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Les luttes en France et la grève partout !

lundi 30 janvier 2023 par Communistes

La riposte jusqu’au retrait !
Retraite, salaire, emploi, tous ensemble et des grèves partout.
Voir les "robins des bois" de l’énergie : ça ne plait pas au pouvoir, mais alors pas du tout.
L’essentiel dans cette démarche, puisque ça combine l’efficacité dans la lutte, le soutien de l’opinion et des intéressés aidés, l’affirmation de la place des travailleurs dans la production et leur aspiration à prendre les décisions dans l’entreprise sur la base de l’intérêt général, c’est ce qui est le plus important !

Alors dans ce cas, Le Maire, la bourgeoisie et les médias à la botte du patronat des gouvernements expriment leur venin et brandissent la menace de répression !
Bravo donc les Robins des Bois !

Réforme des retraites : l’action des « Robin des bois » d’Enedis

Le camion bleu Enedis se gare dans une rue de banlieue parisienne. Trois agents prennent quelques outils, un casque. Une grille à ouvrir, puis une porte sur laquelle menace un panneau« Danger ». Ils dévissent une plaque, regardent à l’intérieur, « shuntent » un des circuits du compteur, qui ne compte plus rien. En deux minutes, l’éclairage de cette ville vient de passer en gratuit.

On a passé la matinée avec une dizaine de travailleurs d’Enedis, en lutte contre la réforme des retraites. « L’un des gars a annulé une action car il a repéré une caméra à l’entrée du transformateur ». La vingtaine d’actions menées depuis mercredi sont qualifiées de « positives », car les agents mettent des services publics ou sociaux en gratuité. « On mène ces actions contre la réforme mais on défend un service public de l’énergie, qui aurait pu maintenir les prix ».

« L’énergie sera un outil de la lutte contre la réforme », rappelle le secrétaire fédéral de la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT (FNME-CGT). Ces actes coûteront surtout aux fournisseurs d’électricité. Les agents l’assurent : la mise en gratuité sera difficile à repérer. Puis, quand ce sera le cas, seule une estimation de la consommation pourra être établie. Laquelle sera réalisée par un agent qui n’aura pas forcément la main lourde.
Les lieux mis en gratuité y gagneront quoi qu’il arrive.

« On a entendu les menaces du gouvernement, on est des porte-voix de la colère du pays. » Mardi, Bruno Le Maire fustigeait ces actions : « Ce n’est pas la CGT qui décide en France, ce n’est pas la CGT qui décide des tarifs. C’est l’Etat, c’est l’intérêt général, c’est le peuple français à travers ses représentants. » C’était au lendemain de la première action d’ampleur, organisée par la CGT énergie Marseille et des agents de la ville. Ces derniers revendiquaient le passage en tarif réduit de boulangers, afin de baisser leur facture de 50 % à 60 %.
« Ces actions positives ont déjà été faites par le passé, avec le passage en heure creuse. Des actions "Robin des bois", il y en a toujours eu. » Après l’action matinale, six agents racontent leur colère. « Cela fait quinze ans que je bosse chez Enedis et mon âge de départ a déjà reculé de sept ans. Quand est-ce que je vais en voir le bout ? ».
Ils parlent de la pénibilité, qui devrait être déterminée selon les tâches effectuées et non par un médecin du travail. Les salariés des industries électriques et gazières sont doublement visés : par le recul de l’âge et par la fin de leur régime spécial.
Les agents présentent cette journée de jeudi comme une étape d’un mouvement qui « va aller crescendo ». Car si la date du 31 janvier décidée par l’intersyndicale est le deuxième chapitre après les manifestations du 19 janvier, de nombreuses fédérations ou entreprises ont promis des actions.

« Ils nous ont tout enlevé, on n’a plus rien à perdre !!! »

Les Métallos mobilisés dans les grèves et manifestations !

La journée du 19 janvier aura été un moment fort de la mobilisation contre la réforme des retraites, avec plus de 2 Millions de manifestants. Dans la métallurgie, on recense de très nombreux arrêts de travail avec une forte participation aux manifestations, que ce soit dans les PME (Gaggeunau, KME, Itron…) ou les entreprises du CAC 40 (Airbus, Thalès, Arcelormittal…).
Pour certains des manifestants, il s’agissait d’une première.

Ces manifestations ont rassemblé de nombreux jeunes, retraités, des salariés du public et du privé, de toutes catégories, dans leur grande diversité. Si la réforme des retraites se concrétisait, la jeunesse subirait la double peine de par l’allongement de la durée de cotisation et la difficulté de pouvoir prétendre à un emploi en CDI, alors que les seniors seraient prolongés au travail.

