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La France en grève

mercredi 13 mars 2024 par Unité CGT

Grèves dans les centres d’appels Agaphone, dans les industries métallurgiques, (Aresia, Safran) et chimiques (Adisseo, SNCZ) ; grèves pour les salaires à But et ID Logistics, mobilisation contre la répression patronale dans le commerce et les services, notamment la prévention-sécurité ; grèves des aiguilleurs SNCF du Grand-Est et des travailleurs de l’Education dans le 93, grève des marins de Corsica Linea et de La Méridionale

Les salariés du centre d’appels Agaphone en grève

Les salariées du centre d’appels Agaphone, implanté à Cabourg, dans le Calvados sont en grève reconductible depuis le lundi 11 mars, après une première journée de débrayage spontanée le jeudi 7 mars. Les salariées de ce centre de secrétariat externalisé sont épuisées et révoltées par des conditions de travail indignes et une surcharge conduisant aux burn outs et épuisements physiques et psychologiques des téléopératrices.

À ces conditions déplorables s’ajoutent le déni et le mépris du groupe Agaphone pour ses salariées. Cités par la presse locale, les grévistes expliquent que la direction « refuse le 13e mois, la prime de Noël a été diminuée et la prime d’assiduité saute dès les premières heures d’absence ». Les salariés en grève exigent « une augmentation de salaire de 5 % rétroactive au 1er janvier 2024 ; une prime exceptionnelle de 700 € ; un 13e mois à partir de décembre 2024 ; une prime de vacances de 300 € à partir de juin 2024 et négociable chaque année. »

Grève nationale pour les salaires à But le 9 mars

Une grève nationale, à l’initiative d’une intersyndicale CGT, CFTC et FO, a perturbé le géant de la distribution But sur l’ensemble des magasins du groupe le samedi 9 mars. Les salariés en grève et en lutte revendiquent des augmentations de salaire pour tous et toutes dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).

La grève des marins de Corsica Linea paralyse le transport entre la Corse et le continent

Les marins de la compagnie maritime Corsica Linea ont engagé avec la CGT une grève de 48h ce lundi 11 mars. Les rotations de Corsica Linea entre la Corse et le continent sont ainsi suspendues durant ces deux jours tandis que l’autre compagnie maritime, la Méridionale, annonce un trafic « très perturbé ».

Les marins s’opposent, avec la CGT, à l’ouverture, le 6 avril prochain, d’une nouvelle rotation entre Toulon, la Corse et Livourne (Italie) par La Méridionale. Pour la CGT, cette opération risque de mettre à mal la délégation de service public (DSP) de transport maritime de continuité territoriale entre la Corse et le continent.

“Il est hors de question que cette ligne démarre, appuie Frédéric Alpozzo, le secrétaire général de la CGT marins. Elle n’a pour seul but que de faire exploser la DSP aux yeux de Bruxelles en ouvrant la porte à des contestations sur le plan juridique. Il appartient aux marins des deux compagnies de se mobiliser ensemble pour empêcher cette destruction et renforcer le service public entre la Corse et le continent.”

Grève victorieuse des ouvriers de SNZC dans le Nord

A Bouchain, près de Douai dans le Nord, les ouvriers de la Société Nouvelle des Couleurs Zinciques étaient en grève la semaine dernière à l’appel de la CGT. Les salariés de ce site industriel chimique de la SNZC, entreprise spécialisée dans le développement, fabrication et vente de pigments anticorrosion, ont obtenu satisfaction sur leurs revendications d’augmentations salariales.

L’Éducation massivement en grève depuis 10 jours dans le 93

Depuis une dizaine de jours, la grève massive du personnel de l’éducation a rendu illusoire toute perspective de rentrée scolaire habituelle en Seine-Saint-Denis et le mouvement tend à déborder en Ile-de-France et inspire à la construction de mobilisations à travers la région parisienne.

Très fortement mobilisés, les travailleurs de l’Education dans le 93, en lien avec la CGT et les autres syndicats de l’Education mais aussi avec les organisations de parents d’élève, exigent une aide immédiate de l’Etat pour le département, un véritable plan d’urgence chiffré à 358 millions d’euros, la fin de la casse de l’école publique.

En plus de 5 200 professeurs supplémentaires, les syndicats revendiquent davantage d’infirmiers et de médecins scolaires, ainsi que des assistantes sociales en nombre suffisant, et un investissement dans les établissements scolaires, très vétustes, et dont les images de délabrements ont fait le tour des réseaux sociaux.

Jeudi 7 mars dernier, veille d’une nouvelle journée de mobilisations et grève du 8 mars, les syndicats comptabilisaient pas moins 45 % des professeurs des écoles et 60 % des profs de collège et lycée en grève.

Les aiguilleurs en grève dans le Grand-Est paralysent les lignes TER

Le trafic sur les lignes de TER dans la région Grand-Est a été disloqué le 11 mars par le mouvement de grève des aiguilleurs de Champagne-Ardenne à l’appel de la CGT. Les grévistes exigent des revalorisations salariales, davantage d’effectifs et de meilleures conditions de travail.

Grèves massives pour les salaires à Safran

Une nouvelle grève nationale très suivie a secoué le groupe industriel Safran le mardi 5 mars, après une première journée de grève massive le 14 février. Des milliers de travailleurs, plus de 25% des effectifs du groupe en France, ont fait grève pour des augmentations salariales.

