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Les luttes en France...et ailleurs

mardi 21 février 2023 par Communistes

Une seule solution, attaquer le capital là où cela fait mal... par la grève !

Semaine du 13 février

Retraites : grève massive dans les raffineries Total !

A l’appel de la CGT, entre 75 et 100 % des salariés étaient en grève mardi 7 février selon les sites, a estimé le syndicat.
« Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour », a indiqué la direction, les grévistes utilisant des modalités d’action similaires à celles des précédentes journées d’action contre le projet de réforme des retraites.

100 % de grévistes à Dunkerque !
La CGT dénombrait 75 % de grévistes à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), 87 % à la raffinerie de Normandie, la plus importante de France, 90 % à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), et 100 % de grévistes au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord), contre le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite tel qu’envisagé par le gouvernement dans son projet de réforme.

Il faut prendre l’argent où in se trouve : chez les plus riches !!!

Alors qu’à Davos, les dirigeants et le gratin de la finance, arrivés en jets privés, se gargarisaient de la bonne résistance de l’économie européenne, l’ONG Oxfam France publiait "La loi du plus riche", un rapport accablant sur les inégalités croissantes en France.
Des riches toujours plus riches grâce à la crise :
Depuis 2020, deux tiers des richesses mondiales produites ont été captées par les 1% les plus riches.
Dans le même temps, en France, les milliardaires profitent des crises et s’enrichissent, notamment grâce aux aides de l’État : leur fortune a augmenté de plus de 200 milliards d’euros, soit une hausse de 58 %.

Bernard Arnault est devenu l’homme le plus riche du monde : sa fortune correspond à celle, cumulée, de 20 millions de Français-es !

Après le « quoi qu’il en coûte », les ultra riches, les grandes entreprises du CAC 40 ont, elles aussi, bénéficié de dizaines de milliards d’euros de l’État pour lutter contre la vie chère. Mais ces aides ne profitent pas à tout le monde de la même façon.
Si 5 milliardaires français sur 6 sont plus riches aujourd’hui qu’avant la pandémie, entre janvier 2022 et juillet 2022, selon l’Insee, les Français ont perdu 760 euros.

La crise aggrave la fracture sociale :
Depuis la crise de la vie chère, 4 Français-es sur 10 ont le sentiment de devoir se restreindre sur leur alimentation et 1 Français-e sur 10 dit avoir sauté des repas en 2022 faute de moyens… Et les femmes sont toujours en première ligne de la précarité.

Notre modèle de redistribution permet de corriger ces inégalités, mais il est fortement menacé. L’État privilégie les aides aux entreprises. En 2019, elles ont représenté 157 milliards d’euros, soit plus de 2 fois le budget cumulé dédié à l’écologie, aux transports, au logement et à l’appui aux territoires.

Il faut lutter contre ces inégalités :
« Cet argent ne profite pas aux salariés mais aux actionnaires, et pendant ce temps, nos services publics se détériorent de jour en jour ».
Une taxe sur les super profits et les grandes richesses pour réinjecter cet argent dans la fonction publique ou dans les retraites (seulement 2% de la fortune des milliardaires français-es suffirait à financer le déficit des retraites prévu par le COR en 2027 !)

Luttons pour l’augmentation des salaires et un SMIC à 2000 euros !

Un hiver 2023 pire que l’été 2003 ! Les Urgences craquent !

Dans un contexte de délabrement sans précèdent de notre système de santé, où les hôpitaux sont débordés, les personnels sont épuisés et le nombre d’arrêts maladie explosent dans des services d’urgences qui craquent de partout, les vœux de Macron à l’hôpital de Corbeil-Essonnes le 6 janvier dernier auraient dû « faire date ».
Pas d’état d’âme ! Le président n’a évoqué à aucun moment l’embauche de personnels ou l’arrêt des fermetures de lits, en expliquant que la situation est grave mais qu’il compte garder le cap. Il y a quelques jours, son ministre de la santé François Braun, en déplacement au CHU de Rennes, est allé plus loin en expliquant qu’il y aurait trop de services d’urgences !

Trop de services d’urgences en France ?
Voilà donc les intentions de ce gouvernement révélées ! Si on les laisse faire, 150 services d’urgences sont désormais menacés de fermeture dans un objectif de « rationalisation de l’offre de soins ». Un véritable scandale !
Bon nombre de directions appliquent à la lettre les consignes gouvernementales, comme au CH de Cavaillon où la direction vient de refuser de recruter le demi-poste de nuit qui permettrait de ne pas fermer les urgences ! Pour un demi-poste, ils mettent en danger toute la population de Cavaillon et de ses alentours !

En cet hiver 2023, la politique du gouvernement nous conduit à une désorganisation bien plus importante que lors de l’été 2003 ! Par son discours, le président Macron créé les conditions pour accélérer encore le chaos et les démissions.
Refus d’embauche, suppressions de postes soignants et administratifs, refus de titularisation des médecins étrangers, refus de revalorisation des salaires, poursuite des fermetures de lits, refus de l’abrogation de Parcoursup qui conduit à une pénurie d’élèves infirmier-e-s…
Les personnels des urgences se battent dans des conditions chaque jour plus difficiles pour sauver des vies. Comme leurs services qui saturent, ils craquent à leur tour !

Ça suffit ! Nous ne les laisserons pas faire !
La colère des professionnel-le-s, comme celle de la population, ne cesse de grandir !
Les grèves puissantes appelées dans l’unité des syndicats à partir du 31 janvier, du 7 et du 11 février pour défendre les retraites, a été une étape décisive pour ce rapport de force et gagner en même temps sur toutes les revendications des hospitaliers et médecins hospitaliers.
La mobilisation unie la plus large est à l’ordre du jour, pour rouvrir des lits, pour un plan massif d’embauche et d’attractivité pour les personnels, pour augmenter les salaires.

Grève dans les EHPADS publics du Havres (Seine Maritime) : "On est au bout du bout" !!!

Une grève a commencé, dirigée par la CGT des Ehpads publics au Havre avec une mobilisation le 9 février. Les agents y dénoncent des conditions de travail difficiles.
Fatigue, pression, voire même dépression. La situation des agents au sein des Ehpads publics « les Escales » au Havre inquiète à tel point que le syndicat CGT a déposé un préavis de grève qui encourt jusqu’au 30 mars.
La mobilisation s’est faite le jeudi 9 février, à 15 heures au Tétris, au Havre.
« On n’arrive pas à trouver un accord avec la direction », déplore une aide-soignante et représentante syndicale. Et les revendications sont nombreuses : fin de l’auto-remplacement, respect de la réglementation du temps de travail, un soignant pour 10 résidents en Ehpad classique, exit les journées de 12h, un effectif identique sept jours sur sept…

Là, ce n’est plus possible, les agents n’en peuvent plus. On est au bout du bout.
« On nous rappelle tous les jours » !
C’est le cas de Lucy, aide-soignante à la résidence Les Iris, en unité géronto-psychiatrie. « On nous appelle tous les jours pour dire, « Vous pouvez venir travailler ? » On nous envoie même des textos sur nos repos », lâche-t- elle aux côtés de ses collègues qui acquiescent toutes.
Une pression permanente, accentuée par un système d’auto-remplacement, dénoncé par les syndicats. Concrètement, il s’agît de combler les absences par le rappel de personnels en repos hebdomadaire ou en RTT.
« Il faut qu’on s’auto-remplace les week-ends si on prend des congés, à défaut ceux-ci peuvent être refusés » !
Les congés non-pris sont même supprimés. « Ils refusent nos congés. Ils sont reportés sous 15, 20 jours mais ils ne peuvent pas nous les donner alors ils sont supprimés ».
Une infirmière pour 120 résidents !!
Autre réclamation : un effectif constant et identique sept jours sur sept. Aujourd’hui, il y a environ, sur chaque site, une infirmière pour 120 résidents.

