obligation de prendre la décision ».
Dans le cadre de son discours, sayyed Nasrallah a souligné que l’objectif est que le Liban extraie du pétrole et du gaz parce que c’est le seul moyen de survie qui lui reste ».
Nous avons des drones que l’ennemi ne peut intercepter
Durant l’entretien, sayed Nasrallah est revenu sur l’évènement des trois drones que le Hezbollah avait envoyés début juillet au-dessus du gisement Karish, rappelant ce qu’il avait indiqué dans son dernier discours que le Hezbollah voulait qu’ils soient détruits par les Israéliens.
Il a révélé l’existence de drones aux mains du Hezbollah qui ne peuvent être détectés ni interceptés par l’ennemi.
« Nos appareils sont entrés en Palestine occupée et en sont retournés des dizaines de fois sans être abattus par l’ennemi israélien. Mais nous nous sommes mis d’accord d’envoyer le deuxième type de drones qui peuvent être abattus par l’ennemi parce que nous voulions qu’ils produisent l’impact voulu… Nous avons obligé les Israéliens à ouvrir le feu depuis les airs et la mer en riposte aux drones et ils sont tombés dans le piège que nous leur avions tendu ».
Soulignant que les Israéliens n’ont pu abattre le premier qu’après l’intervention des F-16 et le second via un missile mer-air, il a révélé qu’ils ont échoué dans leurs tentatives d’intercepter le troisième drone et se sont abstenus de le dire car il est tombé tout seul en mer.
Il a réaffirmé que « la résistance détient des capacités maritimes défensives et offensives suffisantes pour réaliser la dissuasion voulue et les objectifs convoités ».
« Le Hezbollah est capable de dissuader l’ennemi et de bombarder des cibles partout au large de la Palestine occupée ».
« L’ampleur des violations aériennes de la part des drones israéliens nous a poussé à prendre la décision de recourir aux capacités dont nous disposons… les drones violaient à leur guise la Bekaa et le sud, mais leur rythme a beaucoup baissé après la réplique de la résistance ».
Interrogé sur les craintes chez certains Libanais qui appréhendent que la résistance ne puisse imposer cette dissuasion dans le dernier bras de fer avec l’entité sioniste, il a assuré : « Le peuple libanais devrait se fier que la Résistance possède les capacités humaines, militaires et matérielles assez suffisantes pour faire plier Israël a la volonté du Liban ».
« Et si les évènements glissent vers la guerre, il faut qu’ils soient confiants que la Résistance sera capable d’imposer la volonté du Liban à l’ennemi », a-t-il insisté.
Il n’y a pas de courage politique
Sur les dossiers libanais internes, dont celui de la pénurie du fuel et du diesel qui s’est pointée une nouvelle fois, sayed Nasrallah a assuré que le Hezbollah est prêt à demander à l’Iran de le fournir gratuitement pour les centrales électriques, à condition que le gouvernement libanais le demande.
« Hélas, il n’y a pas de courage politique au Liban pour entreprendre cette démarche, en raison de la peur des sanctions américaines sur les personnes et leur famille », a-t-il regretté.
Notre présence au Liban date depuis 1400 ans
A la question de savoir pourquoi le Hezbollah est continuellement suspecté par ses détracteurs internes dans son patriotisme, il a répondu : « cette classification sur le patriotisme n’est pas soumise à des critères objectifs, mais plutôt à l’humeur (de certains) et elle est destinée à cibler toute la communauté chiite en général.
« Si le critère se base sur leur présence historique sur cette terre, au sud du Liban, région qui était appelée le Jabal Amel, il faut qu’ils sachent qu’elle date depuis 1400 ans… le chiisme remonte à cette date, lorsque le compagnon du prophète Mohammad Abou Zar al-Ghafari s’y est installé ».
En réponse à l’accusation selon laquelle ler culture est importée, il a dit : « Ceux qui parlent de la culture importée, soit ils lancent avec préméditation leur accusations, soit ils sont ignorants. Cette culture (le chiisme) est notre culture et c’est nous qui l’avons exportée à l’extérieur. Les livres de nos oulémas sont enseignés dans les écoles religieuses les plus prestigieuses. Les grands oulémas du chiisme sont nés dans cette terre, d’où ils ont œuvré pour répandre le chiisme. Notre présence est bien plus vieille que celle de beaucoup de Libanais qui sont venus d’Egypte, de Syrie et d’ailleurs ».
Et de rappeler les propos du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei : « Il a dit une fois lorsqu’il était en visite dans la région d’al-Ahwaz, (à l’est de l’Iran, ndlr) , que deux régions dans le monde ont eu un impact décisif sur l’Iran : al-Ahwaz et Jabal Amel ».
