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Pour contrer l’inflation. Vite… l’échelle mobile des salaires !

13 octobre, construire le rapport de force nécessaire pour imposer nos revendications

mercredi 11 octobre 2023 par Unité CGT

Fin septembre 2023, sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient globalement de 4,9 %, comme le mois précédent. Si l’INSEE acte un « ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des services et des produits manufacturés », elle reconnaît une « accélération des prix de l’énergie, du fait du rebond de ceux des produits pétroliers », elle s’établit – fin septembre – à plus de 11 %.

Or, d’une part ce « ralentissement » observé par l’INSEE doit être relativisé du fait d’une augmentation à près de deux chiffres (9,6%) de l’indice des prix à la consommation des produits du secteur de l’alimentation, d’autre part le gouvernement a annoncé – dès juin dernier – son intention de réduire drastiquement les dépenses publiques, notamment en ce qui concerne les mesures d’aide au coût de l’énergie. Une nouvelle fois ce sont les familles les plus populaires qui vont être touchées de plein fouet par l’augmentation des prix.

Rappelons que ces chiffres de l’INSEE minorent la réalité de l’inflation. Selon le cabinet patronal Circana, en deux ans, les prix ont grimpé de 21,3% en France pour les produits de consommation courante ; + 13,6% sur un an en juillet 2022, et + 12,4 % sur un an en août 2023

Faisant mine d’agir, le gouvernement gesticule et s’accorde avec le patronat de la grande distribution pour vendre à prix coûtant – ce qu’il fait par ailleurs déjà – de façon plus ou moins ponctuelle, le carburant. On parle là d’une « ristourne » (SIC) de quelques centimes par litre alors que les grands monopoles pétroliers se gavent depuis des années, y compris grâce aux subventions publiques.

Ce nouveau choc austéritaire pour les travailleuses, les travailleurs et leur famille, est une attaque directe contre les salaires. Le patronat intensifie une première fois l’exploitation de celles et ceux qui travaillent en captant l’essentiel de la richesse créée. Alors que dans les années 80, la part des salaires dans la valeur ajoutée avait atteint les 75 %, elle plafonne à 58 % aujourd’hui soit plus de quinze points de perdu. Cette somme reprise aux travailleuses et aux travailleurs pour rémunérer les gros capitalistes représente, chaque année, plus de 250 milliards d’euros.

Cette baisse du salaire relatif, c’est-à-dire de la part de la valeur créée par le travail qui revient aux travailleurs, est d’autant plus insupportable que le patronat intensifie une seconde fois l’exploitation avec la baisse du salaire réel, c’est-à-dire ce que l’on peut acheter au quotidien avec le salaire.

Alors que l’inflation menace chaque jour, toujours plus, le niveau de vie des travailleuses et des travailleurs, les plongeant avec leur famille dans une pauvreté de plus en plus insupportable, il devient nécessaire de porter toutes et tous ensemble le rétablissement de l’échelle mobile des salaires.

L’échelle mobile des salaires ou l’indexation des salaires sur l’inflation. L’échelle mobile des salaires est un mécanisme qui – à l’image de ce qu’il se fait pour le salaire minimum – prévoit une augmentation minimale des salaires équivalente à celui de l’inflation. Car l’inflation qui se caractérise par la baisse de la valeur de la monnaie, ne permet pas aux travailleurs et aux travailleuses d’acheter – avec le même salaire – autant de biens et de services. Rappelons que l’échelle mobile des salaires était en vigueur en France jusque dans les années 80, sa fin ayant été actée sous la présidence du président « socialiste » (sic), François Mitterrand.

Cette indexation de l’ensemble des salaires sur l’inflation est d’autant plus indispensable que l’augmentation du SMIC ne permet pas de tirer l’ensemble des salaires vers le haut faute aux branches professionnelles dont les départs des grilles salariales se situent au-dessous du SMIC. Dans les faits on constate – à l’image des grilles salariales dans la Fonction publique – un tassement général des salaires. En clair, les travailleurs et les travailleuses doivent travailler dans la même boîte pendant plus d’une dizaine d’années avant de voir une quelconque augmentation sur leur fiche de paie.

Face à la montée en puissance de cette revendication, le patronat et ses chiens de garde commencent à nous resservir la même soupe que dans les années 80. Selon eux, les revalorisations salariales alimentent une « boucle prix-salaire », c’est à dire un mécanisme où la hausse de l’un alimente celle de l’autre. Et pourtant, si l’on regarde ces derniers mois voir ces, dernières années durant lesquelles les salaires ont stagné, voire diminué pour certains travailleurs, les prix ne font que d’augmenter.

Dans la réalité matérielle de la société capitaliste, il n’existe aucun mécanisme automatique, aucune « boucle prix-salaire », il n’existe que l’avidité d’une minorité prête à condamner la majorité à la misère pour s’enrichir.

À partir du 13 octobre, construire le rapport de force nécessaire pour imposer nos revendications. La crise systémique que traverse le capitalisme pousse le gouvernement, aux ordres des grandes féodalités capitalistes, à poursuivre la remise en cause de tous nos conquis sociaux. Les familles populaires sont prises à la gorge et ne peuvent plus subvenir aux besoins des leurs. 9 millions des nôtres sont en situation de privation matérielle et sociale, 9 millions des nôtres ne mangent pas à leur faim, 9 millions des nôtres n’ont pas accès aux soins, 9 millions des nôtres renoncent à se chauffer.

Alors que Macron promet de « veiller personnellement » à ce que les grandes entreprises « mettent la main à la poche », rappelons-lui que seul le peuple sauve le peuple. Le 13 octobre rassemblons les forces de notre camp social pour repartir à l’offensive après la séquence de mobilisation des retraites. Des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs ont relevé la tête, battons le fer tant qu’il est chaud.

Refusons que s’installe le défaitisme dans notre camp et proposons de mettre en débat dans tous les secteurs – à l’image de ce qui est avancé par la CGT dans les industries chimiques – un véritable plan de bataille pour imposer l’augmentation générale des salaires, le rétablissement de l’échelle mobile, et au-delà pour tout reprendre !


Voir en ligne : https://unitecgt.fr/echelle-mobile-...

   

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