Un chiffre donné par les syndicats et concédé par la directrice qui évoque de graves problèmes de recrutements, liés à un secteur en souffrance, surtout depuis la crise du Covid-19. « Nous publions régulièrement des offres d’emplois mais à ce jour, nous n’avons aucune candidature ».
En attendant, les soignants tentent, tant bien que mal de faire leur travail auprès des résidents. Non sans conséquences sur leur santé mentale et physique : « Aujourd’hui, on a des filles en dépression, en burn-out qui vont au travail la boule au ventre. Elles font ce qu’elles peuvent avec les résidents. On n’a même plus cinq minutes à leur accorder, ne serait-ce que pour discuter ! On retrouve nos collègues en pleurs, sous somnifères, beaucoup parlent de perte de poids ».

« Ce qui nous retient, c’est notre métier » !
En décembre 2021, une expertise avait été menée relatant, entre autres, le témoignage des soignants à bout. Dans le document, on peut y lire leurs maux. « Peu soutenu par notre encadrement », « l’impression d’être un-e torche- cul », le « sentiment de ne pas bien faire son travail ».

Ces mots résonnent encore aujourd’hui, plus d’un an après le rapport. Alors, certains envisagent des reconversions ou quittent le métier, dégoûté-es.
Et ce n’est pas faute de l’aimer, comme l’indique une, aide-soignante travaillant depuis 2008 : « c’est un métier qu’on choisit, car on veut faire le bien. On travaille dans l’humain. Même en sous effectif, il faut que les résidents soient en sécurité, qu’ils aient mangé mais ça a des conséquences sur la santé mentale et physique des agents. Ils sont épuisés ».

Et de conclure : Les conditions de travail sont terribles mais ce qui nous retient, c’est notre métier. Des résidents nous disent « vous êtes ma famille ».

SHELL, BP, TOTAL : pluie de milliards pour les géants pétroliers !

La flambée des cours de l’énergie a fait bondir les bénéfices des géants des hydrocarbures, au détriment des consommateurs.
Des bénéfices ayant doublé voire triplé, de très généreux dividendes : si elle pénalise fortement les consommateurs les plus modestes, la flambée des cours de l’énergie fait toutefois des heureux du côté des géants des hydrocarbures et de leurs actionnaires. Dernière en date à communiquer des profits historiques, la firme britannique BP a annoncé mardi dernier un bénéfice record, hors provisions exceptionnelles, de 27,7 milliards de dollars en 2022 (25,7 milliards d’euros) soit deux fois plus que l’année précédente. Le Jeudi, l’autre géant britannique, Shell, avait lui aussi annoncé le bénéfice net ajusté le plus élevé de son histoire, à 39,9 milliards de dollars.

Ces résultats suivaient de peu ceux des géants américains ExxonMobil et Chevron, qui ont respectivement généré des profits de 55,7 milliards et 35,5 milliards de dollars.
Et ils précèdent la publication, mercredi, des résultats annuels de TotalEnergies, qui devrait suivre la même tendance. Au dernier trimestre 2022, la firme française avait connu un bénéfice de 6,6 milliards d’euros, en hausse de 43 % par rapport à la même période en 2021, grâce notamment à ses activités de gaz et de gaz naturel liquéfié (GNL), dont les prix se sont envolés en 2022. Selon les analystes, le bénéfice annuel de TotalEnergies devrait être largement supérieur à 20 milliards d’euros.

LVMH (Beauvais) : En grève pour les salaires !

Jeudi 9 février une grève a eu lieu devant l’entreprise LVMH de Beauvais. Les salariés se sont mobilisés pour une augmentation des salaires.
C’est la lutte et la fête ce jeudi 9 février devant les grilles du site LVMH à Beauvais. La musique dans les enceintes, des employé-es dansent, poussés par quelques automobilistes qui klaxonnent en signe d’encouragement. Les salariés occupent le devant de l’entreprise en y faisant grève pour de meilleurs salaires.
Tout commence il y a un mois, alors que les employés réclamaient une augmentation générale des salaires, la direction a fait une première offre : « un forfait de 120 € par personne plus une enveloppe de 0,2 % d’augmentation individuelle », raconte un représentant syndical CGT. Mais cette proposition n’a pas satisfait les travailleurs, elles et ils se battent pour 200 euros minimum.
Un mécontentement général :
Le lundi 30 janvier, jour de la seconde réunion entre les syndicats et la direction, un premier débrayage est organisé. À la sortie de la réunion, le compromis était de « 5,9% d’augmentation générale » des payes, avec « un talon de 135 € » pour chacun. « Ce n’est pas assez compte tenu de l’inflation en ce moment », révèle un gréviste.
« Ce que nous voulons vraiment, c’est une augmentation générale entre 7 ou 8 %. »
Les négociations avec les syndicats se poursuivent pour l’entreprise, en attendant la prochaine réunion est fixée au 14 février. L’entreprise française LVMH compte à Beauvais plus de 350 salariés. Le groupe LVMH avec à sa tête Bernard Arnault enregistre une année record, avec 14 milliards de bénéfices pour l’année 2022. L’enseigne de luxe se positionne comme le premier recruteur en France l’année dernière.

Maintenance nucléaire : piquet de grève chez ALTRAD-ENDEL pour les salaires !

La situation sociale se tend dans la filiale Altrad Endel, ancienne filiale d’Engie spécialisée dans la maintenance industrielle et nucléaire, et rachetée par le groupe montpelliérain en avril 2022. Le 7 février, l’intersyndicale CGT-CFDT a appelé à un mouvement de grève, avec manifestations au siège social montpelliérain du groupe et devant une dizaine de centrales nucléaires françaises.

Le « dialogue social » continue de grincer chez Altrad Endel, ancienne filiale d’Engie spécialisée dans la maintenance industrielle et nucléaire, et rachetée par le groupe montpelliérain en avril 2022. Alors qu’en fin d’année dernière, les syndicats CGT et CFDT avaient refusé de signer un accord suite aux négociations annuelles obligatoires (NAO), les syndicats CGT et CFDT ont appelé à des rassemblements le 7 février au siège social du groupe à Montpellier où se sont regroupés des salariés venus de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), Tartas (Landes) ou Brive (Corrèze), ainsi que devant une dizaine de centrales nucléaires, notamment celles de Cherbourg, Gravelines, Paluel, Penly, Cattenom, Fessenheim, Blayais, La Sentinelle ou Tricastin. Un rassemblement a eu lieu également devant le CEA Saclay en région parisienne.

