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Plus de 2000 personnes ont défilés de la gare de Lannemezan jusqu’à la centrale pénitentiaire pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah

dimanche 27 octobre 2024 par Delphine Pereira

Nous partîmes dans des bus de cinquante personnes, mais par un prompt renfort venus de toute le France nous nous vîmes plus de 3000 en arrivant à la prison de Lannemezan où est détenu notre camarade Georges Hibrahim Abdallah

La pluie n’avait pas douché les ardeurs des manifestants qui se sont retrouvés devant la gare de Lannemezan pour une nouvelle manifestation en soutien à Georges Ibrahim Abdallah « le plus vieux prisonnier de France et d’Europe », incarcéré à la centrale pénitentiaire de Lannemezan depuis 40 ans.

Plusieurs bus avaient été affrétés pour transporter les militants venus de Toulouse, Paris, Bordeaux ou encore Marseille et ce sont 3 000 personnes qui ont pris le chemin de la centrale afin de s’y faire entendre du détenu mais aussi des autorités.

Condamné pour complicité d’attentat mais libérable depuis 2014, le militant communiste libanais est pourtant toujours derrière les barreaux. Une 11e demande de libération a été formulée récemment et la décision sera rendue le 15 novembre prochain.

Sylvie Ferrer, députée des Hautes-Pyrénées et Andrée Tauriny, députée LFI de la Loire étaient côte à côte dans cette manifestation : « Il est temps qu’il sorte de prison et qu’il soit extradé vers le Liban, sa famille l’attend et l’ambassadeur du Liban est venu lui dire qu’il l’accueillerait à sa sortie. Aujourd’hui, ce sont les Droits de l’Homme que nous entendons défendre. En France, on a aboli la peine de mort mais on voit qu’il reste la peine de mort lente ».

Également présent dans le cortège, l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah, Me Jean-Louis Chalanset qui a déploré que le combat de son client soit assimilé à du terrorisme : « Il y a ce fantasme que de dire que, s’il est libéré, il deviendra un chef de guerre au Liban. Il y a une méconnaissance de ce qu’est un militant. C’est en raison d’un mensonge d’Etat qu’il est toujours en prison après 40 années. Il s’est toujours battu pour le peuple palestinien, il est donc aujourd’hui aux côtés du peuple Libanais ».

Un avocat confiant

L’avocat se dit confiant quant à l’issue de ce énième recours :
« J’y crois plus que lui. Lui, il n’a plus d’illusions. On a remplacé le supplice de la peine de mort par un autre supplice ».

Charles Hoareau, président de l’association nationale des communistes, dont Abdallah est président d’honneur se bat lui aussi :
« On ne demande pas de juger ce qu’il a fait ou pas mais aucun condamné n’est condamné à la perpétuité à vie ».

Le cortège s’est ensuite élancé au son de « Libérez Gaza, libérez Georges Abdallah » ou encore « Israël assassin, Macron complice » jusqu’à la prison ou les prises de parole ont eu lieu entre fumigènes et slogans des militants qui n’ont pas hésité à taper sur les grilles de la centrale, espérant se faire entendre du prisonnier.

Images  : Stephane Toque (ANC)


Voir en ligne : https://www.ladepeche.fr/2024/10/26...

   

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