Et pendant ce temps, les députés israéliens se réunissent pour discuter de la construction de colonies à Gaza

Les membres de la Knesset israélienne se sont réunis le 4 janvier pour discuter de l’avenir de Gaza après la guerre et ont appelé au recrutement de colons prêts à s’y installer, selon les médias israéliens.

Des chefs de conseils, des rabbins et des personnalités publiques ont également participé à la réunion.

Selon Israeli News12, le mouvement Nachala, qui est chargé d’organiser les colons pour former des colonies dans de nouvelles zones, se réunira le 28 janvier à son siège de Jérusalem pour discuter plus avant de ces questions.

La réunion a été organisée "face à des signes alarmants de faiblesse concernant la prochaine phase des combats et un appel à la création de colonies dans la bande de Gaza".

Le groupe a déclaré qu’il y a une demande accrue pour de nouvelles colonies dans la bande de Gaza, et que des "milliers" ont demandé à faire partie d’une nouvelle colonie dans cette région.

Lors de la réunion du 28 janvier, les cartes et les étapes des colonies proposées pour être construites à Gaza devraient être présentées.

Le mouvement Nachala a également ajouté que lors des conférences précédentes, des membres de la Knesset étaient également présents et soutenaient le processus. Il s’agit notamment de personnes telles que Tali Gottlieb, Ariel Kellner et Limor Son Har Melech.

La présidente du mouvement Nachala, Daniela Weiss, a déclaré : "Après le terrible massacre du 7 octobre, nous entendons chaque jour davantage de ministres et de membres de la Knesset qui comprennent qu’il n’y a qu’une seule option pour mettre fin aux combats avec l’ennemi à Gaza - et c’est de rendre la terre au peuple d’Israël et de coloniser Gaza avec des Juifs".

M. Weiss a également déclaré aux médias israéliens qu’ils devraient "avoir des objectifs autres que la guerre" et "autres que la destruction du Hamas et la récupération des otages", ajoutant qu’ils devaient faire de "toute la bande de Gaza un lieu pour de nouvelles communautés israéliennes".

"Il reste environ deux millions d’Arabes à Gaza et ils ne vont pas rester. Ils partiront vers d’autres pays. Ils n’ont plus de raison de rester là" a-t-elle ajouté.

Mme Weiss a indiqué qu’elle avait prévu deux réunions avec des dirigeants de 15 organisations différentes afin de planifier la réinstallation des habitants de Gaza.

"Israël devrait créer un problème pour les Arabes, au point que l’Égypte, la Jordanie et la Turquie soient obligées de les absorber en tant que réfugiés, comme elles l’ont fait pour la Syrie. Nous ne devrions rien leur offrir pour qu’ils partent. Je ne me concentre pas sur ce qui est le mieux pour eux, mais sur ce qui est le mieux pour Israël", a-t-elle déclaré.

Recolonisation de Gaza

La semaine dernière, des ministres d’extrême droite ont appelé à la "recolonisation de Gaza", selon les médias israéliens.

Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et le ministre des finances, Bezalel Smotrich, ont déclaré qu’ils "encourageaient" la migration des Palestiniens de Gaza, affirmant que c’était la solution à la guerre.

M. Ben Gvir a ajouté qu’il pensait qu’il s’agissait d’une solution "correcte, juste, morale et humaine" et que "non seulement je n’exclue pas la possibilité d’une colonie juive là-bas, mais je crois que c’est également une chose importante".

Il a ajouté qu’"Israël contrôlera en permanence le territoire de la bande de Gaza", y compris par l’établissement de colonies.

Le lendemain de ces commentaires, le département d’État américain a qualifié cette rhétorique d’"incendiaire et irresponsable".

Le département d’État a déclaré que "de telles déclarations [devaient] cesser immédiatement" et que "nous avons été clairs, cohérents et sans équivoque sur le fait que Gaza est une terre palestinienne et restera une terre palestinienne, sans que le Hamas ne contrôle plus son avenir et sans qu’aucun groupe terroriste ne soit en mesure de menacer Israël". [1]

La guerre contre Gaza a commencé à la suite d’une attaque du Hamas contre Israël, qui a fait environ 1 140 morts. Depuis, Israël a tué au moins 22 000 Palestiniens à Gaza et en a blessé plus de 50 000 autres.

Depuis le 7 octobre, Gaza est plongée dans une profonde crise humanitaire, après qu’Israël a privé l’enclave assiégée de carburant, nourriture, eau, électricité et d’aide depuis le 9 octobre.

Traduction : AFPS