SNCF : 1 cheminot sur trois 3 s’est mobilisé par la grève du 7 février

Au troisième jour de la mobilisation interprofessionnelle, l’action s’ancre dans l’entreprise. La réussite des manifestations auxquelles ont participé les salariés actifs et les retraités est également un marqueur important de la lutte engagée. Il faut maintenant envisager d’aller plus loin.
Dans un contexte de vacances scolaires et alors que le projet de réforme débute son parcours au Parlement, les salariés, les retraités, les jeunes ne désarment pas. Ils entendent, par la mobilisation, faire reculer le Gouvernement
 !
Il faut cependant mettre en débat l’intensification de l’action, par une participation massive aux manifestions, certes, mais également par un élargissement et un durcissement de la grève. Dans le ferroviaire, les cheminots ont entamé une première salve de 48 heures. C’est une étape importante qui doit constituer la première marche vers une mobilisation plus forte, tant sur les taux de grévistes que sur le rythme et le séquençage des journées de grève. Les contre-feux lancés par le ministre des Transports quant à l’exercice du droit de grève, les polémiques autour des week-ends de grands départs, les tentatives de culpabilisation, n’ont aucun sens !
Rien ne nous détournera de notre objectif : le retour de la retraite à 60, 55 et 50 ans !
Nous sommes tous concernés : actifs comme retraités, cheminots contractuels ou statutaires !
Les 7 et 8 février constituent un premier avertissement. Nous devons élever le rapport de forces ! Cela passera inévitablement par de nouveaux arrêts de travail décidés collectivement et à la hauteur de cette nouvelle attaque contre le monde du travail !

METALLURGIE : le gouvernement s’acharne, la mobilisation des travailleurs continue !

La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT se félicite du succès de la 3ème journée de mobilisation interprofessionnelle pour le retrait de la contre-réforme des retraites, portée par le gouvernement et défendue par le MEDEF. Des dizaines de milliers de travailleurs de la métallurgie se sont mis en grève, répondant aux appels le plus souvent intersyndicaux pour le 7 février et ont participé massivement aux manifestations.
Qu’ils soient salariés de grands groupes ou de petites entreprises ; qu’ils soient jeunes, âgés ou déjà en retraite ; qu’ils soient ouvriers, techniciens, administratifs, ingénieurs ou cadres ; que ce soient des femmes ou des hommes : tous unis pour le même objectif !

La détermination pour refuser le report de l’âge du départ en retraite est claire et massive. Le gouvernement doit l’entendre et retirer son projet de loi. Les subterfuges et les manœuvres de ces derniers jours pour essayer de diviser les salariés sont inutiles. Dans la Métallurgie, de nombreuses directions d’entreprises commencent à constater les conséquences des arrêts de production à répétition. Ce n’est pas par plaisir que les salariés grèvent leur budget familial. Ces sacrifices, ils les font pour améliorer leurs propres conditions de vie et celles de leurs enfants. Tout le contraire du projet gouvernement / patronat.

La CGT avance des solutions viables pour améliorer nos régimes de retraite par répartition (cotisations sur tous les revenus y compris ceux issus du capital, fin des exonérations de cotisations, égalité femmes / hommes….). La FTM-CGT encourage les syndicats à étendre la lutte partout où c’est possible, en faisant le lien avec des augmentations de salaire qui participent aussi au financement des retraites. La FTM-CGT appelle ses militants à continuer de convaincre les travailleurs, leur famille et plus largement toute la population

SANOFI : la chasse aux syndicalistes est ouverte !

Plusieurs semaines de grève ont affecté une quinzaine de sites de Sanofi en fin d’année dernière pour réclamer des augmentations de salaire. Depuis le début d’année, la direction du leader pharmaceutique lance procédure disciplinaire sur procédure disciplinaire. Dans le viseur, des militant-es et élu-es de la CGT et de SUD.
Peu avant midi, une petite centaine de personnes, drapeaux syndicaux en main, s’amassent sur les terre-pleins qui séparent les parkings du site Sanofi de Montpellier de la deux fois deux voies qui les borde. Toutes sont venues soutenir deux déléguées syndicales de SUD-Chimie, qui passaient chacune à leur tour devant un conseil de discipline dans la matinée. Plus tôt, 80 salariés s’étaient déjà réunis à l’intérieur du site, avant l’entrevue entre la direction et les deux syndicalistes.

Ce qui leur est reproché : leur présence sur un piquet de grève tenu par des salarié-s en lutte pendant trois semaines à compter du 24 novembre. Un piquet placé devant l’une des quatre entrées du site, celle de l’unité de production des produits pour investigation clinique. Sans réel blocage, assurent les deux militantes, puisque les camions ont été détournés préventivement par la direction vers les autres accès, pendant cette période.
Ce que confirmerait, selon leurs dires, le procès-verbal d’un CSE non encore définitivement validé. Pour autant, cela n’a pas empêché Sanofi d’y voir une entrave au travail et d’envoyer des lettres de recadrage à 15 salariés, expliquent les déléguées de Sud-Chimie.

La direction a également lancé une procédure disciplinaire pour faute lourde à l’encontre de deux salariées qui travaillent chez Sanofi depuis 36 ans pour l’une et 17 ans pour l’autre. Avec cette qualification de faute lourde, la multinationale peut prononcer une sanction allant jusqu’au licenciement. Et ce, dans un délai compris entre 48 h et un mois, à partir d’aujourd’hui.

Déjà 7 procédures de licenciement en un mois chez Sanofi :
« Sur le site de Le Trait, deux salariés élus CGT sont en procédure de licenciement. L’affaire est aujourd’hui entre les mains de l’inspection du travail », rappelle au micro le délégué syndical central CGT chez Sanofi. Mais ils ne sont pas les seuls à être inquiétés. Une autre procédure sur le site d’Ambarès près de Bordeaux a conduit à la sanction d’un salarié sans aller jusqu’au licenciement.
Enfin, mardi 7 février à Vitry, c’est au tour d’un délégué syndical central CGT d’être « convoqué à un entretien pour sanction pouvant aller jusqu’à licenciement ». Le mois dernier déjà, un salarié du site de Montpellier avait été viré.

« Le signal que la direction envoie à tous les salariés c’est : “regardez, j’attaque les élus, demain ce sera vous si vous bougez” ». Un avis partagé par les deux déléguées de Sud-Chimie incriminées, qui rappellent la force du mouvement sur les salaires de novembre et décembre 2022. Ce dernier a permis d’arracher quelques augmentations, qui restent toutefois insuffisantes au regard des bénéfices colossaux que la multinationale a distribués à ses actionnaires en 2021 : 4 milliards d’euros.