N’oublions pas que dans notre profession la pénibilité du travail a une grande influence sur l’état de santé des salariés lors de leur départ à la retraite.
Contrairement à ce que prétend le Gouvernement, il n’y a pas de problème de financement de la sécurité sociale. Le seul souci se résume aux cadeaux fiscaux faits aux entreprises ainsi qu’au manque de versement des cotisations sociales.

La FTM-CGT appelle l’ensemble de ses syndicats à débattre de la poursuite de l’action, sur la base de la déclaration intersyndicale du 19 Janvier : Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent, dès à présent, à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle. Elle appelle les salariés et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu’il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.

Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier.
L’intersyndicale se réunira le soir même.

La lutte continue : le 31 janvier encore plus fort pour le retrait !

UBER : Lourdement condamné pour salariat déguisé !

Le conseil des prud’hommes de Lyon a jugé que les chauffeurs Uber devaient être considérés comme des salariés et non comme des indépendants. Il a ainsi condamné l’entreprise à requalifier les contrats de 139 chauffeurs lyonnais qui l’avait saisi. Et à leur verser la somme de 17 millions d’euros.

ADECCO-OUTSOURCING : Une trentaine de salariés en grève à la Zone Industrielle Nord d’Amiens !

Les salariés d’Adecco Outsourcing, repris en août au sein de DB Schenker, travaillant sur le site Procter et Gamble se sont mis en grève mardi 24 janvier 2023, pour conserver leurs acquis sociaux (treizième mois, panier-repas, maintien de salaire en cas de maladie, etc.) qu’ils avaient lorsqu’ils travaillaient à DB Schenker. Ils avaient été repris par Adecco Outsourcing.

« Depuis la reprise, il y a énormément de sujets de tension, explique l’un des salariés qui déplore le manque d’informations et l’absence de dialogue social. Ça frotte surtout au niveau des négociations ayant trait à la convention collective. Il y a de fortes chances que nous perdions tous les acquis que nous avions à DB Schenker. » Les salariés évoquent la perte de leur 13e mois compensé « par une prime insuffisante », le remplacement de leur panier-repas « par une carte restaurant moins avantageuse », la fin des heures de récupération dite de modulation ou encore la perte des premiers jours de carence en cas de maladie.
« On ne gagne déjà pas beaucoup… »

Les salariés grévistes ne veulent pas entendre parler de primes pour compenser la perte de leurs acquis. « On ne sait pas si ces primes vont compter dans nos retraites et comment ça se passera si Adecco Outsourcing perd son contrat avec Procter and Gamble », craint un autre salarié. Les salariés d’Adecco Outsourcing sont des caristes, des manutentionnaires, quelques employés qualifiés, etc...

Les salaires des ouvriers avoisinent les 1800 euros avec les primes. « Sans elles, je tombe à 1300 voire 1200 euros par mois. On ne gagne déjà pas beaucoup », lâche un salarié qui évoque déjà de grosses difficultés personnelles liées à l’inflation qui touche les produits du quotidien (nourriture, carburant, énergie, loyer, etc...)
Une réunion s’est tenu mardi en fin d’après-midi, une autre est programmée mercredi 25 janvier. Les salariés n’excluent pas de poursuivre leur mouvement s’ils ne sont pas entendus !!!

HOPITAL DE DOURDAN (Essonne) :

Partout en France, l’hôpital public est en danger.
À Dourdan, c’est une IRM dont le bon sens aurait voulu que son installation soit effectuée au sein de l’hôpital, qui se retrouve “offerte” à un groupe privé et sera installée en centre ville dans un local acheté par la municipalité, hélas partie prenante du projet.

Ce projet représente une agression en règle contre l’hôpital public et un non sens en terme de soins. En effet, quand une personne malade se rendra aux urgences et que son état nécessitera une IRM, il faudra la transporter pour l’examen puis la ramener à l’hôpital. Perte d’argent puisque les frais avec le transport vont se retrouver majorés mais aussi et surtout perte de temps pour soigner la pathologie du patient, ce qui est autrement plus embêtant.

Défendre l’hôpital public c’est défendre notre système de santé et une certaine idée de justice sociale avec les soins pour toutes et tous de manière égalitaire où l’argent n’est pas un critère de possibilité ou non de se soigner.
Les “personnalités” politiques qui soutiennent ce genre de projet le font en toute connaissance de cause plus intéressées par le gain que par le bien être des gens.

