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Colère des agriculteurs : le syndicat CGT des gardiens de troupeaux veut faire entendre la voix des ouvriers agricoles

vendredi 2 février 2024 par CGT

Le syndicat CGT des gardiens de troupeaux de l’Isère a réagi, jeudi 25 janvier 2024, au mouvement actuel des agriculteurs, évoquant la situation, selon lui occultée, des ouvriers agricoles. Dénonçant leurs conditions de travail, ces bergers et vachers ciblent nommément la FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale, qu’ils jugent « aux ordres des multinationales de l’agro-business ».

Ce sont « ceux dont personne ne parle », regrette-t-il. Dans un communiqué du jeudi 25 janvier 2024, intitulé « Les ouvriers agricoles disent stop à la misère et à l’exploitation », le syndicat CGT des gardiens de troupeaux de l’Isère (SGT-CGT) – qui représente essentiellement des bergers, mais aussi des vachers – a souhaité faire entendre la voix de ces grands oubliés de la mobilisation actuelle des agriculteurs.

Isère : le syndicat CGT des bergers défend les ouvriers agricoles

De nombreux bergers assument d’autres tâches, une fois l’estive terminée : ramasseurs de fruits et légumes, conducteurs d’engins, ouvriers dans les fermes…

Ce sont pourtant eux, rappellent-ils, qui permettent de « faire vivre un secteur économique essentiel dans lequel le recours au salariat est de plus en plus répandu ». Les gardiens de troupeaux « prennent soin de centaines, voire de milliers de têtes de bétail, durant la saison d’été, et sont aussi ramasseurs de fruits et légumes, conducteurs d’engins, ou ouvrier.es dans des fermes, une fois l’estive terminée », précise leur syndicat CGT.

« Nous faisons face à un patronat agricole des plus rétrograde »

Celui-ci détaille notamment les conquêtes sociales acquises de haute lutte, « afin d’arracher des droits similaires à ceux des autres salariés », souvent des années après. « Aujourd’hui encore, nous nous battons pour que le code du travail s’applique dans le milieu agricole », déplore le SGT-CGT. « Salaires de misères, heures non rémunérées, logements insalubres, discriminations racistes et sexistes, accidents et morts au travail sont monnaie courante en agriculture. »

Isère : le syndicat CGT des bergers défend les ouvriers agricoles

Les conditions de travail des bergers et plus globalement de l’ensemble des ouvriers agricoles sont très difficiles, selon le syndicat CGT, qui dénonce le non-respect régulier du code du travail par le patronat agricole.

Victimes de cette « précarité généralisée », les ouvriers agricoles doivent en outre affronter la répression visant, dénoncent-ils, tous ceux qui « osent dénoncer leurs conditions de travail ». Malgré tout, le syndicat des gardiens de troupeaux n’hésite pas à nommer sa cible. « Nous faisons face à un patronat agricole des plus rétrograde, incarné par la FNSEA, les Jeunes agriculteurs (ultralibéraux) et la Coordination rurale (extrême droite) », affirme-t-il.

Des « méthodes clientélistes voire mafieuses »

Des organisations « peu soucieuses du respect du code du travail et du bien être des salarié.es », tacle le SGT-CGT, qui évoque des « méthodes clientélistes voire mafieuses ». Avant de lancer une nouvelle accusation : « Le trio FNSEA-JA-CR est aux ordres des multinationales de l’agro-business, comme en témoigne l’impressionnant CV du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. »

Pour en finir avec ce « système mortifère », les solutions passent donc par « des convergences nouvelles entre la classe ouvrière et les petits paysans exploités », selon le syndicat des bergers.
Lequel prône ainsi « la planification démocratique de la production alimentaire, la construction de structures collectives, une socialisation de l’agriculture ouvrant la voie à la satisfaction des besoins alimentaires et non à l’enrichissement d’une poignée d’agro-businessmen ».

   

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