En tout cas, face à cette pluie de licenciements, la CGT Sanofi appelle d’ores et déjà à un rassemblement devant la direction générale du travail à Paris le 9 mars. Un appel dont l’objet est de se tourner vers le ministère du Travail, qui en dernier lieu valide ou invalide les licenciements des salariés protégés.
À Montpellier, si la décision de la direction tarde, les deux militantes de Sud-Chimie devront passer leur entretien individuel annuel, afin de fixer leurs objectifs de 2023. Une situation très inconfortable que les militantes résument simplement : « notre objectif 2023, c’est de conserver notre travail ».

Les ex-TOUPARGEL occupent les locaux à Argentan et menacent de vendre la marchandise !!!

Les 65 salariés de Place du Marché (ex-Toupargel d’Argentan) accompagnés de renforts venus de Vire occupent les locaux. 2,8 millions d’euros de marchandises pourraient être vendus.
Depuis lundi 6 février 2023 à 10 heures, les salariés de l’entreprise Place du Marché (ex-Toupargel) d’Argentan dans l’Orne occupent les locaux. Une décision prise en soutien à leurs collègues de Mantauban. Les employés du Tarn-et-Garonne occupent déjà leur dépôt depuis mardi 31 janvier 2023.
« Nous sommes les deux sites en France à être en possession de marchandises », explique le délégué syndical CGT à Argentan. Les salariés se joignent aux grèves nationales pour exprimer leur mécontentement.
Des employé-es de Vire en renfort :
En solidarité avec ce blocage de l’entreprise de surgelés, plusieurs employés de l’usine de Vire sont venus dans le Calvados ». Nous sommes dans le même bateau », alerte un salarié livreur qui a roulé 75 kilomètres avec deux de ses collègues.

« À Vire, il n’y a pas de marchandise, il n’y a pas de grandes conséquences à bloquer comme à Argentan », ajoutent les Calvadosiens.
Menace de vendre 2,8 millions d’euros de marchandises :
Les manifestants réfléchissent aux nouvelles actions qu’ils souhaitent mener. « Dans les chambres froides, nous avons 2,8 millions d’euros de marchandises », assurent les employé-es.

« Nous souhaitons, si rien ne change, vendre ces marchandises aux habitants d’Argentan et répartir les bénéfices entre tous les salarié-es. »
Cette démarche est un nouveau moyen de pression. « On fait savoir que notre colère monte », déclare un salarié.

Occuper les lieux jour et nuit :
Dans la salle de pause, les 65 salarié-es argentanais organisent une rotation pour occuper les lieux jour et nuit. Les matelas et sac de couchage arrivent donc peu à peu, afin que les équipes de nuit puissent se reposer. « On va faire un coin pour les hommes et pour les femmes. Nous resterons jusqu’à ce que les actionnaires et les liquidateurs réagissent ».

Première lettre de licenciement :
Le matin, la première lettre de licenciement est arrivée dans la boîte aux lettres d’un des employés. « On devrait recevoir les nôtres dans les prochains jours », ajoute le délégué syndical.
« Pour l’instant, les licencié-es sont au chômage à partir du 24 février, les délégués syndicaux ont jusqu’au 31 mars 2023 ».
L’espoir de conserver son emploi subsiste malgré ce long et lent combat face à des actionnaires « qui font le mort ».
Pour rappel, l’entreprise est en liquidation judiciaire depuis le 11 janvier 2023.
1900 emplois sont impactés en France.

DELL : les licenciements annoncés toucheront 5% des effectifs mondiaux !!!

Dell Technologies Inc. va supprimer environ 6 650 emplois, soit 5 % de sa main-d’œuvre mondiale, alors qu’elle est confrontée à un effondrement du marché des ordinateurs personnels et se prépare à une récession potentielle.
La décision prise lundi place Dell au même rang qu’un grand nombre de sociétés américaines, de Goldman Sachs Group Inc à Alphabet Inc, qui ont licencié des milliers de personnes cette année pour faire face à une baisse de la demande provoquée par une inflation élevée et des taux d’intérêt en hausse.
Dell avait déjà mis en place des mesures de réduction des coûts, telles qu’une pause dans les embauches et une limitation des déplacements, pour faire face à l’effondrement post-pandémique des ventes de PC, qui représentent plus de la moitié de ses revenus.

Cependant, ces mesures ne sont « plus suffisantes », a écrit Jeff Clarke, co-directeur des opérations, dans un mémo adressé aux employés.
« Ce que nous savons, c’est que les conditions du marché continuent de s’éroder avec un avenir incertain » a déclaré M. Clarke. Dell prévoit de comptabiliser les coûts liés aux licenciements dans son quatrième trimestre fiscal, qui se termine en janvier.

Son rival HP Inc. a également annoncé qu’il allait supprimer jusqu’à 6 000 emplois. Le marché des PC et des tablettes devrait connaître une nouvelle année de déclin en 2023 avec une baisse de 2,6 %, selon le cabinet d’études IDC, après une croissance rapide pendant la pandémie grâce au travail à distance.

« Ce n’était qu’une question de temps avant que la vague de licenciements technologiques n’atteigne les rivages de Dell, étant donné la sensibilité de l’entreprise à la confiance des consommateurs et des entreprises ».
Dell comptait environ 133 000 employés au 28 janvier 2022, dont environ un tiers était basé aux États-Unis.

GRANDE BRETAGNE : Enseignants, fonctionnaires, cheminots et bien d’autres ont participé à la plus grande grève depuis plus d’une décennie !

(Photo)

La Grande-Bretagne connaît sa plus grande journée de grève depuis une décennie. Un demi-million de travailleurs du secteur public ont protesté pour des hausses de salaires et une amélioration des conditions de travail.
Les enseignants, les fonctionnaires et les conducteurs de train ont cessé travail dans tout le pays, avec de nombreux rassemblements massifs à Londres, Cardiff, Brighton, Liverpool, Newcastle et ailleurs.

Le TUC (Trade Union Congress) accuse le « Cabinet des millionnaires » d’être incapable de comprendre l’impact de la baisse des salaires liés à l’inflation et aux politiques antisociales du gouvernement conservateur.

En représailles aux mobilisations massives, le 10 Downing Street veut déposer le projet de loi pour limiter les grèves (mise en place d’un service minimum), un projet dénoncé par les syndicats, qui réduirait les travailleurs au statut d’« esclave ». Ce projet de loi donnerait aux patrons le pouvoir de licencier les employés qui refusent d’arrêter les grèves.

Le système de santé confronté à la grève la plus importante de son histoire !
Des dizaines de milliers d’infirmières et d’ambulanciers ont arrêté de travailler pour la première fois le même jour. C’est la plus importante journée de grève de son histoire. Le système de santé public britannique a décidé de débrayer, lundi 6 février, pour réclamer des augmentations de salaires. Le personnel du NHS, le service de santé public et gratuit, a rejoint les piquets de grève tôt lundi matin. "Sous-effectif. Sous-évalué. Sous-payé", dénonçait par exemple une pancarte brandie par deux infirmières de l’hôpital Saint-Thomas, à Londres.