Deux cultures au Liban : la normalisation et la résistance
Evoquant le chant Salam ya Mahdi, qui a été chanté d’abord en Iran, avant d’être repris partout où il y a des chiites dans le monde, dans toutes les langues, sayed Nasrallah estime que la campagne soulevée contre lui au Liban vise aussi à prendre pour cible l’environnement directe de la résistance.
« Ce chant et la participation des gens requièrent une grande importance pour la résistance, à l’instar du message des élections », législatives de mai 2022.
« C’est la participation de la nouvelle génération qui leur fait le plus peur, même aux Israéliens qui en ont parlé dans leurs médias. Ils font tout et par tous les moyens pour les détourner de la voie de la résistance. Ils ont été déçus ».
Selon lui, il y a deux cultures dans la région : celle qui prône la normalisation et celle qui prône la résistance.
Hezbollah ne s’immisce pas dans l’affaire du patriarche al-Haj
Interrogé sur l’affaire du patriarche Moussa al-Haj, arrêté le 18 juillet dernier, de retour de la Palestine occupée, avec dans ses bagages la somme de 500 mille dollars, il a assuré que le Hezbollah n’y est pas impliqué. « La supposition selon laquelle les appareils sécuritaires libanais sont sous les ordres du Hezbollah ne sont que pure mensonge et une injustice qui leur est infligée ainsi qu’au Hezbollah ».
« Nous avons été informé de l’affaire du patriarche Moussa al-Haj, comme les autres libanais. Le Hezbollah n’a rien à voir avec cette affaire. Et nous n’allons pas nous y ingérer », a-t-il dit en s’adressant aux chrétiens libanais.
Selon lui, cette affaire et ce qui s’est passé ces deux derniers jours risquent de faire éclater l’Etat libanais et ce qui en reste comme institutions et Justice, qualifiant ce parcours de « dangereux ».
Il a toutefois rappelé que « le fait d’apporter de l’argent depuis la Palestine occupée est un acte qui enfreint la loi, hormis ses causes ».
Et de conclure : « d’aucuns au Liban disent par hypocrisie qu’Israël est un ennemi, tandis que pour eux c’est un allié et un ami ».
Le président Aoun a été un personnage fort
S’agissant du président de la république Michel Aoun, dont le mandat est sur le point d’exprirer, il a souligné qu’il a été un homme de poigne qui a pu supporter les défis les plus pénibles, dont la révolte de novembre 2019 qui le visait spécifiquement.
« Pour être juste, lorsqu’on parle du mandat du président Michel Aoun, il faut prendre en considération les prérogatives du président de la république… Le président Aoun a été durant son mandat un personnage fort. Il a pris des décisions que personne n’aurait pu prendre, comme pour la bataille du Jroud ».
Le Hezbollah n’a pas de candidat à la présidentielle
Concernant le candidat du Hezbollah pour le prochain mandat, il a indiqué :
« Le Hezbollah n’aura pas de candidat pour la présidence de la république. Mais il décidera qui il soutiendra parmi les candidats normaux ».
Sur les responsabilités que le prochain gouvernement devrait assumer, il a précisé : « il faudrait un gouvernement qui puisse porter le fardeau et assumer de lourdes responsabilités. C’est pour cela que certains s’abstiennent d’en faire partie ». Et de conclure : » Tout ce qui était en notre pouvoir de le faire pendant le mandat du président Aoun, nous l’avons fait ».
Les Israéliens vont plier leurs valises et partir
De retour sur la question de l’entité sioniste, sayed Nasrallah a réaffirmé qu’il voit sa fin « très proche ».
« J’ai la scène devant mes yeux concernant la fin d’Israël. Des gens transportant leurs valises et se dirigeant vers les aéroports, les ports et les passages frontaliers »
Et de conclure sur ce dossier : « Nous n’aurons pas besoin de 40 nouvelles années pour voir la fin d’Israël. Tous les facteurs de maintien d’Israël régressent et s’estompent tandis que les facteurs de son élimination sont plus forts ».
Epée d’al-Qods : on a fourni les informations sur l’attaque du métro-tunnel
Evoquant la dernière guerre entre les Palestiniens et les israéliens, en 2021, Epée d’al-Qods, il a rappelé que le Hezbollah a offert aux Palestiniens toutes les informations nécessaires dans le cadre de la cellule d’opérations conjoints ».
« La communication entre les forces de l’Axe de la résistance était de vigueur. Les Gardiens de la révolution ont participé dans le cadre de la cellule des opérations conjointe pendant cette bataille…. Il y avait une coordination directe avec le Hamas et le Jihad islamique, et un suivi 24 heures sur 24, pendant tous les jours de la guerre. Ceci était en lien avec les informations qui devaient leur être fournies. Il y a eu un piège précis pour lequel le Hezbollah a fourni des informations, celui du métro-tunnel », a-t-il révélé.
