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Pérou : Insurrection populaire contre le coup d’État parlementaire

dimanche 22 janvier 2023 par Contre-Attaque

Encore un fois les États-Unis se sont appuyés sur la bourgeoisie "compradore" du Pérou pour essayer de mettre fin à la politique progressiste du président Pétro Castillo. Depuis le Brésil, la Bolivie ou la Colombie c’est toujours la même tactique : mettre en avant la minorité bourgeoise contre l’avis du peuple. Une autre manière de provoquer des révolutions oranges. Mais cela ne marche pas à tous les coups. Apparemment le Pérou ne se laisse pas faire ! (JP-ANC)

- "Qu’ils s’en aillent tous" -

La "prise de Lima" était annoncée et préparée : des dizaines de milliers de personnes ont traversé le Pérou pour envahir les rues de la capitale du pays d’Amérique Latine. La démonstration de force a eu lieu le 19 janvier 2023, devant le Congrès.

Voir la vidéo ici : https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2023/01/323101423_556167556558565_7208005311476838787_n.mp4

Depuis le 7 décembre, un soulèvement est en cours au Pérou, en réaction à la destitution du président de gauche Pédro Castillo, élu en juillet 2021. Métis, issu d’un milieu pauvre et rural, Castillo représente une gauche sociale, appréciée par la population amérindienne et paysanne.

En 1 an et demi, Castillo n’a quasiment pas pu gouverner. Il voulait réformer la Justice et convoquer une Assemblée Constituante, comme il l’avait promis durant sa campagne. Mais à chaque fois, il s’est heurté aux députés, majoritairement de droite.
En décembre, il a été destitué et enfermé dans une prison militaire, le Parlement l’accusant de « rébellion ».
Depuis, un nouveau gouvernement "temporaire" non-élu s’accapare le pouvoir.

La nouvelle présidente, une ancienne ministre, a déclaré l’état d’urgence et a déclenché une répression extrême provoquant plusieurs dizaines de morts, une cinquantaine selon les observateurs. La présidente ne prévoit pas de vraies élections avant 2024. Les élites qui ont fait tomber la gauche sont soutenues par les grands propriétaires terriens, les conservateurs et les racistes, et sans doute aussi par les capitalistes du nord qui ne voient jamais d’un bon œil un président socialiste en Amérique du Sud.

Des affrontements très durs ont lieu depuis des semaines dans plusieurs villes du pays, entre manifestant-es dénonçant le coup d’état et les milices d’extrême droite alliées à la police. De nombreux barrages routiers et grèves ont lieu.

Le 19 janvier, des colonnes de véhicules ont déversé des dizaines de milliers de manifestant-es, souvent venu-es des Andes, dans le centre historique de Lima, sous les applaudissements.

Des masses paysannes, ouvrières ou étudiantes ont défilé dans la capitale.
Elles réclament une dissolution du Parlement, des élections anticipées et une assemblée constituante, avec le célèbre slogan "Que se vayan todos", "Qu’ils s’en aillent tous".
Pour l’instant, le régime reste sourd aux exigences populaires.

   

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