Pour l’intersyndicale, « la direction a fait de nouvelles propositions, en réponse à notre mouvement, le 21 février dernier. Mais le compte n’y est toujours pas. L’ensemble des mesures n’est pas à la hauteur de nos attentes. Notre demande est légitime : des dispositions salariales au moins égales à 2023. »

Grève pour les salaires à ID Logistics

Dans le cadre de négociations annuelles obligatoires (NAO), les travailleurs de la multinationale ID Logistics ont entamé, notamment avec la CGT, un premier bras de fer avec une direction qui propose une revalorisation qui insulte les travailleurs. Dans un secteur où précarité, bas salaires, conditions de travail pénibles, chasse aux syndicalistes et autres « fortes têtes » sont lois, l’augmentation des salaires est un sujet central et une revendication vitale.

Cette grève nationale a impacté la quasi-totalité des sites du groupe, signe que la revendication de 10% d’augmentation et du 13e mois formulés par les grévistes reçoit un écho largement favorable.

ICTS, Olips, La Samaritaine : la CGT solidaire face à la répression anti syndicale

Un rassemblement a été organisé le lundi 11 septembre à l’initiative de l’UD CGT du Val-de-Marne avec la fédération CGT du Commerce et des Services pour soutenir un syndicaliste CGT, Délégué Syndical Central du groupe ICTS (et membre de la Commission Exécutive de l’UD CGT 94) et convoqué pour un entretien disciplinaire lié à sa désignation en tant que DSC”. Pour la CGT, “la direction outrepasse ses droits en remettant en cause un mandat syndical sans aucune contestation formelle ni procédure judiciaire en cours”.

Cette nouvelle atteinte aux droits et libertés syndicales fait écho aux attaques en cours, contre la CGT en général et notamment contre les syndicalistes de la fédération CGT Commerce et Services. Ces dernières semaines, plusieurs militants de la CGT, notamment à la Samaritaine ou dans la branche prévention sécurité, ont ainsi été convoqués aux moyens de prétextes fallacieux.

En riposte, la CGT s’organise : par exemple, le 29 février dernier, plus de 300 militants CGT ont répondu à l’appel de la fédération CGT pour soutenir Jean-Michel Remande, délégué syndical à la Samaritaine convoqué à un entretien préalable de licenciement.

D’autres rassemblements et actions sont organisés pour défendre les syndicalistes attaquées, par exemple contre la direction du groupe de sécurité/prévention Olips qui fait la chasse aux cégétistes. Le responsable de la section syndicale CGT a ainsi été mis à pied à titre conservatoire en vue d’entamer une procédure de licenciement.

Ou encore récemment, la fédération CGT a dénoncé le 29 février l’acharnement patronal au sein du groupe l’Anneau Sécurité qui attaque les élus de la CGT. « Cette entreprise de démolition des militant.es doit cesser, l’Anneau Sécurité viole en toute impunité les jugements et les condamnations pour discrimination syndicale et harcèlement moral auxquelles la justice l’a maintes fois condamné. »

« Aucun licenciement, aucune mutation » : grèves et mobilisations des salariés d’Adisseo avec la CGT à Commentry

La CGT et les salariés d’Adisseo ont engagé, par la grève, la riposte contre le projet de suppression de 96 postes (sur 338) sur le site de Commentry et la décision du groupe spécialisé dans le domaine des compléments alimentaires pour animaux, de fermer définitivement l’atelier de méthionine du site industriel. Plusieurs journées de grève ont ainsi eu lieu en février et mars.

Dès l’annonce de la direction, des premiers rassemblements sont impulsés par la CGT. Dans un communiqué de presse, le syndicat CGT Adisseo explique avoir « immédiatement engagé des actions notamment par des distributions de tracts, la tenue d’assemblées générales de syndiqués, des actions de grèves et l’organisation de rassemblements pour informer les salariés lors de prises de parole. La CGT a également, par le biais des médias, informé la population, les pouvoirs publics, les politiques ».

« Nous n’accepterons aucun licenciement, ni aucune mutation », rappelle la CGT qui « dénonce cette mauvaise décision stratégique prise par une poignée de dirigeants poussés par des actionnaires cupides et sans scrupules qui ne pensent qu’au profit immédiat sans tenir compte du massacre social et industriel qu’ils occasionnent dans un bassin d’emploi déjà bien sinistré. »

« Cette direction ne se contente pas de sacrifier les emplois et l’avenir du site car, la CGT le rappelle, cette dernière a déjà été condamnée pour faute inexcusable par le TASS de Moulins (suite à l’affaire des cancers du rein dus au C5) en exposant les salariés à un produit cancérigène, dont certains sont morts, ce qui a valu à l’usine le triste surnom « d’usine à cancer » (d’après les médias de l’époque). », fait encore valoir le syndicat CGT Adisseo qui « exige le reclassement de la totalité des salariés touchés, aucun licenciement contraint ainsi que des investissements massifs pour pérenniser l’avenir de notre site et de ses activités. »

Colères et débrayes à Valenton dans l’usine d’armement Aresia

Les débrayages se suivent et prennent de l’ampleur au sein du site industriel du groupe Aresia, à Valenton dans le Val-de-Marne. Les salariés de l’usine, consacrée à la défense aérienne, revendiquent avec la CGT, et l’ensemble des syndicats du site, des augmentations salariales. Trois nouvelles journées de grève ont eu lieu sur le site les 26,27 et 28 février.

Comme le rappelle la CGT du site, « La Direction va donc devoir justifier la réaction du personnel, car il va y avoir une réaction, l’argent de l’entreprise ne doit pas servir qu’à payer des séminaires, des salons… qui coutent une fortune, le partage doit être une règle et non un moyen pour une poignée de s’empiffrer de petits fours ! ».


Voir en ligne : https://unitecgt.fr/france-greve-12/

   

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