Le Hamas ne peut tourner le dos à la Syrie
Sur la reprise des relations entre le Hamas et Damas, rompues depuis la guerre en Syrie, sayed Nasrallah a affirmé que « les frères au Hamas sont parvenus à la conclusion qu’ils ne peuvent tourner le dos à la Syrie parce qu’elle fait partie de l’Axe de la résistance ».
« Les frères du Hamas disent que personne d’autre dans le monde arabe ne leur avait offert ce que la Syrie leur avait offert, pour le mouvement et les autres mouvements de résistance palestiniennes », a-t-il rapporté.
Il a assuré pendant l’interview qu’il est en personne impliqué dans le règlement de la relation entre le Hamas et la Syrie qui selon lui « est plus ouverte à la reprise des liens », qualifiant le parcours de « positif ».
Le Hezbollah a un parti pris dans la guerre du Yémen
Sur la question yéménite et l’éventuelle médiation du Hezbollah pour mettre fin à la guerre, sayed Nasrallah a rappelé que pendant longtemps, les relations avec Riyad ont été plutôt bonnes, et les rencontres avec l’ambassadeur saoudien étaient courantes, « dans une ambiance de bonhommie ».
« Mais dans cette guerre, le Hezbollah ne peut pas être un médiateur. Un médiateur se doit d’être sans parti pris. Le Hezbollah dans cette guerre a un parti pris en faveur de sayed Abdel Malek al-Houthi et du peuple yéménite et du mouvement Ansarullah… Le médiateur se devrait de demander des concessions, de part et d’autre. Quelles concessions peut-on demander à Ansarullah ? »
« Ansarullah réclame trois conditions qui sont légitimes : arrêter les hostilités, suspendre l’embargo imposé à leur pays et entamer le processus de dialogue national entre les différents protagonistes. Que peut-on leur demander comme concession ? Il n’y a rien que les Yéménites puissent concéder »
Indiquant que « les relations entre le Hezbollah d’une part et l’Arabie saoudite et les Emirats de l’autre « ne se fondent nullement sur des considérations dogmatiques et idéologiques mais sur les questions politiques », il a souligné :
« La rivalité avec l’Arabie saoudite s’arrête aux limites du politique et rien de plus », et « les arrestations aux EAU sont destinées à faire pression sur le Hezbollah et doivent être traitées ».
Sur le rôle saoudien au Liban, il a rappelé que l’arrestation à Riyad de l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, en 2017, avait pour objectif de déclencher une guerre civile au Liban.
L’on ne peut nier l’existence d’ambitions turques en Syrie et en Irak
Sur les ingérences turques dans le nord syrien, il a écarté un compromis pour le moment. « Il n’est pas clair si les conditions sont propices pour un règlement entre la Turquie et la Syrie…. Le président turc mise toujours sur certaines choses pour améliorer sa position… Nous ne pouvons nier l’existence d’ambitions turques pour contrôler les territoires syriens ou irakiens. »
Sur les relations avec les Irakiens, il a insisté que le Hezbollah ne « dispose d’aucun projet spécial pour l’Irak… Nous ne soutenons aucun parti aux dépens des autres… Le rôle du Hezbollah a toujours été de veiller à rapprocher les points de vue… Nous entretenons des liens avec toutes ses composantes, les chiites, les sunnites et en quelque sorte les kurdes ».
L’Iran ne demande rien pour lui
Quant à l’Iran, qui fait l’objet d’accusations frénétiques qu’il aspire à une hégémonie régionale et utilise à cette fin la cause palestinienne, il a tenu à rappeler ce qu’il avait dit souvent dans ses discours précédents : « si l’Iran ambitionnait d’avoir un rôle prépondérant dans la région, il se serait réconcilié avec les Etats-Unis et aurait depuis longtemps renoncé à la Palestine, pour devenir de nouveau le policier du Moyen-Orient… La position iranienne de la cause palestinienne est une position de principe idéologique et religieux. L’Iran ne veut ni des remerciements ni une hégémonie quelconque en échange ».
Et de rappeler une énième fois : « l’Iran n’a jamais demandé quoique ce soit pour lui. Que ce soit du Liban ou ailleurs. L’Iran a aidé l’Irak pour empêcher l’extension de Daech, qui était arrivé aux portes de Bagdad. Ce n’est pas parce que l’Iran aide ses alliés qu’il veut les contrôler ».
*Source : Al Manar
Voir en ligne : https://www.france-irak-actualite.c...