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La police : une milice aux ordres de l’État, peut-elle lui désobéir ?

mercredi 26 juillet 2023 par Jean Levy

La police est, dans tout État, une milice à son service exclusif, chargée de maintenir l’ordre, selon les lois de cet État.
En France, la police et ses différents services, dépendent directement du Ministère de l’Intérieur, de « la place Beauvau », comme on dit dans le langage commun..
Ce ministre est responsable entre autres, de l’ordre public, de la sécurité des citoyens, de leurs droits comme de leurs biens, dans le cadre juridique strict de la Constitution.

La police devait être, en principe, une force qui garantisse la concorde entre les citoyens dans leur vie quotidienne : n’est-ce pas pour ces raisons qu’on les nommait naguère « les gardiens de la Paix » ?

Pourtant, au nom de l’ordre, ils intervenaient naguère, en cas d’incidents, de manifestations et réprimaient les gens à coup de pélerine, de bâtons. Leurs excès, les armes dont ils disposent, leur tactique dépendent de la hiérarchie et du ministre qui les contrôle.

C’est ainsi, que les massacres des Algériens à Paris le 17 octobre 1961 fut organisé par le préfet Papon lui-même, tandis qu’en mai 68, le préfet Grimaud a mis fin à l’usage de la force.

Or en France, depuis la présidence Hollande, la police - comme la gendarmerie - sont bien utilisées comme une milice d’Etat contre les Français en colère, qui manifestent pour leur retraites et leurs salaires..

Et depuis le mouvement des Gilets Jaunes, Macron a doublé la mise, via son ministre de l’Intérieur. Il a permis d’utiliser des armes de guerre tirant à bout portant et de gazer les gens qui défilent tranquillement, laissant faire les provocateurs piller les boutiques, pour tenter d’en faire supporter la responsabilité sur les manifestants.

D’un autre côté, on ne voit plus dans nos rues, des « gardiens de la paix » régler la circulation ou renseigner les citadins sur le métro le plus proche, ou une rue qu’on a du mal à trouver.

Aujourd’hui, le pouvoir élyséen, en difficulté dans l’opinion, donne à la police le droit de réprimer par tous les moyens. Les abus signalés sont peu sanctionnés. Les "forces de l’ordre" n’en font plus qu’à leur tête, tirant à bout portant sur des récalcitrants , sans être poursuivis par leur hiérarchie, solidaires en tous points de leurs fonctionnaires.

Et le ministre Darmanin laisse faire. Et le Président ne dit rien.

Même quand des policiers maltraitent des manifestants, leur infligent des sévices reconnus par l’image, sont déférés devant la justice, que celle-ci fait son métier et met en examen les auteurs des violences, voire incarcère l’un d’entre eux, leurs collègues policiers applaudissent le contrevenant, et que le patron de la Police nationale fait publiquement chorus...

Que croyez-vous qu’il advint ?

Rien ! Gérard Darmanin reste muet, et le Président, pourtant gardien des institutions, n’a pas un mot pour condamner ce haut fonctionnaire qui applaudit les policiers sanctionnés par la justice ordinaire !

Sommes- nous ainsi tombés dans une République bananière ?

Ou tout simplement dans un système, qui se sent perdu, et qui par s’oriente vers un pouvoir totalitaire, sans droits ni lois.

   

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