Opérations repoussées, urgences totalement débordées, attentes de plusieurs heures pour les ambulances... Le NHS, qui faisait il y a quelques années encore la fierté des Britanniques, traverse une profonde crise, affaibli par les politiques d’austérité en œuvre depuis plus de 10 ans et les conséquences de la pandémie.
Depuis sa création en 1948, il n’avait jamais été confronté à une grève d’une telle ampleur, avec des dizaines de milliers d’infirmières et d’ambulanciers arrêtant de travailler pour la première fois le même jour. Ils réclament une augmentation de salaire alors que le Royaume-Uni, où l’inflation dépasse les 10%, fait face à une grave crise du coût de la vie.
Mais ils se heurtent à un gouvernement conservateur qui refuse toute négociation face à ce mouvement soutenu par l’opinion.

ALLEMAGNE : des milliers de postiers font de nouveau grève pour des hausses de salaire de 15 % !

Lundi 6 février, environ 8.000 employés de Deutsche Post se sont remis en grève dans toute l’Allemagne. D’importants rassemblements de grève ont eu lieu dans dix villes, dont Berlin, Munich et Rostock. Mardi, des milliers d’entre eux ont à nouveau cessé le travail et ont manifesté, notamment à Hambourg, Dortmund, Sarrebruck, Nuremberg, Francfort-sur-le-Main et Stuttgart.

Le rassemblement de lundi à Berlin a montré que les travailleurs n’étaient pas prêts à accepter des bas salaires. Ils veulent être compensés pour la hausse des prix de l’énergie, du carburant, de la nourriture et des loyers.
Face à cette situation, bas salaires en baisse en termes réels, augmentation de la charge de travail, enrichissement de la direction et des actionnaires de la Deutsche Post, milliards dépensés pour la guerre et le réarmement, les postiers se montrent prêts à une lutte d’envergure.


Semaine du 20 Février.

Réforme des retraites, la double peine : travailler plus longtemps pour gagner moins !!!

Les unes après les autres depuis la réforme Balladur en 1993, les réformes des retraites participent à nous faire travailler plus longtemps et au final, à percevoir des pensions plus faibles. C’est la double peine… L’urgence, c’est d’augmenter le pouvoir d’achat, pas de reculer l’âge de départ à la retraite.

Avec la réforme des retraites défendue par le gouvernement d’Elisabeth Borne, tous les salariés-es vont prendre deux ans fermes, mais ce n’est pas tout. Le projet de loi veut non seulement réduire la durée espérée passée à la retraite, mais en plus, il va entraîner une baisse du niveau des pensions.

C’est la seule réforme qui joue à la fois sur l’âge légal de départ et sur le nombre d’annuités à cotiser. « Combien de salarié-es pourront répondre à ces conditions de plus en plus inatteignables pour vivre dignement leur vie de retraités ? »
La plus brutale et violente des réformes : De tous les coups de butoir contre le système des retraites, la réforme Dussopt est la plus brutale et la plus violente ! Pourquoi ? Parce qu’avec le recul de l’âge de départ à 64 ans et l’augmentation accélérée du nombre de trimestres à valider (42 puis 43 annuités en 2027 au lieu de 2035 pour une retraite à taux plein), nous allons devoir travailler plus longtemps pour au final, gagner moins d’argent.

Le cumul de ces deux mesures est d’une extrême violence sociale. Quelle femme de ménage, quel ouvrier du bâtiment, quel aide-soignant, quelle infirmière, quelle ouvrière du textile, quel chauffeur routier travaille 43 années cumulées, jusqu’à 64 ans et va réussir à avoir une pension complète à taux plein ?
Avec l’intensification du travail en France, quel cadre sous pression peut y arriver aussi ? On va augmenter le nombre de travailleurs en fin de carrière très pauvres : Dans les faits, très peu de salariés peuvent atteindre ce but, surtout avec les multiples ruptures de contrats de travail des seniors avant 60 ans… La moitié des actifs de plus de 60 ans ne sont plus au travail aujourd’hui parce qu’ils sont au chômage, en maladie ou au RSA.

Avec la réforme Dussopt, on va créer un sas de précarité entre la vie active et le moment où on peut faire valoir ses droits à la retraite. Et augmenter le nombre de travailleurs en fin de carrière très pauvres. Et une fois à la retraite à 64 ans, celles et ceux qui n’auront pas réussi à valider tous leurs trimestres ou qui auront de longues périodes avec de faibles salaires pour le calcul des 25 meilleures années de carrière seront soumis-es à une décote et percevront une pension encore plus faible.
Cumulés, tous ces phénomènes nous conduisent à travailler plus et à gagner moins. La CGT demande le droit de partir à la retraite à un âge raisonnable. Nous défendons le retour de la retraite à 60 ans, aucune pension en dessous du Smic parce qu’aujourd’hui, des millions de retraités touchent moins de 1 100 euros par mois ! Seule la lutte coordonnée et le blocage de l’économie fera reculer les gouvernants à la botte du capital !

Des radars automatiques débranchés par la CGT en LoireAtlantique  !

Depuis plusieurs semaines, la CGT mène une opération « Robin des Bois », organisée contre la réforme des retraites. Depuis plusieurs semaines, la Fédération CGT des Mines et de l’énergie (FNME-CGT) organise une opération « Robin des Bois » partout en France. Dans un communiqué publié mardi 7 février, la branche de la Loire-Atlantique a annoncé rejoindre le mouvement en menant des actions symboliques.
Ainsi, « une vingtaine de radars » du département ont été placés « en sobriété énergétique », ce qui « agit sur l’économie, et augmente le pouvoir d’achat », souligne le syndicat.

Cheminots : vers une grève reconductible à partir du 7 mars 2023 !

Le Gouvernement veut mettre en œuvre une réforme des retraites qui va maltraiter l’ensemble des salariés. Les cheminotes et les cheminots sont donc toutes et tous pleinement touchés, quel que soit leur régime d’affiliation (régime général ou spécial). Face à ce coup de force, la population est de plus en plus hostile au projet de loi, les manifestations sont massives, l’unité syndicale est très large.

Les ingrédients d’une victoire sont donc réunis. Pour autant, le Gouvernement contrôle les institutions et il peut imposer son projet de loi à l’Assemblée nationale, malgré les sondages, car il est dans un rapport de forces. Pour l’en empêcher, il faut amplifier les manifestations, mais il faut aussi activer d’autres leviers dont disposent les salariés : l’arrêt de la production.
En faisant grève, nous avons un vrai pouvoir sur l’économie. En reconduisant la grève, nous élevons au maximum la pression. C’est ce niveau de pression qui sera nécessaire pour faire reculer le Gouvernement.

Les cheminots ne sont pas seuls ! Les mêmes débats seront portés dans toutes les branches de la CGT et il y a déjà eu des actions communes avec l’énergie, les ports, la pétrochimie.

