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Grève à l’usine Syctom/Véolia du XVème à Paris : À travail égal/salaire égal !
mercredi 20 octobre 2021 par ANC
Les uns après les autres les centres de tri des déchets parisiens se mettent en grève. Cette fois les raisons sont : la revalorisation des salaires, une prime de qualité comme dans les autres usines du groupe et l’augmentation des coefficients des salariés bloqués depuis plusieurs années. L’ANC est sur place et essaie de suivre le déroulement des négociations (lire le compte rendu ci-dessous). Nous savons tous que Véolia amasse des sommes énormes sur ce qui devrait être un service public géré par les élus et les citoyens. Nous savons aussi que par soucis d’économie ils finissent le plus souvent par tout bruler ce qui est trié et ce qui ne l’est pas.
Soutenons la grève jusqu’a l’obtention d’une véritable négociation. (JP-ANC)
Paris XV est le premier centre de tri de collecte sélective dans Paris intramuros.
Depuis jeudi 14 octobre, des salariés du centre de tri des déchets plastiques, papiers et emballage du 15e arrondissement, géré par Veolia, sont en grève. En effet, lorsque Veolia a repris l’exploitation de leur usine, ils ont perdu une partie de leur rémunération… et ils découvrent maintenant que les salariés d’autres sites, qui font le même travail qu’eux, sont rémunérés 250 à 300 euros de plus par mois ! De telles différences ne sont pas acceptables.
Il est urgent que Veolia réponde aux revendications des grévistes ! Les négociations à ce jour n’ont toujours rien donné. J’interpelle les élu.es qui siègent au Syctom (syndicat intercommunal de gestion des déchets, où siègent notamment 24 Conseillers de Paris issus des groupes de la majorité et de l’opposition) : en tant que donneur d’ordre, le Syctom devrait intervenir auprès de Véolia pour exiger une revalorisation salariale et à minima garantir l’égalité salariale. (Dominique Simonet, Conseillère FI de Paris)
Compte rendu de la journée d’hier :
par François Stuck
> Vers 14h les délégués Bamba (FO) et Ibrahima (CGT) ont été sollicités par la direction pour écouter de nouvelles propositions de règlement, mais sans Ali, le délégué régional de Véolia qu’elle avait été forcée d’accepter la veille (suite à l’engagement écrit de la direction générale d’Aubervilliers obtenue par les grévistes venus là-bas vendredi après-midi)
> L’AG a accepté qu’ils y aillent : ils y sont allés à 2 seulement. Ils en sont revenus vers 16h45 avec la proposition de sortie de grève contre :
le reclassement éventuels de 6 ou 7 collègues (sans en préciser aucune des modalités ou critères)
la levée des sanctions encourues pour le blocage de la trémie hier
le non-paiement des heures de grève, mais un aménagement à choisir entre congé, rtt, ou retenue échelonnée (un jour max par mois)
le renvoi des questions salariales (hausse des salaire et prime qualité) à la Négociation Annuelle Obligatoire en mars 2022, sans la moindre précision.
> Il a été fait remarquer par Ali et Ibrahima que :
Rien n’a avancé quant aux hausses immédiate de salaire et l’obtention de la prime qui sont la raison même de la grève.
L’évocation de non-sanctions laisse supposer que les travailleurs ont commis une faute alors qu’ils ne font que riposter à l’emploi de jaunes.
Le paiement des jours de grève n’est pas à l’ordre du jour et les aménagements sont les aménagements habituels chez Véolia.
Les reclassements éventuels, pour importants qu’ils soient, laissent dans l’ombre les modalités (commission de reclassement) et les critères. Et surtout la politique générale des reclassements ultérieurs.
En saluant le courage et la pugnacité de Bamba et Ibrahima, il a été fait remarquer qu’un délégué ne doit jamais aller négocier sans un ’suppléant’, la pression et la charge mentale sont trop grandes pour un seul.
Il y a eu quelques flottements, mais l’AG a refusé les propositions. La délégation est revenue à 4 cette fois (2 FO et 2 CGT) signifier ce rejet.
> Je suis parti à ce moment-là, vers 17h15
