Accueil > Voir aussi > Billets d’humeur > Les bulletins de vote n’arrêteront pas les bombes
Les bulletins de vote n’arrêteront pas les bombes
La lâcheté de la propagande électorale en période de génocide
jeudi 3 avril 2025 par Marginalia Subversiva

Ce billet d’humeur est à discuter, mais il faut bien se rendre compte que sans véritable soulèvement populaire pour la paix, notre pays ne pourra jamais intervenir, soumis qu’il est aux diktats de Bruxelles via Washington. Pour commencer signons la pétition « Foutez-nous la paix » : https://ancommunistes.fr/ecrire/?exec=article_edit&id_article=7660#
Ce qui fait peur aux régimes génocidaires ? Pas votre putain de bulletin de vote. Contestation. Boycott. Sabotage. Divulgation. Grèves. Qui affectent profits, réputation, et infrastructures.(JP-URC)
Le dernier article d’Yvonne Ridley, intitulé “Marching may not save Gaza, but voting can” [Manifester ne sauvera peut-être pas Gaza, mais voter, oui], est un fantasme libéral enrobé d’apologie du génocide. Non seulement c’est insultant, mais c’est dangereux. Face à l’extermination de masse, au nettoyage ethnique et à l’anéantissement colonial par les colons, l’auteur ose suggérer que la solution consiste à voter dans les systèmes mêmes qui soutiennent ce génocide.
Mettons les choses au clair : on ne peut pas voter contre un génocide orchestré par les mêmes gouvernements qu’on nous dit de soutenir dans les urnes. Les régimes américain et britannique ne sont pas de simples spectateurs, ils sont co-artisans de ce génocide(Et la France avec eux. NDLR). Ils le financent. Ils l’arment. Ils le justifient. Et ils font de la “démocratie” une arme, un bouclier moral, pendant que leurs partenaires de l’apartheid réduisent Gaza en poussière.
Voter ≠ Résistance. Voter = Maintien
L’article tout entier se lit comme la tentative désespérée de rediriger une authentique rage vers des rituels inoffensifs. Il reconnaît l’horreur – des bébés amputés sans anesthésie, l’aide humanitaire bloquée, des familles entières incinérées – puis dit : “Utilisez votre pouvoir. Aux urnes”.
C’est comme regarder une maison brûler avec des gens piégés à l’intérieur et dire aux passants : « La prochaine fois, votez pour la caserne de pompiers la plus proche. »
Le système pour lequel elle veut que vous votiez permet :
- le génocide d’Israël grâce à des milliards d’aide militaire.
- criminalise la protestation et la solidarité.
- diffame les antisionistes, les qualifiant d’antisémites.
- bloque toute voie significative vers la libération.
- voter ne sauvera pas Gaza. Jamais cela n’a été possible.
L’alchimie libérale de la culpabilité : transformer le sang en bulletins de vote
Ridley remercie les Palestiniens pour “nous avoir ouvert les yeux”, comme si les Palestiniens étaient là pour servir de prisme moral aux Occidentaux dans une quête d’épanouissement personnel. Elle se concentre sur les ressentiments des colons, sans surprise. Votre vote compte. Vous avez le pouvoir. Comme s’il s’agissait de l’éveil à la conscience des libéraux blancs, et non de la survie de tout un peuple.
- Les Palestiniens n’ont rien à voir là-dedans.
- L’objectif est d’apaiser le malaise occidental.
- C’est de la gestion des dégâts en prose.
Elle écrit : “La bonne chose à faire n’est pas de provoquer la chute d’Israël…
” Pourquoi pas ? Comment appelleriez-vous le démantèlement nécessaire d’un régime colonial, d’apartheid et génocidaire ? Vous voulez arrêter le génocide, mais protéger l’État qui le commet ?
C’est le but ultime du sionisme libéral : condamner la violence juste assez pour paraître humain, mais jamais assez pour perturber réellement le système qui la permet.
La véritable menace, ce ne sont pas les votes, c’est la contestation
Les politiciens n’ont pas peur des urnes. Ils ont peur des soulèvements mondiaux. Des campagnes de désinvestissement. Des salariés qui bloquent les livraisons d’armes. Des étudiants qui occupent les universités. Des villes entières qui s’arrêtent de tourner parce que le génocide n’est plus tolérable.
C’est ça, le pouvoir.
Vous savez ce qui fait peur aux régimes génocidaires ?
Sûrement pas votre putain de bulletin de vote.
Ce qui leur fait peur, c’est le refus. La contestation. Les boycotts. Le sabotage. Les divulgations. Les grèves. Les actions de masse coordonnées qui affectent les profits, la réputation, les infrastructures. Voilà pourquoi l’État criminalise la dissidence, et non le vote.
Ce n’est pas un optimisme anodin. C’est une tentative de dissimulation du génocide
Cet article n’est pas seulement naïf, il est violent. Il neutralise la résistance au nom de la bienséance civique. Il transforme le deuil collectif en bulletins de vote favorables aux mêmes machines de mort. Il tente de vous maintenir dans le rang pendant que Gaza est effacée.
Nous ne sommes pas ici pour entretenir le spectacle de la démocratie libérale. Nous sommes ici pour démanteler les systèmes qui financent et alimentent le génocide.
Alors non, voter ne sauvera pas Gaza.
Mais Gaza survivra à tous les empires qui ont tenté de la détruire.
Et pas grâce à un bulletin de vote.
Photo : Le vote n’arrêtera pas les bombes
Voir en ligne : https://ssofidelis.substack.com/p/l...