Aussi, les militantes et militants de la Fédération CGT des Cheminots, réunis en Conseil National et après en avoir débattu, ont décidé :

  • - De mettre en débat sur chaque chantier et dans chaque entreprise ferroviaire de la branche le lancement d’une grève reconductible à compter du 7 mars 2023 afin de répondre à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle ;
  • - D’organiser dans les prochains jours une nouvelle inter-fédérale afin de proposer cette modalité aux autres fédérations syndicales cheminotes représentatives ;
  • - D’interpeller les directions d’entreprise et les élus politiques sur leur soutien à la réforme. Pour organiser la riposte au Gouvernement, pour conduire toutes les actions nécessaires, informer les collègues et les usagers, préparer les grèves et les manifestations, la CGT mettra toutes ses forces dans la bataille.
    Les militantes et militants de la Fédération CGT des Cheminots revendiquent :
  • - Le retrait du projet de réforme des retraites du Gouvernement  ;
  • - La réouverture du régime spécial et son extension à tous les cheminots de la branche avec un retour au départ à 50 et 55 ans ;
  • - La création d’une Cessation Progressive d’Activité (CPA) ferroviaire pour tous les cheminots sur la base des contraintes permanentes liées à l’exercice des métiers allant au-delà des dispositifs existants  ;
  • - Des mesures spécifiques de déroulement et de fin de carrière  ;
  • - Des mesures générales salariales et une politique volontariste d’embauches ;
  • - Une augmentation générale des pensions  ;
  • - L’arrêt du plan « Borne/ Farandou » (casse du FRET, démantèlement de la SNCF, GIE, filiale TER, etc).

Les éboueurs en grève reconductible à partir du 7 mars  !

La CGT a lancé mardi un appel à la grève reconductible des éboueurs et de "l’ensemble de la filière" des déchets à partir de la journée nationale d’action du 7 mars contre le projet de réforme des retraites et le report de deux ans de l’âge légal de départ. "Les fédérations CGT des services publics et des Transports appellent dans toutes les entreprises, établissements publics et collectivités, à se réunir pour préparer la grève dans les secteurs de la collecte des déchets et ordures ménagères, du tri et du traitement des déchets, à partir du 7 mars et jusqu’au retrait du projet de loi", indiquent-elles dans un communiqué conjoint.
C’est pour l’instant le seul syndicat à lancer cet appel, mais la CGT est majoritaire par exemple à Paris, que ce soit chez les éboueurs municipaux et ceux du privé, rappelle le secrétaire fédéral de la CGT-services publics. La filière collecte et tri est partagée entre le service public, géré par les collectivités territoriales, qui dépendent de la fédération des services publics, et le privé (des entreprises comme Veolia, Derichebourg et Nicollin), dont les travailleurs sont organisés par la fédération des transports.

"C’est notre contribution, notre participation à l’appel de l’intersyndicale pour le blocage de l’économie", a-t-il déclaré, indiquant que la CGT va s’adresser aux autres fédérations syndicales du secteur pour élargir l’appel, "puisqu’on est dans la dynamique de l’intersyndicale nationale". "Deux ans de travail en plus, ce serait, pour une grande partie d’entre nous, le risque de mourir avant la retraite, ou peu de temps après. Face à un tel mépris de nos carrières, de nos métiers, de nos vies, l’heure est à la riposte et à la mobilisation générale", concluent les deux fédérations.

Non à la fermeture des urgences d’Ancenis (Loire Atlantique) !

Le service des urgences de l’hôpital d’Ancenis n’en finit pas de baisser le rideau la nuit (de 17h à 8h30) : fermeture en juillet, puis en novembre et décembre, après une fugace réouverture en janvier, il est à nouveau fermé depuis le 10 février sans aucune perspective de réouverture. C’est le résultat du GHT (Groupement hospitalier de Territoire) les urgences sont assurées par le CHU de Nantes, d’Angers qui sont déjà surchargés. Faute de moyens humains et surtout par volonté politique, c’est encore une fois la population qui trinque !!!

Pas de service public de premier secours, pour un bassin de vie de plus de 70 000 habitant-e-s ! Mais à quoi joue l’ARS ?!? Les services d’Urgences les plus proches sont ceux de Nantes, d’Angers, et Cholet tous à près de 45 minutes… C’est une véritable perte de chance pour les patient-e-s !!! Plus de 500 personnes se sont rassemblées ce samedi 18 février à Ancenis, pour exiger la réouverture des urgences de l’hôpital. Une section CGT à été créée pour défendre le personnel, le service public hospitalier et lutter contre la fermeture des urgences.
Stop à la dégradation des prises en charge et de l’accès aux soins !

Le trou macronien des cabinets conseil : des dizaines de milliards d’euros !!!

Le gouvernement ose invoquer un " déficit" de 12 milliards des caisses de retraite pour justifier leur contre-réforme refusée par l’immense majorité de la population ! En 3 ans, l’État a passé 500 commandes aux cabinets de conseils, 43 milliards dépensés !!! « La République des consultants ».

Telle est l’expression utilisée pour décrire le recours excessif de l’État français aux cabinets de conseil privés pour la gestion du pays. Constamment sollicités par l’État, ces cabinets ont fini par se substituer aux fonctionnaires publics relégués désormais au second plan.
Macron, a dépensé un pognon de dingue pour obtenir les conseils de cabinets privés internationaux dont McKinsey, dont le rôle dans la campagne de vaccination a soulevé une vive polémique en France. Ainsi, en 3 ans, plus de 500 commandes ont été passées.
Un phénomène qui va s’accélérant et qui ne manque d’indisposer de hauts fonctionnaires de l’État. Il s’accompagne d’un dysfonctionnement profond de nos services publics, qui ont perdu leur sens pour les fonctionnaires et sont en totale déconnexion avec les besoins des gens. Les données sont hallucinantes, dans une note publiée en avril, un groupe de hauts fonctionnaires estime à 163 milliards d’euros les services que l’État externalise sous forme de délégation de service public (120 milliards) ou d’achats de prestations intellectuelles (43 milliards).

Pourquoi des salariés ne déclarent pas leurs accidents de travail !!!

Une partie non négligeable des problèmes de santé au travail passe sous les radars du fait de stratégies de contournement chez les salariés : manque d’information, peur de perdre son emploi… Près de la moitié des accidents du travail ne sont pas déclarés dans le secteur privé, du fait de dysfonctionnements de l’Assurance-maladie, et parfois à cause des stratégies de camouflage par les employeurs

Chute chez les couvreurs, coupure et brûlure en cuisine, allergies et tendinites chez les coiffeurs, jusqu’aux naufrages chez les marins… « Ce sont les risques du métier » est une phrase qui revient souvent pour justifier les accidents du travail des professions très exposées. « De toute façon, on est obligé de le faire, le travail, si on a une douleur on fait avec, ça passe et puis c’est tout », résume un cuisinier de 27 ans interrogé dans le cadre de l’enquête sociologique SANTPE. Publié en août 2022, le rapport d’études reprenant cette enquête met en évidence que dans la coiffure, la restauration et le bâtiment les travailleurs des entreprises de moins de dix salariés vont plus mal que ce qu’en disent les données officielles.