C’est aussi notre affaire à nous, citoyen-n-es engagé-e-s ou non dans des actions politiques, associatives, syndicales de faire entendre notre voix.
Souhaitons-nous une bonne année à venir en espérant que nous saurons collectivement nous mobiliser contre celles et ceux, qui, partout sur notre territoire, participent à la mise en œuvre de politiques destructrices pour les plus modestes et au démantèlement de nos services rendus aux publics.

Partout, dans nos communes, dans nos communautés de communes, nos départements et nos régions, un seul objectif : faire vivre les mots étendards de notre République : Liberté, égalité, fraternité.

MARSEILLE : En lutte contre la réforme des retraites, la CGT énergie de Marseille va basculer des compteurs de boulangeries en difficulté sur des tarifs réduits.

"Action morale" résume Renaud Henry le secrétaire général CGT énergie en région PACA. Le jour de la mobilisation nationale et de la manifestation à Paris de boulangers qui réclament un bouclier tarifaire, le syndicat a basculé les compteurs de certaines boulangeries en difficulté sur les tarifs réduits, soit une économie de 50 à 60 % sur la facture.

Malgré le rappel à l’ordre du ministre Olivier Dussopt à l’issue du Conseil des ministres - "les coupures d’électricité sont des délits", le syndicat ne lâche pas. "C’est eux qui devraient être arrêtés parce qu’ils laissent des gens crever. Il y a 13 millions de précaires en France et c’est de leur faute. L’électricité est un droit au même titre que l’eau".

Renaud Henry dénonce une contradiction. Les prix de l’énergie flambent et "si toutes les PME vont couler, ils viendront nous expliquer pourquoi on doit travailler plus longtemps pour compenser le fait qu’il n’y a plus d’entreprises qui cotisent pour les retraites. Ça suffit les réformes néfastes !"
Même les communes demandent des "astuces" pour payer moins !

Et d’ores et déjà, certaines boulangeries marseillaises ont sollicité la CGT. Et elles ne sont pas les seules. "Des snacks, des bouchers, même des communes ! On est sollicités au quotidien, pour voir si on n’a pas une astuce pour payer moins. Parce que les gens ne peuvent plus faire autrement !" Le responsable syndical ne révèle pas où les électriciens vont opérer les bascules des compteurs, ni même combien de boulangeries seront concernées.
De potentielles coupures ciblées !!!

« Il y a beaucoup de réflexions autour d’actions positives de gratuité, comme à Marseille », a de son côté indiqué Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT. « Tarifs réduits (forçage du passage en heures creuses), suppression du comptage de la consommation... mais aussi rétablissement de tous ceux qui sont coupés malgré la trêve hivernale », a-t-il précisé.

VOUS AVEZ DIT SERVICE PUBLIC ?

La poste a décidé de remplacer le service du courrier prioritaire avec le timbre rouge par un système qui consistera pour l’expéditeur à envoyer un courrier électronique qui sera ensuite imprimé par un postier avant d’être distribué. Le postier s’engagera à ne pas lire le contenu !

Toutes les personnes qui n’ont pas accès à internet n’auront plus accès au courrier prioritaire. Que pèse la personne seule avec peu de ressources dans le monde rural ou au fin fond d’un quartier déshumanisé exclue de l’internet quand on n’a pas les codes ?
Ses priorités si peu rentables peuvent bien attendre quelques jours de plus ! Au 18e siècle il fallait deux jours à une lettre pour aller de Paris à Lyon et 5 pour Marseille, le progrès ce n’est pas pour les pauvres !
Quel intérêt pour l’entreprise privée qu’est La Poste, peuvent avoir les personnes aux faibles revenus ?
La machine à exclure est en marche et tourne à plein régime.

La Poste, toujours elle, lance en mars une expérimentation dans 68 sites en milieu rural et urbain. Les facteurs ne passeront plus quotidiennement au domicile même s’il y a du courrier à distribuer. Les facteurs auront une tournée spécifique un jour et une autre le lendemain. Les courriers recommandés les colis et la presse seront quant à eux distribués tous les jours.
Bien entendu les entreprises continueront à bénéficier du courrier quotidien. L’extension à tout la France de cette expérimentation qui aux yeux de la Direction de la Poste ne pourra être que concluante, sera évidemment accompagnée d’une réduction du nombre de facteurs, que la CGT estime à au moins 20.000 !

