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Il ne s’agit pas ici d’oublier que "l’histoire ne repasse pas les plats"

vendredi 14 octobre 2022 par Alain Chancogne (ANC)

Cela n’empêche pas de rappeler une réalité à méditer aujourd’hui.

3 jours avant le 13 mai 1968, personne, ni Georges Seguy, ni le général de Gaulle, ni les éditorialistes de la presse écrite et audiovisuelle ne pouvait prétendre prévoir ce que l’ampleur de cette journée allait déclencher.

Je sais bien que nous ne sommes ni dans le même contexte ni dans le même rapport de forces.

J’entends simplement rappeler que c’est dans les heures et les jours qui ont suivi la riposte de la classe ouvrière et du monde étudiant aux violences du quartier latin (qui s’étaient déroulé dans la nuit du 10 au 11) qu’a l’initiative de la CGT ,la journée du 13 avait été décidée.

Que c’est suite à cette mobilisation sans précédent depuis des années que des assemblées générales souveraines de salariés ont construit la généralisation du mouvement qui restera dans l’histoire à ce jour comme l’affrontement de classe d’une envergure inédite depuis 1936.

Loin de moi bien sûr l’idée de comparer la poudrière étudiante de 68 et la lutte de nos camarades des raffineries ces jours-ci.

Mais la question des salaires et du pouvoir d’achat, les lourdes menaces sur notre régime des retraites, le passage en force de ce pouvoir et du patronat contre les droits des chômeur, les réponses répressives de réquisition, le refus de voir la France entrainée dans la spirale de guerre de par sa soumission a Biden et a l’Otan...

Oui sur toutes ces lourdes préoccupations, très majoritairement la classe ouvrière et les couches populaires de ce pays partagent le même sentiment qui peut se résumer " par ça suffit ça ne peut plus durer ".

Mon rappel du 13 Mai 68 vise uniquement à réaffirmer que les travailleurs et la jeunesse ont tous les atouts pour que mardi prochain s’enclenche un processus permettant à notre camp de faire reculer et de battre l’adversaire.

Pour cela l’arme décisive comme en 1968 c’est la démocratie ouvrière !

La Fédération CGT des Cheminots appelle déjà à ce que dans chaque dépôt soit mis en débat la question de la poursuite de la lutte.
Il devrait appartenir à la Confédération, aux fédérations et unions départementales de la CGT de s’inspirer de cet appel pour mobiliser la force militante.

Afin que dans le maximum de lieux d’exploitation, des décisions démocratiques de forme de lutte diversifiée se construisent avant pendant et après ce mardi 18.

Oui en face ils ont peur !

Il faut leur démontrer qu’ils ont raison de craindre un automne des luttes à la hauteur de la violence de classe d’un capitalisme aux abois englué dans les contradictions de sa crise systémique.

Je crois mesurer avec lucidité l’ampleur de la tâche.

Plus que jamais les paroles de Lénine sont actuelles :
" Là où il y a une volonté il y a un chemin "

Ce chemin nécessite boussole marxiste et intelligence de classe.

Nous sommes des milliers qui pouvons individuellement et collectivement partout où nous nous trouvons être les indispensables épices pour ce plat de Résistance...

Illustration
Un certain 13 mai 68

   

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