« On a très vite vu qu’il y avait moins d’accidents du travail déclarés dans les TPE, que la santé y était déclarée bonne, alors que paradoxalement on y trouve davantage de risques professionnels, et la prévention est très mal développée ».
Un décalage qui s’explique par le fait que les salariés choisissent souvent eux-mêmes de cacher leurs problèmes de santé !!! La commission d’évaluation de la sous-déclaration des accidents du travail et maladies professionnelles, présidée par un magistrat de la Cour des comptes, a estimé dans son rapport 2021 que près de la moitié des accidents de travail n’étaient pas déclarés dans le secteur privé, du fait de dysfonctionnements de l’Assurance-maladie, et parfois à cause des stratégies de camouflage par les employeurs. Elle relève aussi un déficit d’information des salariés sur la santé et la sécurité au travail et pas seulement dans les très petites entreprises.
Par manque de culture de prévention dans leur entreprise, de nombreux salariés ne sont pas au courant des risques auxquels ils sont exposés, ou ignorent que toute lésion survenue dans le cadre du travail est un accident du travail qui doit être déclaré à l’employeur sous vingt- quatre heures.

La crainte de déclarer un AT !
« En 2022, on compte 37 déclarations d’accident du travail sur 2 800 agents [de Pôle emploi] en Normandie » , note la déléguée CGT de l’opérateur public à Rouen. Elle met en regard ce chiffre avec le nombre d’agressions, qui a augmenté, entre 2019 et 2021, de 72 % par téléphone et de 13 % dans les zones d’accueil.
« C’est très peu, ce ne sont pratiquement que des accidents physiques et malaises, et aucun pour burn-out ou crise d’angoisse, car les conseillers ne pensent pas qu’une agression verbale est un accident. Alors que cela peut aller jusqu’à des menaces de mort. »
Au-delà de ce problème de qualification des accidents, la principale raison de ne pas déclarer un accident du travail est la peur des conséquences, en matière d’image auprès de ses collègues ou de ses supérieurs. Craignant un non- renouvellement de contrat ou de mission, les intérimaires ou les salariés en CDD auront tendance à minimiser leurs accidents.

Le salarié se dit que dans la hiérarchie ça ne fait pas bien, surtout quand on est en CDD. En établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad), « souvent, on se fait mal en portant ou en manipulant un résident, on ressent un craquement au niveau du dos, des épaules , explique une aide-soignante à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis).
Mais beaucoup de femmes ne déclarent pas d’accident du travail par conscience professionnelle : dans les équipes on est de moins en moins nombreux, la charge augmente. Donc, on va moins s’arrêter, pour soutenir ses collègues. »

Dans certains secteurs, ne pas se plaindre est un signe d’excellence professionnelle. La valorisation de l’endurance est un enjeu de respectabilité, formant un « ethos de l’endurance » : « C’est mal vu de se plaindre, il y a une forme d’abnégation. » Rejetant les outils de prévention, qui peuvent être conseillés par les spécialistes, par exemple, les préventeurs des caisses régionales d’Assurance- maladie (Carsat), les dirigeants et salariés de TPE en particulier peuvent alors préférer les arrangements « maison ».

« A la rigueur, on pose un jour de congé, ou on intervertit avec un collègue, mais on va rarement chez le médecin. En coiffure et restauration, si on voit une douleur chez un collègue on prend sa place, on le met derrière le comptoir. »
« Les gens ont des sciatiques et continuent d’aller bosser, en passant du service à l’accueil par exemple dans la restauration ».
La non-déclaration est pourtant lourde de conséquences, et crée un cercle vicieux : si les accidents sont « invisibles », il n’y a pas de risques professionnels, et les conseillers de prévention, déjà peu nombreux au regard du nombre de TPE (29 % des 37 000 visites réalisées en 2021 par les Carsat concernaient des TPE), n’interviennent pas.
Elle prive aussi le salarié du remboursement à 100 % des soins et d’une rente pour incapacité permanente en cas de séquelles.

Impact de la proposition de loi « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » sur les travailleurs et les organisations syndicales  !

Jusqu’ici la loi prévoyait des sanctions pénales pour les personnes qui s’introduisaient ou se maintenaient dans un domicile, à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait (intimidation, violence psychologique) ou contrainte. Le groupe Renaissance (majorité présidentielle) par la voie des députés KASBARIAN et BERGE a déposé une proposition de loi visant à renforcer les sanctions contre les personnes occupant un domicile sans titre.

Dans le cadre du débat parlementaire, les sanctions ont été élargies aux locataires en impayés de loyers que ne quitterait pas leur logement à la 1ère injonction, les délais pour les procédures d’expulsion ont été réduits. Ainsi, la proposition de loi présentée à l’Assemblée nationale a triplé le montant de la condamnation (passant de 15 000 à 45 000 euros) ainsi que la peine de prison (passant de 1 à 3 ans).
Elle prévoit également que les sanctions s’appliquent à l’introduction et au maintien dans le domicile, que la personne à qui appartiennent les meubles y habite ou non, et que ce soit une résidence principale ou secondaire.

Les députés ont aussi réécrit l’article 1 : il est désormais prévu que ces sanctions s’appliquent également à toute « introduction ou maintien dans un local à usage d’habitation mais aussi « à usage économique », sans être titulaire d’un titre de propriété, d’un contrat de bail ou d’une convention d’occupation avec le propriétaire ou « sans son consentement ».

Cette proposition de loi a donc été adoptée à l’Assemblée nationale par les députés du groupe Renaissance, Les Républicains et le Rassemblement National. Elle est actuellement en débat en 1ère lecture au Sénat. La commission des lois du Sénat a diminué la sanction de 3 à 2 ans de prison, et de 45 000 à 30 000 euros d’amende dans le cas des locaux à usage économique.
Cependant, des sanctions plus élevées pourraient être rétablies lors du passage en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, la commission du Sénat est revenue à une sanction qui ne peut être infligée qu’en cas de manœuvres, menaces, voies de fait, ou contrainte.

Cela signifie donc que des grévistes qui feraient un piquet de grève dans leur entreprise pourraient être condamnés à 2 ou 3 ans de prison. En effet, tous les locaux d’une entreprise sont par définition à usage économique.
Cela aboutit également à ce que le patronat ou les propriétaires puissent faire évacuer les militants dans le cadre d’un flagrant délit, sans avoir à obtenir d’un juge des référés une ordonnance d’expulsion.

Enfin, l’article 1er bis, également ajouté par les députés et aggravé par la commission des lois du Sénat, pénalise le fait de faciliter ou d’inciter à l’occupation d’un domicile ou d’un local à usage d’habitation ou à usage économique. La sanction est de 3 750 euros d’amende.
Appeler, pour une organisation syndicale, à occuper une entreprise deviendrait donc passible d’une telle amende.
Ces amendements pourraient être considérés comme des cavaliers législatifs (c’est-à-dire des amendements qui n’ont aucun rapport avec l’objet premier de la proposition de loi) puisque la proposition de loi visait initialement à protéger les logements contre l’occupation illicite, or un local à usage économique n’est pas un logement.
L’aggravation de cette proposition de loi déjà délétère pour les citoyens, vise sans aucune retenue à criminaliser encore plus l’action syndicale. Après le passage au Sénat, la proposition de loi sera à nouveau débattue à l’Assemblée nationale en 2ème lecture avant un nouveau passage au Sénat.