Rappelons que la Poste à une mission de service public, c’est à dire au service de l’intérêt général. Cette mission fixe entre autres objectifs le service universel postal et la contribution à l’aménagement du territoire. Or les bureaux de postes sont de moins en moins nombreux, moins de 7000 en décembre 2022. Ils sont remplacés par des agences postales ou intercommunales mises en place par les mairies ou les Relais-Poste, assurés par des commerçants qui sont de plus de 10 000 à la même date.

Société anonyme, elle doit tout avant faire du cash, alors le service rendu au public… !

Cette politique est celle de l’Etat puisque 66% du capital de La Poste est détenu par la Caisse des dépôts et 34% directement par l’Etat.

A cela s’ajoute la difficulté de plus en plus grande de se faire soigner puisque trouver un médecin généraliste que ce soit en ville ou à la campagne n’est plus du tout évident. Il est invraisemblable en 2023 que de nombreux français ne trouvent pas de dermatologue ou de gynécologue à moins de 70 km de chez eux. L’Hôpital public géré comme une entreprise est en crise par manque de financements et de personnels.

L’ensemble des services publics sont en souffrance. Leurs personnels les désertent les salaires sont indécents, les carrières peu attractives, il faut faire toujours plus avec moins de moyens, l’engagement professionnel n’est pas reconnu !

Les Français supportent des prélèvements obligatoires de plus en plus élevés pour un service de moins en moins bien rendu. L’Etat assume de moins en moins ses missions. Ce n’est pas une faillite, de l’argent il y en a. Mais il va toujours alimenter le patronat a fond perdu au détriment des dépenses sociales de tout ce qui contribue à rendre la société humaine plus agréable à vivre.

EHESS : Une vingtaine d’étudiants en garde à vue !!!

Dans un contexte de fort mouvement social contre la réforme des retraites, une vingtaine d’étudiants et étudiantes de l’EHESS (école des hautes études en sciences sociales) ont été placés en garde à vue lundi 23 janvier en début de soirée. La réponse de l’administration du campus, aussi répressive que rapide, interroge.

Ils et elles venaient de décider l’occupation d’un des bâtiments du campus : l’espace associatif, également appelé “cabane en bois”. « Tous et toutes ont été embarqués et dispersés dans des commissariats différents », raconte une étudiante à l’EHESS et syndicaliste étudiant-es.

Une autre étudiante sur le campus Condorcet, à Aubervilliers, a pu assister à l’intégralité de la scène, qui s’est déroulée hier soir, à Aubervilliers.

  • « À 20h15 on a vu les flics entrer dans la cabane en bois, qui était occupée par une vingtaine de personnes. Il y avait beaucoup de SUV garés, 3 fourgons et entre 10 et 20 policiers à l’intérieur du bâtiment. Ils ont mis entre 1h30 et 2h à les interpeller. Vers 22h15, les occupants ont été sortis deux par deux et emmenés dans les fourgons. La police n’a pas voulu nous dire où ils allaient. »

Une répression hors norme : Tant d’étudiants en garde à vue après une heure d’occupation à peine… La réponse, aussi répressive que rapide, de l’administration du campus, seule habilitée à déclencher l’intervention des policiers, interroge. « La salle de l’espace associatif est administrée par la présidence du campus Condorcet, pas de l’EHESS. Or c’est un nouveau campus public-privé, ce n’est pas géré comme une université mais comme une entreprise » explique l’étudiante.

Depuis le mardi matin, la présence policière est restée forte sur le campus. Un rassemblement en soutien aux interpellés a été organisé le mardi 24 janvier à 14h30. Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel. Mise au pied du mur, la présidence de l’EHESS, ainsi que celle du campus Condorcet, ont accepté de recevoir les étudiant-es, environ une centaine.
« Une enseignante a demandé au président du campus de s’engager par écrit à ce que les occupants ne soient pas poursuivis. Il a accepté mais a refusé de faire pression pour que les étudiants soient libérés ».

Au terme d’une assemblée générale tendue entre étudiants, professeurs et présidences de l’EHESS et du campus, la direction a indiqué avoir contacté la préfecture de police de Paris, via le ministère de l’Enseignement supérieur. Elle a ainsi demandé à ce que la situation des personnes interpellées soit examinée au plus vite, « en particulier celle des étudiants de l’EHESS et du campus ». La situation est désormais entre les mains de la procureure de Bobigny.

