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Gaza ou le génocide d’une génération

lundi 31 mars 2025 par Story Ember Légaïe

Chaque enfant tué est une étoile éteinte. Le ciel est plus froid désormais. Le monde plus petit. Nous pleurons ce qu’ils auraient été et étaient déjà et leur a été enlevé délibérément, systématiquement.

En chiffres, ce que ce génocide nous a volé.

Israël” ne mène pas une guerre.

Il commet un “paisicide”, le meurtre délibéré d’enfants, la destruction d’une génération et l’anéantissement de l’avenir.

En seulement 72 heures la semaine dernière, ils ont assassiné plus de 200 enfants palestiniens. Pas par accident. Pas sous le feu croisé.

En larguant des bombes financées par les États-Unis sur les camps de réfugiés, les maisons familiales, les écoles et les tentes médicales.

Ce n’est pas une guerre.

C’est un infanticide de masse.

Une campagne d’extermination délibérée.

Passons aux chiffres, pas à la Hasbara [1]

Oubliez les bilans des victimes validés par les spécialistes des relations publiques.

Oubliez “les deux camps”.

Oubliez les titres aseptisés.

Voici le véritable décompte des morts, basé sur la démographie de Gaza, des multiplicateurs validés par The Lancet et des rapports sur le terrain d’agences palestiniennes qui risquent la mort chaque jour juste pour nommer leurs morts.

Au 25 mars 2025 :

128 761 Palestiniens confirmés tués
Gaza compte 47,3 % d’enfants → ≈ 60 884 enfants tués directement
+ 21 000 enfants disparus - piégés sous des bâtiments effondrés, incinérés ou jetés dans des fosses communes
+ 304 795 à 426 914 enfants estimés morts de faim, de déshydratation, de blessures non traitées ou de soins médicaux bloqués

Nombre total estimé d’enfants palestiniens tués : → 386 679 à 508 798

Laissez-vous envahir par ces chiffres.

Un demi-million d’enfants. Disparus.

Pulvérisés lors de frappes aériennes.

Calcinés dans des tentes.

Morts de faim face aux caméras.

Morts en silence dans des abris de fortune, sans morphine, sans dialyse, sans insuline, sans nourriture.

Ce n’est pas un effet secondaire de la guerre.

C’est la stratégie.

Qu’est-ce que le paisicide ?

Vous ne trouverez pas ce mot dans les rapports de l’ONU.

Vous ne l’entendrez pas sur CNN.

Parce que le nommer signifierait le prendre en compte.

Le paisicide est la destruction systématique d’un peuple par l’anéantissement de ses enfants, par le meurtre de la génération suivante avant qu’elle ne puisse grandir.

C’est un génocide ciblant jusqu’à la respiration.

Les rêves à naître.

Les avenirs manqués.

C’est du paisicide.

Cela se passe en temps réel.

Financé par les États-Unis.

Justifié par la propagande des colons.

Normalisé par un monde accro au bien-être colonial.

Stop aux appels à la modération. C’est de l’effacement.

Ne me demandez pas d’humaniser les auteurs de ces actes.

Ne parlez pas de “neutralité”.

Ne parlez pas de “contexte” .

On ne peut pas être pour, et contre l’immolation de bébés.

Rien ne justifie de larguer des bombes de 900 kilos sur des enfants qualifiés d’“animaux humains”.

Ce n’est pas une opération militaire.

C’est l’anéantissement délibéré des enfants de Gaza.

Un génocide robotisé, télévisé et optimisé par algorithme.

Les chiffres que vous avez vus sont tous en deçà de la réalité.

Car les corps sous les décombres ne sont pas tous morts.

“Combien d’enfants sont morts ?”

Trop !

Mais nous avons compté.

Pas pour les statistiques. Pas pour les rapports.

Mais parce que chacun d’entre eux était quelqu’un.

Le fils de quelqu’un. La fille de quelqu’un. Les battements de cœur de quelqu’un.

Et nous n’oublierons pas.

Nous ne pardonnerons pas.

Nous ne ferons pas comme s’il s’agissait d’un malentendu.

Saftar, nous pleurons les étoiles

Nous ne pleurons pas des chiffres.

Nous pleurons des étoiles —

chaque enfant est un monde, un univers d’histoires

anéanties en plein vol.

Nous pleurons la blague jamais racontée.

Le secret jamais chuchoté.

La main jamais tendue.

Le lever du soleil à jamais perdu.

Ces enfants auraient dû connaître leurs premiers amours,

les cérémonies de remise de diplômes,

les matchs de foot et les poèmes ébauchés,

les querelles familiales et les bougies d’anniversaire.

Ils auraient dû entendre les histoires au coucher.

Se disputer avec leurs frères et sœurs.

S’enquérir des étoiles.

Avoir la chance de vieillir.

Mais on les a jetés dans des fosses communes,

derrière des écoles de l’ONU dites “sûres”,

ou laissés en décomposition sous des décombres inaccessibles

car “Israël” bombarde aussi les sauveteurs.

Saftar, c’est le vide qu’ils auraient dû remplir.

Le silence dans une pièce censée être pleine de vie.

Le présent volé, et non l’avenir jamais advenu.

Quand ils meurent, ne disparaissent pas que leurs corps.

Mais aussi les rires.

La chaleur.

Le rythme de vies brisées en plein vol,

comme une mélodie inachevée.

Chaque enfant tué est une étoile éteinte.

Le ciel est plus froid, désormais.

Le monde, plus petit.

Nous pleurons non seulement ce qu’ils auraient pu être,

mais ce qu’ils étaient déjà —

et ce qui leur a été enlevé, délibérément,

systématiquement,

méticuleusement.

C’est du paisicide.

C’est Saftar.

C’est ce que ce génocide a volé au monde.

Dites les choses comme elles sont

C’est du paisicide.

C’est un génocide.

Plus jamais, c’est maintenant.

Ou alors, ça ne veut plus rien dire.


Voir en ligne : https://ssofidelis.substack.com/p/p...


[1Hasbara est un terme qui renvoie aux stratégies de communication et de propagande de l’État d’Israël à destination de l’étranger.

   

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