Depuis le début, la CGT se mobilise avec la FSU, Solidaires, le SAF, le syndicat de la magistrature et un certain nombre d’associations telles que le DAL, la Fondation Abbé Pierre, le Collectif des Associations Unies, la Plate-forme Logement pour toutes et tous pour empêcher que cette proposition de loi devienne effective.

Loi de programmation militaire 2023-2030 : 413 milliards de budget !

Une escalade dangereuse. Lors de ses vœux aux armées, le Président de la République a présenté les orientations de la future Loi de Programmation Militaire (LPM) 2024-2030. Avec un budget de 413 milliards d’euros, Il s’agit de « transformer » les armées. Cette transformation se décline en quatre axes : le renforcement de notre dissuasion nucléaire, la préparation à la haute intensité, la protection de nos intérêts dans les espaces communs, le renforcement des partenariats internationaux.

Le journal, très Macroniste, « Les Echos » indique le cap : « Être en mesure d’agir et d’assurer les capacités de commandement nécessaires à un déploiement en coalition, ce qui suppose de pouvoir déployer rapidement 20.000 hommes ». Comme le souligne l’éditorialiste des « Echos », Jean-Francis Pécresse :
« Avec cette nouvelle LPM, la France envoie un message aux Européens comme aux Américains : vous pourrez compter sur nous en tant que grande nation-cadre de l’Otan ».

Une telle accélération est inquiétante. L’Histoire est truffée de pays s’armant frénétiquement, il ne s’agissait ni de préparer la paix, ni de garantir la sécurité du pays. Pour Macron : « Ces 413 milliards ne permettent pas de dessiner à eux seuls le nouveau visage de nos armées pour le siècle qui commence. Mais ils amorcent un investissement inédit, un changement profond qui sera ensuite irréversible ».
Macron exige dans son discours « la mobilisation de tous », surtout celle de la jeunesse. En effet, selon lui, « le Service National Universel (SNU) nous permettra de disposer d’une jeunesse parée à tous les périls ». Il est également prévu de doubler la réserve opérationnelle. M. Macron a décidé seul d’engager notre pays dans une « économie de guerre » en jouant avec les émotions et les peurs de nos concitoyens alors qu’un conflit se déroule aux portes de l’Europe.

Après la Grande-Bretagne (hausse de près de 40% des investissements militaires), la Roumanie (hausse du budget militaire à hauteur de 2,5% du PIB) et la Pologne (qui a passé des commandes massives dans l’armement, notamment auprès de la Corée du Sud et des Etats-Unis), c’est au tour de la France d’augmenter massivement son budget des Armées, en des proportions faramineuses.

C’est bien là le rôle de l’OTAN : faire augmenter les budgets de défense de ses membres pour préparer la guerre ! Tous les pays de l’OTAN devraient d’ailleurs atteindre et même dépasser l’objectif fixé de 2% minimum du PIB consacré à la défense en 2025 comme l’exigent les Etats-Unis. Ainsi, les budgets militaires des forces de l’OTAN devaient croître de 14% de 2021 à 2026. Suite à la guerre en Ukraine cette augmentation est réestimée à… + de 60 % !!
Les dépenses militaires ont dépassé les 2000 Milliards de dollars en 2021 soit deux fois plus qu’il y a 20 ans ! En France le budget des Armées sera en 2030 le double de celui de 2017 ! Le monde se réarme à une vitesse folle. Qui peut croire sérieusement que cela sera sans conséquence sur la sécurité du monde  ?
Qui veut la guerre augmente les budgets des Armées ! Qui veut la paix limite les budgets de défense et engage la voie de la diplomatie afin de faire cesser les conflits, celui opposant l’Ukraine à la Russie comme celui qui sévit au Yémen depuis trop longtemps.

Armer des belligérants comme le fait la France et d’autres en Arabie Saoudite ou ailleurs ne participe certainement pas à pacifier le monde. Attaché au principe d’une Défense Nationale, souveraine, indépendante et suffisante, la Cgt organisation pacifiste et internationaliste s’inquiète fortement des orientations prises par la France.
Notre pays doit pouvoir disposer des moyens humains et matériels pour protéger notre territoire et ses citoyens. Nos moyens de défense doivent également contribuer à participer à la pacification du monde. Le choix fait par M. Macron comme de beaucoup d’autres pays ne va clairement pas dans cette direction.
La surenchère militaire n’apportera pas la paix, elle provoquera encore plus de conflits sur la planète. M. Macron s’était engagé à augmenter le budget de l’éducation de 12 Mds et la santé de 8 Mds. Au vu des annonces faites sur la

Loi de Programmation Militaire qui contribuent encore plus à engager notre pays dans une « économie de guerre », il est évident qu’il a à nouveau fait un mauvais choix : Celui de la course aux armements et de l’insécurité au détriment des urgences sociales et de la paix dans le monde.

Espagne : manifestation monstre à Madrid pour la défense de l’hôpital public !

Un million de personnes ont défilé, dimanche 12 février, à Madrid pour la défense du système de santé public de la région, miné depuis des mois par le manque d’effectifs et de moyens, selon les organisateurs du défilé. Les manifestants, parmi lesquels figuraient de nombreux membres du personnel soignant, se sont retrouvés dans différents quartiers de la capitale espagnole, avant de converger vers la mairie derrière des banderoles proclamant « La santé ne se vend pas, elle se défend ».
« En Espagne, le système de santé public était très bon, mais, ces dernières années, il s’est fortement dégradé, surtout depuis la pandémie », a déploré une Madrilène venue défiler avec une amie. « Pour obtenir un rendez-vous, il faut désormais attendre des semaines.
Du coup, les gens filent aux urgences, qui sont complètement débordées », a renchéri cette dernière. « Nous n’arrivons plus à suivre » : La manifestation, organisée par des collectifs d’habitants, est la troisième de grande ampleur depuis trois mois dans la capitale espagnole, après celles du 15 janvier et du 13 novembre. Elle coïncide avec une grève entamée le 21 novembre dans les hôpitaux de la capitale à l’appel du principal syndicat de médecins de Madrid (Amyts), pour réclamer de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire.

« Il y a des listes d’attente interminables. Nous n’arrivons pas à suivre » , explique Maite Lopez, infirmière dans le public, qui manifeste pour être « enfin entendue ». « La situation est dramatique, déplore-t-elle. On ne peut pas bien prendre en charge les patients. » La grogne suscitée par les défaillances du système de santé s’est étendue ces derniers mois à d’autres régions d’Espagne, pays très décentralisé où la santé publique relève des autorités régionales, mais c’est à Madrid que le mouvement est le plus fort.

   

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