Ce climat général, hostile à toute mobilisation étudiante, est loin d’être propre au campus d’Aubervilliers. A l’université de Strasbourg, la semaine dernière, les étudiants ont été délogés de leur université par les CRS lors d’une AG. Celle-ci faisait suite à la journée de mobilisation massive contre la réforme des retraites. Avec une vingtaine d’étudiants interpellés, cette fois-ci, un cap vient d’être franchi dans la répression des mouvements étudiants.

Aubert&Duval a pamiers (Ariège) / Les anzines (Puy-de-Dôme) :

Suite aux résultats de la négociation sur les salaires et à l’assemblée générale des salariés d’Aubert et Duval Pamiers, il a été voté à l’unanimité, le blocage du site pour imposer à la direction les revendications en bloquant l’outil de travail. La reconduction de l’action sera votée en assemblée générale tous les jours.

MARSEILLE : Non à la hausse du prix de l’énergie !

Une situation difficile, notamment pour les plus modestes. C’est le cas des locataires des HLM des quartiers nord de Marseille, qui ont manifesté devant les locaux de leur bailleur social. Impossible pour eux de payer plus.
Devant les locaux du bailleur Habitat Marseille Provence, les habitants manifestent et prennent une décision. Ils ne paieront pas un euro de plus et se donnent déjà rendez-vous dans la semaine pour continuer à se faire entendre !!!

CHU DE NICE : La CGT décline l’invitation à la cérémonie des vœux du nouveau directeur général à l’Hôpital Pasteur 2 !

La CGT décline l’invitation à la cérémonie des vœux du nouveau Directeur Général, des présidents du Conseil de Surveillance, de la CME et du Doyen de la Faculté de Médecine.
Pour la CGT, aucun des vœux des salariés ne sont à ce jour entendus et ce depuis des années.

Le syndicat n’attend rien de bon après les scandaleux vœux du Président de la République qui stigmatisent les 35 heures et proposent aux professionnels d’organiser eux-mêmes leur temps de travail pour gérer les sous-effectifs.
Que dire du budget des hôpitaux, voté à l’aide du 49-3, avec un taux d’évolution 2023 inférieur à l’inflation !

Aucune réponse à nos 3 principales revendications portées depuis 2019 qui sont pourtant claires : nous voulons : la création de 100.000 emplois, une revalorisation des salaires correspondant aux qualifications et surtout l’arrêt des suppressions de lits et des fermetures de services.

Viennent s’ajouter à cela les annonces du Gouvernement sur la réforme des retraites qui vise à faire partir la plupart des hospitaliers à 64 voire 67 ans pour la majorité d’entre eux alors que dans notre profession la plupart des agents partent en invalidité avant l’âge légal de la retraite avec un montant de pension qui se réduit à peau de chagrin !

Pour exemple  : Une aide-soignante en catégorie active pourra prétendre partir à la retraite à 59 ans avec 43 années de cotisations mais il faudra qu’elle ait commencé à travailler à 16 ans (sachant que dans la Fonction Publique, l’âge légal est de 18 ans pour démarrer une activité) et ne pas avoir eu d’interruption de carrière, sans quoi cela réduira inexorablement le montant de la pension versée.

Alors non, Messieurs le Directeur Général, présidents du Conseil de Surveillance, de la CME et Doyen de la Faculté de Médecine, nous ne donnerons aucun crédit à la politique appliquée depuis des années dans notre établissement…

Nous continuons d’exiger avec et auprès des personnels :
– L’arrêt du Contrat de retour à l’équilibre financier
– Des embauches massives de personnels qualifiés et non qualifiés
– L’arrêt des fermetures de lits et de services
– L’amélioration des conditions de travail
– L’augmentation générale des salaires à la hauteur de nos revendications
– Le retrait de la réforme des retraite visant à nous faire travailler jusqu’à 64 ans
LA COLÈRE GRONDE DANS NOTRE ÉTABLISSEMENT ET PARTOUT EN FRANCE LES PERSONNELS SONT ÉPUISES ET SANS PERSPECTIVES D’AMÉLIORATION DE LEURS CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL

ALLEMAGNE :

Ford va supprimer jusqu’à 3 200 emplois en Europe, selon IG Mettal.
Le syndic a affirmé qu’il prendrait des mesures qui pourraient avoir de graves répercussions sur le constructeur automobile en cas de licenciements massifs !
Le constructeur automobile américain Ford prévoit de supprimer jusqu’à 3.200 emplois en Europe et de transférer certains travaux de développement de produits aux États-Unis, a déclaré lundi le syndicat allemand IG Metall, qui s’est engagé à prendre des mesures qui perturberont le constructeur automobile sur tout le continent si les suppressions de postes ont lieu.

Ford veut supprimer jusqu’à 2.500 emplois dans le développement de produits et jusqu’à 700 autres dans des fonctions administratives, les sites allemands étant les plus touchés, a affirmé IG Metall. Les travailleurs du site de Cologne du constructeur automobile américain, qui emploie environ 14.000 personnes, dont 3.800 travaillant dans un centre de développement dans le quartier de Merkenich, ont été informés des plans lors de réunions du comité d’entreprise.
Ford s’est refusé à tout commentaire, se référant à une déclaration faite vendredi dans laquelle il indiquait que le passage à la production de véhicules électriques nécessitait des changements structurels.

L’an dernier Ford a fait 7,6 milliards de dollars de bénéfice, le plus important depuis 2013. C’est dire que Ford n’a aucunement besoin de réduire ses coûts mais qu’il veut juste augmenter les bénéfices que touchent les actionnaires.
L’entreprise a annoncé l’année dernière un investissement de 2 milliards de dollars dans l’expansion de la production de son usine de Cologne, qui produit actuellement la Ford Fiesta ainsi que des moteurs et des transmissions, pour fabriquer un modèle tout électrique de grande diffusion.

Ford Europe produit, vend et entretient des véhicules de la marque Ford sur 50 marchés, employant environ 45.000 personnes dans ses propres installations, selon son site internet. "Si les négociations entre le comité d’entreprise et la direction dans les semaines à venir ne permettent pas d’assurer l’avenir des travailleurs, nous nous joindrons au processus. Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures qui pourraient avoir de graves répercussions sur l’entreprise, non seulement en Allemagne mais aussi dans toute l’Europe", a averti IG Metall !

UKRAINE : Les conducteurs de trolleybus de Kharkiv revendiquent pour de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires !

Depuis de nombreuses années, il y a des problèmes de violations massives des règles de sécurité, de la législation du travail et des salaires. Les chauffeurs de trolleybus de Kharkiv ont les salaires les plus bas d’Ukraine, soit environ un salaire horaire de 45 hryvnias (1,15 euro). Les réunions répétées avec les directeurs de dépôt n’ont donné aucun résultat positif. Les travailleurs sont contraints de faire des heures supplémentaires, en violant les règles sur les horaires de repos et de travail en équipe, pour gagner au moins un peu plus.

Les heures de travail pour les heures supplémentaires sont couvertes par une deuxième feuille de temps. Certains conducteurs travaillent de 14 à 16 heures par jour, ce qui est inacceptable, surtout parce qu’ils transportent des passagers.

De nombreux conducteurs sont partis pour d’autres villes, comme Odessa, Kyiv, Dnipro et Tchernivtsi, car les salaires des conducteurs de trolleybus dans ces villes sont beaucoup plus élevés qu’à Kharkiv.

Le non-respect du régime de travail et de repos entraîne des accidents, et le conducteur du trolleybus est contraint de payer les réparations à ses propres frais. La loi ukrainienne sur l’assurance obligatoire des véhicules ne s’applique pas aux trolleybus et aux tramways.

L’organisation syndicale de nos dépôts ne protège en rien nos droits, nous ne faisons que payer des cotisations et ne pouvons compter sur une aide financière qu’en cas d’urgence familiale.

Les conducteurs de trolleybus sont contraints de prendre des risques et d’enfreindre leur fiche de poste en raison de l’absence d’équipements de protection individuelle tels que des gilets de signalisation, des gants diélectriques , des gants combinés de protection, que le gestionnaire doit fournir à ses employés à ses propres frais.

Les conducteurs de trolleybus sont obligés de travailler uniquement en chemise blanche ou bleue, qui ne nous est pas fournie et que nous devons acheter à nos frais. Ils ont reçu des gilets pare-balles, un par matériel roulant, et le port du gilet pare-balles était également contrôlé et obligatoire.

Lors d’un raid aérien ou d’une menace de tir d’artillerie, nous sommes obligés de nous arrêter et de déposer les passagers, mais en fait cette exigence n’est pas respectée et le véhicule continue de fonctionner.

À ce jour, les transports électriques urbains continuent de fonctionner pendant le raid aérien et aucune mesure n’est prise par les forces de l’ordre ou les responsables des entreprises et des villes. Nous lançons un appel à l’aide au public, aux organisations syndicales indépendantes, aux journalistes et aux militants internationaux.

Nous voulons que nos problèmes soient résolus et qu’il y ait un salaire décent pour notre dur labeur et une grande responsabilité vis-à-vis des passagers.

   

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